En abril aguas mil. C'est possible. Et ne te découvre pas d'un fil, dit on encore. Ce qui est sûr, c'est qu'en mars, la Péninsule a reçu sa dose de pluie. Plus même : précipitations records depuis le début des enregistrements, en 1947. Les prévisions des jours à venir ne laissent pas une grande place au soleil.
Rares ont été les journées du mois écoulées sans leur averse quotidienne. Durant le Semaine Sainte, nombre de processions ont ainsi dû être annulées, mauvais temps oblige. Dans l'ensemble de la Péninsule, le mois de mars a enregistré des précipitations diluviennes. Selon l'Agence de Météorologie espagnole, l'Aemet, les précipitations en mars triplent les chiffres habituels, avec 157 litres par mètre carré (L/m²). Mars 2013 dépasse le record de 1947, date à laquelle on a commencé à enregistrer les précipitations.
En chiffres
Dans plusieurs observatoires répartis sur les communautés autonomes des Asturies, Castille et Léon, Madrid, La Rioja, Castilla La Mancha, Extrémadure et Andalousie, le mois de mars 2013 remporte le prix du mois le plus humide par rapport à la série historique de mois de mars enregistrés (entre 1947 et aujourd'hui). Par ailleurs, il a décroché, dans plusieurs stations météorologiques, le record de nombre de jours pluvieux jamais atteint dans ce mois. Par exemple, les valeurs enregistrées par l'observatoire de Ciudad Real, situé à 200 km au sud de Madrid, sont de 157,8 L/m² contre l'ancien record de 104,7 L/m² en 1975. Sur la période 1971-2000, la valeur moyenne des précipitations pour le mois de mars est de 46 L/m². Les températures, elles, sont restées très proches des valeurs habituelles, soit une moyenne de 10,6 C°.
Le porte-parole de l'Aemet, Alejandro Lomas, a expliqué dans une conférence de presse à Europapress, que si le mois de mars avait été "spécialement pluvieux", le mois de décembre 2012 avait été "très sec". Le trimestre décembre 2012-février 2013 peut être considéré météorologiquement comme "normal" puisqu'il plut 205 litres par mètres carrés, soit la valeur moyenne sur ce trimestre. En pronostic pour le printemps, qui a débuté il y a quelques jours, le porte-parole de l'Aemet a expliqué qu'il serait normal en termes de précipitations et de températures. "On ne détecte pas d'anomalies significatives pour la période mars-juin", explique-t-il, "on ne peut dire s'il va y avoir des épisodes concrets de vagues de froid tardives". Un printemps normal, peut être, mais une semaine bien humide, encore. Les prévisions de l'Aemet toujours pour les jours à venir laissent entrevoir des précipitations sur l'ensemble du territoire.
Milia Colombani et VG (www.lepetitjournal.com - Espagne) jeudi 4 avril 2013
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