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LYCEE FRANCAIS - "La vérité, si je mens !" : beau succès pour l'événement

Écrit par Lepetitjournal Turin
Publié le 4 avril 2016, mis à jour le 6 janvier 2018

 

Gros succès public et critique pour « la vérité, si je mens! » C'est ainsi que notre journal de bord, le plus intime,  pourrait titrer sa hune consacrée à l'événement qui a eu lieu ce jeudi 31 Mars dans le cadre magnifique de la Grande Salle du Palais d'anatomie (Musée Lombroso). Grâce à la contribution technique de Prolux qui a mis gratuitement  à disposition de la compagnie un système d'éclairage digne d' une vraie scène de théâtre, la dramatisation des Promenades de Rousseau , dans la réécriture et l'interprétation des élèves du lycée D' Azeglio et Jean Giono a captivé l'auditoire composé pour l'occasion par les parents, les étudiants et bien sûr la direction du musée  et des proviseurs de deux écoles, Monsieur Patrice Lecuit et Madame Chiara Alpestre.

Le projet


  Le projet «La vérité, si je mens»  a vu le jour dans le cadre de la collaboration existant depuis plusieurs années entre le Lycée D'Azeglio et le Lycée Français Jean Giono.
     Il s'agit d'une forme d'atelier à la fois linguistique - dans l'esprit de la francophonie - et philosophique.  Si, en 2014, l'auteur choisi avait été le philosophe allemand Nietzsche et plus particulièrement son expérience turinoise, en 2016, notre attention s'est concentrée sur la figure de Rousseau. Pourquoi Rousseau ? Peut-être parce qu'en tant qu'écrivain, philosophe et musicien, il représente une figure complexe d'une grande actualité.  De plus, son ?uvre, Rêveries du promeneur solitaire, en italien Le fantasticherie, de par les thèmes traités et la singularité de la voix qui les traverse, nous a paru idéale pour tenter de revivre et de faire revivre cette expérience de solitude et de partage, bref, pour « philosopher » ensemble autour des grands sujets de l'existence.
     Chaque promenade est construite par Rousseau à partir d'un thème ou d'un souvenir : les persécutions et la solitude (I), la morale et la religion (III), la vérité et le mensonge (IV), la pitié et la bienfaisance (VI), la solitude et la sérénité (VIII), la charité et la sociabilité (IX).  La dixième reste inachevée mais il y évoque avec force son amour pour Madame de Warens.
    

Le spectacle est construit comme une galerie de tableaux que les élèves ont élaborés grâce à la traduction du texte écrit, en s'appuyant sur les compétences et la sensibilité de chacun. C'est ainsi que des groupes de travail ont été formés pour contribuer à la réussite du projet.  Ces groupes prévoyaient la mise en scène, la musique, la représentation, bref, la construction de l'opérette. Fabio Zanatta, professeur de philosophie du D'Azeglio, a illustré aux élèves  la figure de Rousseau dans son contexte historique et philosophique. Nous avons pu compter sur la collaboration du professeur de musique du Lycée Jean Giono, Ombretta Bosio, qui a préparé avec la chorale des jeunes élèves l'ouverture du spectacle, un petit hommage à David Bowie et à son cosmonaute Major Tom qui flotte dans l'espace tout comme le personnage Rousseau à la dérive dans son bateau, perdu au milieu d'un lac .    

La dott.ssa Cristina Cilli, Conservatrice du Musée d'Anthropologie criminelle "Cesare Lombroso? de l'Université de Turin, a mis à notre disposition pour la soirée du spectacle la magnifique Aula Magna du musée, un petit amphithéâtre capable de contenir cent spectateurs bien assis au milieu de la représentation.
     Le sujet du mensonge, traité dans la quatrième promenade nous a permis aussi d'utiliser sur scène la machine de la vérité construite par le physiologue Angelo Mosso et que le grand criminologue Cesare Lombroso avait utilisé dans le cadre de ses recherches anthropologiques.
Après le spectacle, le Musée d'Anthropologie criminelle ?Cesare Lombroso? ouvre ses portes aux participants et au public pour une visite exclusive.
     "Je me souviens d'avoir lu dans un livre de Philosophie que mentir c'est cacher une vérité que l'on doit manifester." écrit Rousseau; c'est exactement ce que nous aimerions manifester le 31 Mars.

F. Forlani, Lycée Français de Turin pour www.lepetitjournal.com/turin, le 4 avril 2016

Publié le 4 avril 2016, mis à jour le 6 janvier 2018

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