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PINACOTECA AGNELLI – Raphaël et La Madone de l’amour divin

Écrit par Lepetitjournal Turin
Publié le 25 mars 2015, mis à jour le 24 mars 2015

Normalement conservé au musée de Capodimonte de Naples, le célèbre tableau de Raphaël se trouve actuellement à la Pinacothèque Giovanni e Marella Agnelli de Turin, où il est arrivé après avoir été exposé au musée du Prado et au musée du Louvre dans le cadre d'une importante exposition consacrée aux dernières années du maître italien.

Ce n'est qu'après avoir parcouru un couloir plongé dans la pénombre, qui contraste avec la luminosité ambiante de la pinacothèque, que le visiteur accède à la salle dodécagonale ? une figure géométrique chère à Raphaël ? dans laquelle est exposé le tableau. L'architecte Marco Palmieri, qui a suivi la préparation de l'exposition, a en effet voulu recréer l'ambiance ouatée de protection et de recueillement de l'utérus maternel afin de se focaliser sur le thème de l'?uvre, cet amour divin qui relie les personnages de la composition. Au centre de la toile se trouve donc l'enfant Jésus. Assis sur les genoux de la Vierge, il se tourne vers saint Jean-Baptiste et lève son bras en signe de bénédiction, un bras qui est soutenu avec une extrême délicatesse par la main de sainte Elisabeth. Plus loin, la silhouette de saint Joseph se détachant contre le ciel bleu apparaît sous une loggia.

L'intérêt de l'exposition ne réside pas uniquement dans la possibilité d'admirer à Turin un tableau venu d'ailleurs grâce au travail de collaboration mis en place entre la pinacothèque et le musée de Capodimonte pour la promotion du patrimoine italien. Il repose également sur la faculté de connaître et de mieux comprendre le processus de création et de réalisation qui a caractérisé l'?uvre de Raphaël en s'appuyant sur les nouvelles technologies et sur des études rigoureuses. N'oublions pas que La Madone de l'amour divin, qui a fait partie de la collection du Palais Farnèse à Rome pendant presque un siècle avant d'arriver à Naples au XVIIIe à l'époque de Charles de Bourbon, avait été attribuée à partir de la fin du XIXe siècle à un élève du maître, Francesco Penni. Les analyses les plus récentes, toutefois, menées avec la nouvelle méthode de la réflectographie ont permis d'écarter cette hypothèse. Et la restauration du tableau a pu également mettre en valeur le chromatisme raffiné de l'?uvre, à admirer à la Pinacothèque Giovanni e Marella Agnelli (Lingotto - Via Nizza, 230/103) jusqu'au 28 juin prochain. 

Luisa Gerini (www.lepetitjournal.com/Turin) jeudi 26 mars 2015

Publié le 25 mars 2015, mis à jour le 24 mars 2015

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