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INTERVIEW - Michel Sahbi Braham : la loofah, un investissement durable

Écrit par Lepetitjournal Tunis
Publié le 28 janvier 2013, mis à jour le 8 février 2018

Le congrès constitutionnel de la ligue Loofah Mode a eu lieu à Monastir le 26 janvier dernier, en présence de Monsieur Abdellatif Ghedira, Directeur de l'APIA (Agence de promotion des investissements agricoles). Michel Sahbi Braham, créateur du groupement, a invité presse et investisseurs afin de mettre en marche un projet national de transformation de la loofah

Le congrès constitutionnel de la ligue Loofah Mode a eu lieu à Monastir le 26 janvier dernier, en présence de Monsieur Abdellatif Ghedira, Directeur de l'APIA (Agence de promotion des investissements agricoles). Michel Sahbi Braham, créateur du groupement, a invité presse et investisseurs afin de mettre en marche un projet national de transformation de la loofah


Michel Sahbi Braham, franco-tunisien, vit entre la Tunisie et la France, est un personnage atypique. Après avoir fait carrière dans le tourisme et développé des agences, il est devenu promoteur immobilier. Autodidacte et hyperactif, il a construit ses premières maisons .... seul.


Lepetitjournal.com : Pourquoi être passé de la promotion immobilière à la production de loofah ?

Michel Sahbi Braham : Au cours d'un voyage en Egypte et de la visite des pyramides, j'ai découvert l'histoire de
l'utilisation de la loofah par les pharaons. J'ai eu un déclic qui m'a poussé à m'organiser pour entreprendre des
recherches. J'ai donc décidé de commencer des études de biotechnologie.


Quand avez-vous débuté la production ?

Après 4 ans de recherche et d'études, j'ai monté ma première usine à Monastir puis j'ai commencé la commercialisation des produits en 2010.

J'ai développé une ligne de produits de beauté, une gamme textile, parapharmaceutique ainsi qu'une série de produits
ménagers à partir de la loofah.


Que reste-t-il des "secrets" des pharaons ?

Les pharaons utilisaient la précieuse huile des graines de loofah, mais jetaient la partie sèche aux esclaves, qui s'en
servaient pour se laver.

Mes études et recherches ont porté sur l'utilisation totale de la loofah.

Toutes les parties peuvent être récupérées,  y compris pour l'absorption dans les couches bébés, l'isolation phonique, et
thermique.



Quel est l'objectif de votre ligue ?

Aujourd'hui, nous avons développé deux secteurs : le palissage pour les plantations de loofah, et la production d'une part,
et l'implantation d'usines de transformation  dans chaque région de Tunisie.

Nous sommes conscients de l'importance de l'agriculture et de la promotion de l'artisanat, mais aussi des difficultés
rencontrées par les investisseurs et les jeunes entrepreneurs, particulièrement depuis la révolution.

J'ai donc décidé d'aider mon pays et de m'investir totalement, en m'entourant de personnes compétentes et motivées, pour  développer ce produit et ses dérivés, le terrain et le climat de la Tunisie y étant propice.


Comment aidez vous les investisseurs ?

Nous leur proposons du "clés en mains", une forme de franchise. Pour les plantations, qui ont démarré en 2010, leur investissement pour un terrain "prêt à l'emploi" est de 45 000 dinars par hectare, et la production démarre dès les premiers mois.

Nous leur achetons la totalité de la production, qui servira à la transformation.


Quel soutien vous apporte le Ministère de l'agriculture ?

Le Ministère ne soutient pas directement la ligue, mais les adhérents investisseurs. Il finance 20% de subvention sur les 45 000 DT pour les investisseurs, ainsi que des avantages fiscaux.


Et concernant les usines de transformation ?


Les usines sont en place et la production commencera en mai 2013. Nous leur fournissons gratuitement et sans limitation la loofah que nous avons achetée auprès des plantations. Nous leur vendons une usine prête à l'emploi, ainsi que les brevets et les recettes. En contrepartie, nous avons l'exclusivité sur l'achat de leur production.


Et en matière d'emploi ?

Nous prévoyons très rapidement de développer 500 hectares, ce qui représente 1000 emplois fixes et 5000 postes saisonniers (3 mois par an)


Assurez-vous la formation ?

Nous formons chaque gérant d'entreprise pour l'organisation et le développement de l'usine, mais aussi pour le
packaging, la communication et la  commercialisation.

Nous fournissons également au minimum 50 % de la clientèle étrangère, intéressée par ce produit naturel et
présentant un excellent rapport qualité/prix.


Quels sont les principaux pays "consommateurs" de loofah ?

Pour le produit courant : le continent africain, l'Europe,

Concernant les gammes bien être, parapharmacie et beauté, plus luxueuses : La Belgique, la France, l'Allemagne, la Grèce, et bien sûr la Tunisie


Quel pays est leader aujourd'hui dans ce domaine ?

Je suis le premier mondial au niveau qualité et vente
Le premier mondial au niveau développement est l'Egypte. Viennent ensuite la Thaïlande et le Mexique


La société Loofah Mode recherche des investisseurs souhaitant apporter leur soutien aux régions défavorisées, pour le développement d'une unité de production. Merci de contacter : loofahmod@gmail.com

Propos recueillis par Isabelle Enault (www.lepetitjournal.com/tunis.html) lundi 28 janvier 2013





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Publié le 28 janvier 2013, mis à jour le 8 février 2018

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