Le gouvernement canadien a annoncé que l'embauche sera simplifiée pour les francophones qualifiés, dès cet été, dans le cadre du projet de mobilité francophone. L'objectif est de favoriser l'immigration hors Québec.
"Nous voulons que les collectivités francophones en situation minoritaire du Canada continuent d'être dynamiques et qu'elles poursuivent leur essor", a déclaré John McCallum, ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté.
Un projet qui reprend l'idée de l'Avantage significatif francophone (ASF), supprimé par le gouvernement Harper en septembre 2014.
D'après la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA), la population francophone et acadienne représente déjà 1 053 810 personnes hors Québec (chiffres de 2006).
Le gouvernement voudrait atteindre les 4% d'immigrés économiques francophones d'ici 2018 hors Québec et 4,4 % d'ici 2023, sur tout le territoire?
Qu'est-ce qui va changer ?
Le Programme de mobilité internationale (PMI) / Labour Market Impact Assesment (LMIA) va être simplifié d'ici le 1er juin 2016 : les employeurs n'auront plus besoin de remplir "le processus d'impact sur le marché".
Ce document administratif les contraignait à prouver que "le travailleur étranger [comblait] un besoin en prenant l'emploi offert et qu'aucun travailleur canadien [n'était] disponible pour faire le travail".
Seront concernés les employés francophones de gestion, professionnels, techniques et spécialisés venant travailler en situation minoritaire. Une bonne nouvelle qui accélèrera sans doute l'arrivée de professeurs, de personnels de santé, de construction et d'administration.
Il s'agit d'un projet à long terme, John McCallum espérant "encourager les travailleurs qualifiés francophones à venir au Canada et à s'établir dans des collectivités à l'extérieur du Québec, ainsi qu'à présenter une demande de résidence permanente s'ils souhaitent rester".
Kim Chaze (www.lepetitjournal.com/toronto) mardi 5 avril 2016
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