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BREXIT – "Je n’ai jamais été aussi en colère et bouleversée par de la politique"

Écrit par Lepetitjournal Toronto
Publié le 27 juin 2016, mis à jour le 6 janvier 2018

 

Même outre Atlantique, les résultats du référendum sur le Brexit se font sentir. Erin Shearer, écossaise en PVT (permis visa-travail) à Toronto, est en colère et a du mal à croire que le Royaume-Uni est sur le point de quitter l'Union Européenne.

Jeudi 23 juin 2016, 22 heures, heure du Pacifique. Erin Shearer est devant son ordinateur. Elle attend les résultats du référendum sur le site de la BBC. Les scrutins sont proches. Elle a encore un peu d'espoir que le Royaume-Uni ne quitte pas l'Union Européenne. Mais à 23 heures 45, les résultats tombent : 51,2% en faveur du Brexit.

"On dirait que je vais devoir postuler pour la résidence permanente au Canada?" Écossaise de 27 ans, Erin Shearer a quitté son pays parce qu'il n'y avait pas d'emploi dans sa branche. Travaillant dans des associations caritatives, elle comptait revenir en Europe et reprendre ses études d'ici un an. Elle avait même été reçue en Suède. Elle songeait aussi aux Pays-Bas. À cause du Brexit, ce sera plus compliqué pour trouver un partenariat Erasmus.

Sur son profil Facebook, elle écrit : "Je suis vraiment triste. L'Union Européenne est née au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour créer une Europe meilleure, unie, en paix, prospère et optimiste. Regarde aujourd'hui." C'est la première fois qu'elle se met dans un état pareil : "Franchement, je n'ai jamais été aussi en colère et bouleversée pour de la politique, avant ça." Elle en a même pleuré.

Fière du vote de son peuple

"Dégoutée par le Royaume-Uni", Erin Shearer se remonte le moral du mieux qu'elle peut : au moins, son pays a été en faveur du maintien à 62%... La plupart des jeunes ont voté contre le départ. Pour elle, si le Brexit est passé, c'est la faute "aux vieux, aux idiots, aux racistes et aux nationalistes" qui ont été bernés par la propagande anti-immigrants. Elle compare même Boris Johnson, ex-maire de Londres qui a dirigé la campagne pro-Brexit, et Nigel Farage, leader du UKIP (UK Independence Party), à Donald Trump.

Les Écossais voyant leur avenir au sein de l'UE, Nicola Sturgeon, Première ministre de l'Écosse, a annoncé dès le lendemain du Brexit qu'un second référendum sur l'indépendance du pays "[devait] être sur la table et [était] sur la table". Cela rassure un peu Erin Shearer.

Le 18 septembre 2014, lors du premier référendum, elle avait voté non. "Maintenant, les choses sont différentes." Elle espère que cette fois-ci, le oui passera et que son pays pourra rester dans l'Union Européenne. Elle ne voit pas l'avenir autrement.

Kim Chaze (www.lepetitjournal.com/toronto) lundi 27 juin 2016

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Publié le 27 juin 2016, mis à jour le 6 janvier 2018

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