Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

GALERIE D'ART D'ONTARIO - Une visite à ne pas manquer !

Écrit par Lepetitjournal Toronto
Publié le 8 mai 2015, mis à jour le 7 septembre 2017


Le grand canot moderniste posé sur la verrière le long de la rue Dundas  fait aujourd'hui figure de symbole de la Galerie d'Art d'Ontario. Pourtant, pour qui prend la peine de contourner le pâté de maison, une toute autre image du musée apparait, révélant une construction biséculaire dont les agrandissements reflètent  l'évolution d' un quartier en constante redéfinition.

Sur le parc accolé au musée s'ouvre en effet l' une des rares demeures coloniales de Toronto « The Grange ». Construite entre 1812 et 1815 pour d'Arcy Boullton, gentilhomme britannique, cette belle maison géorgienne en briques rouges, rappelle l'époque des « Family Compact », quand la ville naissante de York motivait les aristocrates à venir d'Angleterre s'installer sur ces terres lointaine s comprises entre le petit centre urbain (autour de l'actuel marché St Lawrence) et le Fort York (près de Bathurst Street) pour y asseoir la couronne en offrant des parcelles de 100 ares. Celle de D'Arcy Boulton, toute en longueur,  s'étendait de la rue Queen au Sud à la rue Bloor au Nord mais  de la rue Mc Caul à l'est à la rue Beverley à l'ouest.
 Pour subvenir aux besoins de sa nombreuse famille (8 enfants), le propriétaire des lieux vendit dès les années 1840 des parcelles de ses terres,  au Nord au King College, puis au sud pour la construction de l'église anglicane st George le martyr avant que ne soient percées  les rues Dundas, St Patrick ?et que celles-ci ne soient loties?Alors que le quartier autrefois aristocratique était habité par des vagues d'immigrants successives (d'abord en provenance des Iles Britanniques, puis d'Europe Centrale, et enfin de Chine) La maison,  passa entre les mains de William Boulton puis de sa veuve Harriet et de son 2nd époux, l' érudit Golwin Smith qui léguèrent la demeure familiale à la ville pour y abriter la première Galerie d'Art.

A mesure, que la ville croissait, la galerie s'enrichissait et s'agrandissait, devenant le miroir des modes architecturales. Une adjonction néo renaissance dans les années 1920 sert aujourd'hui de cour intérieure, puis les ajouts en beton brut des années 1969 et 1970 modernisèrent les galeries, avant que le grand architecte Franck Gehry  né à Toronto mais rendu célèbre par ses chantiers internationaux comme le musée Guggenheim de Bilbao n'habille l'ensemble d'une enveloppe résolument contemporaine, couvrant de verre la façade Nord et de titane bleu la façade sud comme pour mieux la lier au lac.

A l'intérieur, les collections répondent à l'éclectisme architectural du bâtiment : une remarquable collection d'ivoires anciens, voisine avec un salon de collectionneur à l'ancienne,  quelques très beaux hollandais répondent au « salon des  Impressionnistes » européens. L'étage se veut résolument  canadien exposant aussi bien des ?uvres autochtones, (Norval Morisseau y est à l'honneur) que des impressionnistes et académistes locaux mais aussi le groupe des 7 « iconique »de la région.

On ne saurait finir une visite de l'AGO sans un crochet par la magnifique salle des Moore, qui correspond à la plus grande collection publique d'?uvres de l'immense sculpteur anglais. Jouxtant une toute petite mais magnifique salle consacrée aux petits objets autochtones et aux arts premiers, elle s'ouvre sur la « Galleria  Italia »chef d'?uvre architectural de Gehry, élégant  trait d'union entre les galeries et la rue et d'où l'on déguste un merveilleux chocolat maya en surplombant  l'un des quartier les plus animés de Toronto.
A voir en ce moment l'expo Basquiat bien sur!


Fabienne Manele  (http://www.lepetitjournal.com/toronto) le 8 mai   2015

Consulter le site de l'AGO  www.ago.net ou me contacter pour plus d'info ou une visite : fabienne.visites@gmail.com

logofbtoronto
Publié le 8 mai 2015, mis à jour le 7 septembre 2017

Flash infos