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Faire du vélo au Japon

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Écrit par Lepetitjournal Tokyo
Publié le 16 mai 2016, mis à jour le 22 mai 2019

Qu'on soit résident ou visiteur, le vélo est un bon moyen de transport au Japon, mais les différences de règles d'usage entre Tokyo et Paris ne se limitent pas au seul fait de rouler à gauche. Il faut donc en quelque sorte réapprendre le "code du cycliste", surtout après la révision en mai de la loi sur le trafic routier, qui renforce les sanctions encourues par les cyclistes en cas d'infraction.


Une des premières choses auxquelles l'on est confronté en arrivant au Japon est la circulation de vélo sur les trottoirs aux côtés des piétons, générant parfois des situations quelque peu effrayantes, voire dangereuses. En théorie, la loi japonaise n'autorise pas la présence des cyclistes sur les trottoirs sauf spécification spéciale, mais une certaine tolérance est appliquée, pourvu que les vélos n'harassent pas les piétons de coups de sonnette. Il arrive parfois même qu'un policier dise à un cycliste de rouler sur le trottoir même lorsque ce n'est pas prévu, d'où une certaine confusion. La révision de mai de la loi sur le trafic routier, entrée en vigueur en juin, durcie les mesures à l'encontre des cyclistes à comportement qualifié de dangereux. Ainsi, un cycliste qui commet deux infractions en moins de 3 ans doit suivre un cours sur la sécurité de 3 heures, qu'il devra payer 5.700 yens (43 euros). Les personnes qui refusent d'y assister s'exposent à une amende qui peut aller jusqu'à 50.000 yens, soit environ 372 euros. Parmi les infractions listées par la révision, on retrouve les plus basiques que les autorités ont jugé bon de rappeler, comme l'interdiction de griller un feu rouge ou de passer sur un passage à niveau lorsque les barrières sont baissées ; et d'autres qui sont moins évidentes pour certains, comme rouler en tenant un parapluie, en écoutant de la musique ou en utilisant un appareil électronique.

 

 

Les autorités nippones justifient ces mesures par l'augmentation de la proportion d'accidents graves par rapport au nombre total d'accidents impliquant des cyclistes, qui lui a diminué de 42% entre 2004 et 2014, où il s'élevait à 109.269. Une autre raison est également le montant très élevé des dommages et intérêts à verser aux victimes, qui s'élève parfois à plusieurs centaines de milliers d'euros et que ne peuvent pas toujours assumer les responsables, sans assurance. Cependant, de nombreux cyclistes s'inquiètent de la liberté dont disposent les policiers pour déterminer qu'un comportement est dangereux, en raison de l'imprécision de la loi. Le principe en cause est celui "d'infraction à la sécurité", un terme qui peut être assez flou. Au Japon, le nombre de cyclistes augmente régulièrement, pour des raisons variées : économiques, écologiques, pratiques ou encore esthétiques. D'autres initiatives ont été prises pour réduire les accidents et faciliter la circulation, telle que la création de plus de pistes cyclables.
 

logofbtokyo
Publié le 16 mai 2016, mis à jour le 22 mai 2019

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