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TOMIOKA - Le moulin à soie en passe d’être inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco

Écrit par Lepetitjournal Tokyo
Publié le 27 avril 2014, mis à jour le 6 janvier 2018

 

Le Conseil international des monuments et des sites a annoncé samedi être en train de finaliser le dossier de recommandation pour le moulin à soie de Tomioka et les sites qui y sont rattachés, ce qui devrait mener le 15 juin à une inscription au patrimoine mondial de l'Unesco

Le moulin à soie de Tomioka, dans la préfecture de Gunma, et les sites qui y sont rattachés devraient bientôt recevoir le statut de patrimoine mondial de l'Unesco. Le Conseil international des monuments et des sites (Icomos) a annoncé être en train de finaliser le dossier pour une recommandation lors du prochain comité de l'organisation onusienne, qui se tiendra le 15 juin à Doha, au Qatar. Samedi le maire de Tomioka, Kentaro Iwai, et 200 résidents se sont réunis pour célébrer cette annonce. "Je suis heureux d'apprendre que le Conseil a approuvé presque tous nos arguments sur la valeur de ces sites", a réagi le maire. Outre le moulin à soie, l'inscription devrait inclure la ferme séricicole de Yahei Tajima, un local où se pratique l'élevage des vers à soie, l'école de sériciculture de Takayama-sha à Fujioka, ainsi que l'entrepôt de stockage à froid de Arafuna à Shimonita, qui était utilisé pour préserver les ?ufs de vers à soie. Par ailleurs, il s'agit des premières installations industrielles nippones construites durant l'ère Meiji à être recommandées par le gouvernement nippon pour une inscription au patrimoine mondial de l'Unesco. L'Icomos a d'ores et déjà reconnu que les installations ont été conservées en excellent état, et qu'elles ont une valeur universelle pour avoir contribué à la production massive de soie brute de très haute qualité, avec une technologie à la pointe à l'époque, tout en jouant un rôle important dans le développement de l'industrie de la soie dans le monde.

Tomioka, histoire d'une relation franco-japonaise
L'histoire industrielle de Tomioka retrace celle d'une relation entre la France et le Japon de longue date, car celui qui a été choisi pour fonder l'usine n'est autre qu'un Français, Paul Brunat. Né à Bourg-de-Péage dans le département de la Drôme en 1840, cet ingénieur spécialisé dans la soie travaillait en 1866 dans une société de commerce française à Yokohama. Et c'est alors qu'il a été appelé par le gouvernement Meiji pour la construction de la première usine moderne de fabrication soie au Japon, dans la région du Kanto. Son choix s'est porté sur l'emplacement actuel de Tomioka. Après signature du contrat, il a lui-même fait venir des techniciens français mais aussi les machines européennes les plus avancées de son époque. Il est ainsi devenu l'un des principaux artisans du développement industriel du Japon.  L'architecture des bâtiments de la filature a aussi été prise en charge par un Français du nom d'Auguste Bastien. Il avait été auparavant impliqué dans la construction d'une usine métallurgique à Yokosuka dans la préfecture de Kanagawa. En 2013, environ 314.000 personnes ont visité la filature de soie de Tomioka, un chiffre qui pourrait plus que doubler en cas d'inscription au patrimoine mondial de l'Unesco.
(http://www.lepetitjournal.com/tokyo) lundi 28 avril 2014

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Publié le 27 avril 2014, mis à jour le 6 janvier 2018

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