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ENFANTS - Une ONG dénonce le laxisme face aux images pédopornographiques

Écrit par Lepetitjournal Tokyo
Publié le 5 septembre 2016, mis à jour le 7 janvier 2018

 

Les vidéos et photos de mineurs dans des scènes ou postures à caractère pornographique sont toujours massivement vendues au Japon en raison d'un flou légal et d'un manque de contrôle des autorités, a dénoncé lundi l'ONG Human Rights Now

"Les contrôles ne sont pas effectués du fait qu'il est difficile d'établir s'il s'agit ou non de pédopornographie quand l'âge des protagonistes n'est pas précisé", indique dans un rapport l'organisation non gouvernementale internationale créée au Japon. "Les enquêtes dans les circuits de distribution et ventes sont insuffisantes", ajoute-t-elle, alors qu'elle-même, "en un laps de temps court", a mis en évidence "un déluge de photos et vidéos qui, à tout le moins, présentent de forts soupçons de pédopornographie". L'ONG cite, visuels à l'appui, les cas de DVD où il est clairement précisé qu'il s'agit de pédopornographie, que les intervenants (souvent des filles) sont mineurs ou pour lesquels existent des doutes sur leur âge compte tenu de leur "apparence, de leur corpulence ou de leurs vêtements".

Sont notamment concernés de nombreux DVD ou autres supports d'images présentant des photos de jeunes filles en maillot de bain dans des poses suggestives ("chaku-ero", érotisme en tenue), visuels dits "pédopornographiques de 3e catégorie" pour lesquels la qualification est plus floue et la surveillance moindre. Mais l'ONG affirme avoir aussi trouvé dans le commerce des "produits" où sont présentées des scènes de relations sexuelles. Elle dénonce le fait que certaines vidéos (notamment en ligne) ne subissent aucun contrôle des organismes patentés qui arguent ne pas avoir les moyens de vérifier l'âge des actrices. "La police privilégie surtout le contrôle de la pédopornographie la plus dure (avec scène de sexe ou personne nue) mais pas celle de 3e catégorie", indique l'ONG. La police a en outre selon elle tendance à penser que les magasins qui ont pignon sur rue n'oseraient pas vendre de la pédopornographie interdite et sont dignes de confiance. L'ONG appelle à des mesures de lutte renforcées, à commencer par une meilleure application des lois existantes et une plus forte implication "des organismes étatiques, des autorités locales, des institutions publiques et de la société en général". Il y a un an, une représentante de l'ONU, Maud de Boer-Buquicchio, critiquait une législation japonaise truffée de "lacunes". Elle dénonçait de surcroît une certaine "tolérance", avec une exploitation commerciale de l'image de lycéennes ou l'exposition médiatique de starlettes mineures (appelées "idoles") elles aussi parfois photographiées en petite tenue dans la presse.
(http://www.lepetitjournal.com/tokyo avec afp) mardi 6 septembre 2016

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Publié le 5 septembre 2016, mis à jour le 7 janvier 2018

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