Lors d'une exposition à La Maison des Artistes, nous avons rencontré Basira Bolboli, une jeune artiste téhéranaise qui a présenté une partie de sa collection intitulée "Illusions Nostalgiques" et portant sur le thème de l'écologie. Nous lui avons posé quelques questions.
Bonjour Basira, quel est votre parcours ?
Bonjour Mikael, Après avoir fini mes études d'art à l'université, j'ai tout de suite travaillé sur différents thèmes avec des collections différentes, j'expose dans des galeries privées et pour la première fois à la Maison des artistes. Je suis la directrice d'une école privée de peinture à Karaj dans la banlieue de Téhéran où nous donnons des cours aussi bien aux adultes qu'aux enfants. J'aime la peinture depuis toute petite et cela fait 19 ans que je peins.
Pourquoi avoir choisi le thème de la nature pour cette exposition ?
Je suis très concernée par l'écologie de façon générale et le fait de pouvoir mettre en avant une collection sur le sujet de la nature dans cet endroit très connu qu'est la Maison des Artistes était une opportunité pour moi. Aborder l'écologie par l'art, permet de sensibiliser les visiteurs sur l'importance primordiale que nous devons donner à l'écologie. C'est un point de vue que j'ai voulu partager et qu'y j'espère, contribuera à sa manière à faire évoluer les choses dans le bon sens.
Pouvez-vous nous présenter votre collection ?
"Illusions Nostalgiques" est une collection de 16 tableaux ayant pour thème un futur déséquilibré, où les seuls vestiges naturels, seraient conservés de façon completement artificielle afin de permettre à ce qui resterait de l'humanité, d'avoir un semblant d'aperçu de ce qu'était notre passé. C'est une vision détachée de ce que je considère comme étant un futur proche si nous ne réagissons pas rapidement aux problèmes environnementaux.
Vous utilisez cette opposition entre formes géométriques et éléments naturels, quelle est la symbolique ?
Une opposition et une fusion néfaste de la nature et de la technologie, les formes simples que je peins, englobent totalement les éléments naturels. Ce futur épuré est une vision de ce que nous ferions de mieux dans une société où la nature serait dévastée afin d'avoir un semblant d'idée à ce quoi ressemblait la nature du passé.
Pour finir, quelle est votre relation avec la France ?
L'art bien entendu, je compte m'y rendre en 2017 dans le cadre d'une bourse de recherches, mon français est encore rudimentaire mais je vais m'y mettre, c'est promis...
Mikael Setti - (www.lepetijournal.com/teheran) - Mercredi 7 septembre 2016
