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INTERCULTURALITE - Intégration et quotidien

Écrit par Lepetitjournal Sydney
Publié le 17 décembre 2013, mis à jour le 17 décembre 2013

 

L'intégration à une nouvelle culture passe toujours par un choc culturel plus ou moins fort. Kalvero Oberg, anthropologue, est le premier à avoir parlé de choc culturel en 1954. Il est maintenant prouvé que toutes les personnes qui voyagent, pour des vacances ou dans le cadre d'une expatriation, sont affectées par ce phénomène

CCFLICKR 

Le choc culturel, que vous vivez ou avez vécu à un moment de votre vie, est une succession de cinq étapes de temps variable. Le choc culturel dure plus ou moins longtemps selon les personnes.

5 étapes

Etape 1 : Appelée « lune de miel », est une période que peut durer quelques jours ou quelques semaines. Période de grand enthousiasme ou tout parait positif et intéressant, elle dure entre quelques semaines et quelques mois.

Etape 2 : Appelée « rejet », est une période assez ambiguë durant laquelle les expériences positives se mélangent aux expériences négatives.  C'est une période de frustration envers le pays d'accueil et les modes de comportements des autochtones. Tout parait difficile et insurmontable, on se souvient uniquement des bonnes choses du pays d'origine et l'on critique sans cesse le pays d'accueil. Souvent les individus se sentent isolés, déprimés et une envie de partir se fait sentir. Comptez environ trois mois pour cette phase.

Etape 3 : « L'envol ou le rétablissement » est une période beaucoup plus positive où commence l'ajustement à la nouvelle culture. L'environnement ne change pas mais la personne change son comportement et son attitude envers les différences culturelles. Le niveau de langage s'améliore, l'adaptation aux façons de faire locales s'est engrangée. On se sent un peu plus comme à la maison et on arrive à discuter des points positifs et négatifs des deux cultures.

Etape 4 : « L'adaptation ou l'autonomie » est la dernière phase de ce choc culturel. La communication n'est plus un problème car le niveau de langue s'est amélioré et on arrive à utiliser des expressions locales dans la conversation. L'individu devient progressivement un local sans pour autant perdre son identité. Une routine de vie commence à s'installer et chaque jour apporte des expériences positives.

Quel que soit le stade du choc culturel, l'objectif est de recréer sa vie en développant son réseau social, ses activités, en travaillant ou en étudiant. C'est l'occasion de poursuivre sa carrière ou de se réinventer pour commencer une nouvelle vie à l'étranger.

Les premiers pas

Une des premières étapes de familiarisation est de connaitre la ville et son quartier. Alors que ce soit les visites touristiques, les associations francophones et les écoles de langues, il faut en profiter. Les centres d'information des principales villes australiennes sont très bien équipés et les brochures touristiques ne manquent pas. Des coupons de réduction sont souvent disponibles dans certaines brochures et les visites organisées permettent d'être exposé à l'anglais.

Les cours de langues sont toujours recommandés pour estomper les incompréhensions culturelles. Aussi,  rien ne sert d'être timide, si le niveau d'anglais n'est pas à la hauteur et que c'est un handicap pour l'insertion et bien pas d'hésitation. Les centres pour adultes (Adult Learning Centre) peuvent vous proposer des cours tout comme les écoles de langues.

Une fois que la barrière du langage s'estompe, les clubs d'activités ou les cours pour adultes peuvent vous permettre de développer des compétences qui vous aideront à travailler ou à vous enrichir personnellement. Vous pouvez regarder ce que les centres de formation pour adultes proposent avec les « Short course » en informatique, écriture créative, clubs de lecture, formation audiovisuelle, ou commerce, le choix est vaste.

Etudier, recherche d'emploi

Pour ceux qui veulent reprendre des études, il est aussi toujours possible de retourner à l'université. Les universités australiennes sont de bons niveaux et offrent un large choix. Une seule grande différence avec la France est qu'il faudra débourser une certaine somme d'argent pour y étudier, compter près de $2,000 l'année par sujet.

Une autre orientation est la formation professionnelle, ou TAFE (Tertiary And Further Education) qui permet d'obtenir des qualifications professionnelles australiennes (Assistante maternelle, comptable, chef, construction, formation etc?). Celles ci vous permettront une immersion dans le monde du travail très rapidement.

Dans le cadre d'une recherche de travail le premier conseil est de vérifier les equivalences de vos diplômes et compétences et les faire traduire. Pour cela, the Australian Skills Recognition Information (ASRI) pourra vous éclairer sur la question. Il vous faudra demander un Tax File Number (TFN) (enregistrement aux impôts) pour pouvoir être payé. La demande se fait auprès des impôts www.ato.gov.au. Attention,  votre visa doit vous permettre de travailler. Pas de visa, pas de travail : c'est la loi.

Faire des rencontres

Comme près de 30% des travailleurs sont à temps partiel, nombreux sont ceux qui ont du temps pour participer aux évènements et activités des organisations diverses. Les clubs de marche, de yoga, ou sport en tout genre permettent de rencontrer des locaux. L'école et les activités divers qui y sont rattachées (bibliothèques, vente de gâteaux, etc.) peuvent être un bon moyen de rencontrer les autres. Pour ceux dont les enfants ne sont pas en âge d'être à l'école, faire partie d'un des groupes de maman de votre quartier (www.playgroupaustraliaorg.au) est une autre option.

Avec 10,685 plages en Australie, nombreux sommes-nous à vivre près de l'une d'elles. Mais attention, ne pas croire que ces étendues de sable ne sont pas dangereuses, au contraire. Le plus grand danger reste le « rip » ou courant qui est responsable pour une grande majorité des noyades (un peu moins de 300 entre juillet 2012 et juin 2013). Aussi prendre ou reprendre des cours de natation est très encouragé. Pour les enfants, les programmes « Nippers »  leur apprendront les risques et comment réagir dans une situation délicate en mer ou aider une personne en difficultés. Renseignez-vous auprès du club de sauveteurs de votre plage ou sur le site de Life Saving Australia (www.sls.com.au). Les sauveteurs australiens étant tous bénévoles,  votre aide sera toujours la bienvenue.

Si le sport, qui est l'une des activités les plus prisées en Australie vous tente, rapprochez vous des clubs de sport,  tennis,  golf, basket, ou même les sports nationaux comme le footy et le cricket.  Les « Fun Run » sont aussi de bons moyens de participer à des évènements « de levée de fonds » en marchant ou en courant. Le faire en groupe est toujours plus sympathique et toute la famille peut vous soutenir.

Participer

Dans la même veine, une autre option pour faire de rencontres et développer son réseau et son expérience , le volontariat. Non seulement le volontariat est très important dans ce pays ( cela concerne près de 37% de la population)  mais apporter son aide aux plus défavorisés est commun et c'est un travail reconnu à part entière. Le bénévolat permet de pratiquer la langue, de travailler quelques heures ou quelques jours par semaine au choix, de rencontrer des Australiens et de construire une relation professionnelle qui peut devenir le premier « referee » référence professionnelle lors d'une recherche d'emploi (Voire article sur le bénévolat ici).

Le Small talk

Le chemin de l'intégration sera encore plus facile en adoptant une attitude positive et en commençant les conversations  par le « small talk ». Apprendre à converser avec un inconnu et pouvoir parler de sujets à la fois généraux et privés est une habitude australienne. La conversation ne doit pas être sous-estimée car elle peut amener à des amitiés ou des contacts précieux. Les deux personnes peuvent parler un peu d'eux même et poser des questions sans être pour autant trop personnelle.

Le Small talk est équivalent au « parler de tout et de rien » français et est une tradition sociale que ce soit à l'école, aux BBQ, ou lors des activités. Les Australiens n'aiment pas le silence et la conversation est comme obligatoire. Il est très intéressant de se prêter au jeu pour apprendre quelque chose de la personne ou pratiquer son anglais. Si parler de vous n'est pas ce que vous préférez, vous pouvez poser des questions pour apprendre de nouvelles choses sur la façon de vivre. Il se peut qu'il n'y ait pas de suite et que vous ne parliez jamais plus avec cet inconnu ; mais il est aussi possible que vous deveniez amis.

Chaque immigrant trouvera la clé de la réussite à son intégration. L'intégration passera par les activités sociales et culturelles, les études, le travail ou l'apprentissage de la langue. Elle prendra le temps nécessaire à chaque individu pour se sentir à l'aise avec l'Australie et les Australiens. Patience et tolérance est probablement recommandée afin de réussir son expatriation. Alors bienvenue et bonne intégration !

Sabrina Teller (www.lepetitjournal.com/melbourne) mercredi 18 décembre 2013

Sabrina Teller, basée à Melbourne est formatrice inter culturelle spécialisée dans l'acclimatation des expatriés en Australie. Elle propose des ateliers pour apprendre à décoder les comportements, savoir s'intégrer et gérer de nouvelles équipes. Pour plus d'informations contacter sabrina@internationalaustralia.com.au

 

 

Le Petit Journal Sydney
Publié le 17 décembre 2013, mis à jour le 17 décembre 2013

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