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ENTREPRENEUR FRANCAIS EN AUSTRALIE - Mathieu Cornillon, créateur de SHERPA, service de livraison express en Australie

Écrit par Lepetitjournal Sydney
Publié le 21 mars 2016, mis à jour le 5 avril 2016

Vous avez besoin de vous faire livrer n'importe quoi n'importe quand ? Sherpa est là pour vous. Lancée en 2014, ce service de livraison à la demande s'est implantée dans 6 villes australiennes dont Sydney, Melbourne et Brisbane.  L'un de ses créateurs, Mathieu Cornillon, entrepreneur français de 34 ans, nous a ouvert ses portes pour nous expliquer le fonctionnement d'une start-up qui a conquis le coeur des australiens.

Dans les locaux de Sherpa, l'ambiance est décontractée. Entourés d'une table de ping pong et d'un baby foot, les bureaux de travail sont investis par une équipe jeune et dynamique de 15 personnes. Chacun tape frénétiquement sur son clavier d'ordinateur pour faire tourner l'entreprise de livraison express à la demande.  

« L'idée n'est pas plus difficile que d'appeler un taxi » nous explique Mathieu. « Si vous avez besoin de récupérer telle chose à tel endroit il vous suffit de passer commande via la plateforme web ou l'application de Sherpa. En moins de 5 minutes l'un de nos "drivers" réagit et le prix de la commande s'affiche avant de valider. Comme avec Uber, il est possible de suivre votre driver en temps réel mais aussi de le contacter en cas de problème » 

Le "driver" c'est donc un Sherpa, qui peut vous livrer des fleurs que vous deviez aller chercher chez le fleuriste ou bien vous ramener votre chargeur d'Iphone, oublié chez un ami la veille. Sherpa livre tout. Vraiment tout. 

« On nous demande aussi parfois d'aller dans des sex shops, parce que les gens ne veulent pas forcément être vus lorsqu'ils y vont  (?) On a même fait livrer une personne une fois. Comme quoi, tout est possible. » 

Tous les jours, de 7h à 19h, les 7000 drivers que comptent Sherpa vous garantissent la livraison dans un délai de 2 heures maximum. Ces drivers sont de tous profils et de tout âge qui vont de l'étudiant au retraité, en passant par le père de famille. Si vous avez une voiture, du temps et l'envie de gagner un peu d'argent, vous pouvez rejoindre la communauté et devenir un Sherpa. Mais il faudra avant vous soumettre à un  « training » avant d'être approuvé et certifié sur le réseau.

L'idée de Sherpa est née en France, lorsque Mathieu décide de lancer un premier service de livraison d'alcool pour les étudiants de son université. Cette expérience lui donne la confiance pour mettre en place un service de livraison express à la demande. S'envolant pour l'Australie, il vend le concept pendant un an, avec l'aide de ses camarades Ben Nowlan et Bastien Vetault, avec qui il finit par ouvrir réellement un business en janvier 2015. Le succès ne s'est pas fait attendre.

« De 30 livraisons mensuelles, on est passé à 7000 et on enregistre une croissance à 2 chiffres par mois »  se félicite Mathieu. « Je pense que notre start-up répond à un réel besoin de rapidité au niveau de la livraison. On sert énormément d'entreprises qui n'avaient pas de solution similaire. » Tout comme Uber ou bien Air-Bnb dans le domaine du logement, Sherpa est une start-up qui entre dans l'ère du temps et implique toute la communauté à participer et à être impliquée dans une économie partagée. 

Aujourd'hui, la start up ne cesse de se développer et ses créateurs travaillent d'arrache-pied pour la rendre la plus efficace possible."Il y a un gros travail de logistique derrière. Il faut gérer le volume de la livraison, obtenir des ressources supplémentaires, optimiser le réseau avec des algorithmes..." Des améliorations qui devraient être visibles dès la mi-avril avec le projet de donner plus de clefs aux clients qui géreront leur driver avec la même technologie utilisée par les créateurs.

Le mot Sherpa fait référence aux guides ou porteurs d'une expédition en haute montagne de l'Himalaya. Tout comme ces guides, la start-up compte bien arriver au sommet et connaître une ascension avec le projet de s'exporter en Asie, "un marché porteur proche de l'Australie" et pourquoi pas dans plusieurs années, réussir à s'implanter sur tous les continents.

Maëlys Vésir, lepetitjournal.com/Sydney mardi 22 mars 2016

 

Le Petit Journal Sydney
Publié le 21 mars 2016, mis à jour le 5 avril 2016

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