Après bientôt 5 mois dans l'ouest australien, il est temps de reprendre la route pour se diriger vers les terres reculées du territoire du Nord. Mais avant de passer la frontière, quelques étapes importantes nous attendent.
Dernière ville au nord de la côte ouest australienne, Broome fait figure de ville à part. Eloignée du monde, à plusieurs milliers de kilomètres de Perth et de Darwin, le temps semble s'écouler lentement. Ville pour le moins hétéroclite, les hippies et les voyageurs fortunés se retrouvent tous à Cable Beach pour profiter du coucher de soleil, en compagnie des locaux et des cowboys. Ayant basée sa fortune sur le commerce des perles de cultures haut de gammes, elle vit aujourd'hui au rythme des saisons. Très animée sur la saison sèche, les voyageurs afflux, pour s'éteindre à petit feu durant la saison des pluies. Et nous dans tout ça ? Nous avons suivi le rythme de la ville, passant nos journées à flâner à Cable Beach. Ce fut aussi l'occasion d'assister à notre premier rodéo. Véritable passion locale, les cowboys viennent de tous les recoins du pays pour défier les taureaux. 8 secondes. C'est le temps que le cowboy doit tenir sur le dos du taureau pour gagner les faveurs du public.
Dernière étape avant la frontière
La route de qui relie Broome à Kununurra est loin d'être une partie de plaisir. 1200 kilomètres sous une chaleur étouffante, traversant des villages qui ne donnaient pas vraiment envie de trop s'y attarder. Sans parler du petit problème mécanique du van qui nous a contraint à un petit détour à Derby, « charmante » ville de l'outback australien…
C'est donc soulagé que nous arrivons à Kununurra, dernière ville du Western Australia, à quelques kilomètres de la frontière. Par chance, Dean, le frère de notre ancien patron, est pêcheur à Kununarra, et c'est à bord de son bateau qu'il nous emmène à la découverte du lac Argyle, un des plus grands lacs du continent. A bord, nous quittons le port où seuls quelques autres embarcations sont amarrées, et naviguons dans une eau bleue marine qui s'étends à perte de vue. Le lac est désert, nous ne croisons aucun autre bateau, seuls quelques goélands nous tiennent compagnie. Le spectacle qui s'étends devant nous est éblouissant, les montagnes se dessinent à l'horizon, une nature pure, dénuée de toute trace humaine. Nous lançons les filets à la mer, puis partons tenter notre chance à la ligne. Cela ne tarde pas, et nous gardons la plus grosse prise, un poisson chat, pour le repas du soir. Et pour couronner le tout, nous apercevons, sur le chemin du retour, un crocodile d'eau douce que nous suivons durant quelques minutes. Un grand merci à Dean et à sa compagne pour leur accueil chaleureux et cette journée magnifique !
Jean-Philippe Perrier, www.lamontgolfiere.fr, vendredi 25 novembre 2016.
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