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FRENCH FILM FESTIVAL - Planetarium

Écrit par Lepetitjournal Sydney
Publié le 17 mars 2017, mis à jour le 17 mars 2017

Suite au cocktail de lancement de l'édition 2017 du French Film Festival à Sydney ce 1 Mars, les journalistes du petitjournal.com/sydney ont pu assister au film de Rebecca Zlotowski, Planetarium. L'occasion pour eux d'effectuer une critique cinéma. Et de vous rappeler qu'il y a encore de nombreux films à voir à Sydney et à Melbourne dans le cadre du festival avant la fin du mois de Mars.

Kate et Laura Barlow, deux jeunes médiums américaines, débarquent dans le Paris des années 30 pour terminer leur tournée mondiale. Fasciné par leur don, un célèbre producteur, André Korben, les engage pour tourner dans un film follement ambitieux. Prise dans le tourbillon du cinéma, des expérimentations et des sentiments, cette nouvelle famille ne voit pas ce que l'Europe s'apprête à vivre.

C'est le genre de film qui, ni emballant, ni dérangeant, laisse quelque peu dubitatif. Si à priori l'intrigue est loin d'être inintéressante, elle reste plate et sans relief. Dès le départ, le projet d'André Korben (magnifiquement interprété par Emmanuel Salinger, de loin le plus émouvant du film) et des soeurs Barlow semble voué à l'échec. Les espoirs d'une vie remplie et agréable dans le Paris des années 30 sont vite rattrapés par la dureté de la réalité et la déception due aux échecs. Sur les trois personnages principaux, un seul parvient à s'en sortir et s'abstraire d'un contexte socio-politique (et sanitaire) sombre. D'ailleurs, il aurait sûrement été meilleur de montrer à l'écran ces réalités (par des images d'archives, par exemple) plutôt que de simplement les suggérer.

Les deux actrices principales sont justes - Nathalie Portman, sans faire d'étincelle, campe bien son rôle, Lily-Rose Depp illumine une nouvelle fois l'écran, et le duo fonctionne sans encombre -, le casting est adapté sans être mirobolant, mais les images, trop modernes à notre goût, montrent une France des années 30 idéale et fantasmée plutôt que réelle : un travail rétrospectif sur la mise en scène nous aurait d'avantage permis de rentrer directement dans le film (avec moins de couleurs, moins de contrastes et un décor moins "propre" et superficiel), d'avoir le sentiment d'en faire partie. 

Comme une sorte de mise en abîme, la réalisatrice Rebecca Zlotowski s'évertue à vouloir filmer les fantômes ressuscités lors des séances de spiritisme des soeurs Barlow à travers la caméra d'André Korben. Bien que la technique paraît plutôt bien pensée, à l'image, l'idée n'apporte rien de concret. L'hommage, à ces soeurs dont les personnages ont été inspirés de personnes ayant réellement existé, ne prend pas.

Quant à la fin, si elle est loin d'être ratée, le reste du film - légèrement en deça - ne permet pas de l'apprécier pleinement. Au final, comme tout film sans dégoût ni saveur, on reste sur notre faim.

Voir la bande-annonce : 

Informations et réservations sur https://www.affrenchfilmfestival.org/

Adrien Lévêque, (lepetitjournal.com/sydney), vendredi 17 Mars 2017

Le Petit Journal Sydney
Publié le 17 mars 2017, mis à jour le 17 mars 2017

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