Le gouvernement Löfven a annoncé une nouvelle réforme concernant une hausse de l’âge du départ à la retraite, passant de 61 ans à 64 ans dans le but d’assurer les futures pensions des actif.ves.
"Travailler plus pour toucher plus d’indemnisations" semble être le mot d’ordre de cette réforme en accord avec les grands piliers du système de retraite suédois.
Alors que le gouvernement français tarde à annoncer sa nouvelle réforme des retraites (nous en saurons plus d’ici 2019), la Suède ne s’est pas faite attendre pour modifier les réformes engagées il y a vingt ans et mises en œuvre officiellement en 2001. Cette réforme, effective à partir de 2026, sera mise en place progressivement par paliers.
France Info nous révèle qu’avec le système actuel, partir à l’âge de 61 ans signifie ne toucher que 50 % de son salaire. Si les ménages quittent le monde du travail à 65 ans, ils touchent 65 % de leur salaire et 70 % si ils partent à 67 ans. Ces chiffres expliquent en partie l’âge moyen de départ à la retraite en Suède qui est de 64,5 ans.
Un gouvernement qui encourage à travailler toujours plus
Avec cette réforme, les ménages auront la possibilité de travailler jusqu’à 69 ans au lieu de 67 ans. Le groupe chargé des retraites, nommé le "cross party group", rassemblant les partis dirigeants (les Sociaux-Démocrates et les Verts) ainsi que des membres de l’opposition (Conservateurs, Libéraux, Centre et Chrétiens-Démocrates) a déclaré dans une tribune du Dagens Nyheter : "Pour assurer le maintien de pensions bonnes et sûres, la durée de la vie active doit être allongée".
Nombreux sont les défis auxquels font face les travailleur.ses ainsi que le gouvernement suédois (vieillissement de la population, évolution de la conjoncture économique). Rappelons que les trois grands piliers du système de retraite reposent sur une retraite fondée sur le salaire et versée par L’État, une retraite complémentaire payée par l'employeur (dans plus de 90% des cas) et éventuellement une épargne retraite privée.
(Sources Figaro et AFP)
Louisa Karmoudi, 26 février 2018