Le Danois Peter Madsen a été condamné mercredi à la prison à vie au tribunal de Copenhague pour le meurtre prémédité de la journaliste suédoise Kim Wall. Une affaire sanglante qui remonte au mois d’août, lorsque la journaliste avait été déclarée portée disparue suite au naufrage du Nautilius, sous-marin créé de toute pièce par l’inventeur. La rédaction revient sur ce crime terrible qui a marqué l’actualité mondiale.
L’affaire Peter Madsen, le verdict est tombé
Le tribunal de Copenhague a donné son verdict, l’inventeur danois Peter Madsen a été condamné à la peine maximale pour meurtre avec préméditation, sévices sexuels et atteinte à l’intégrité d’un cadavre. Cependant, il ne reconnaît que le dernier chef d’accusation et nie avoir tué la journaliste. L’accusé a notamment décidé de faire appel à la décision prise par le tribunal lors de son procès ayant eu lieu le 25 avril dernier. Son avocate, Betina Hald Engmark a déclaré à la presse après l’annonce du verdict : "La seule chose que je peux dire, c'est que mon client et moi ne sommes pas satisfaits des conclusions auxquelles la cour est arrivée. C'est pour cela que mon client a fait appel" (Source : France Info).
Le déroulement des faits
L’affaire remonte au 10 août 2017, lorsque la journaliste suédoise Kim Wall embarque sur le Nautilius, un sous-marin conçu par l’homme de 47 ans dans le but de réaliser un reportage sur l’inventeur danois et la construction de son submersible. Le compagnon de la journaliste a signalé sa disparation à la police le soir même, inquiet de ne pas recevoir de nouvelles.
Le lendemain, le sous-marin coule et seul Peter Madsen est secouru. Très vite, la version que soutient le Danois sur la disparition de Kim Wall est mise à mal. Il affirma alors dans un premier temps, l’avoir ramenée saine et sauve sur la terre ferme. Mais la police découvre le corps de la journaliste qui a été démembré et décapité avant d’être dispersé dans la mer. Le 21 août, le tronc de la jeune femme est retrouvé sur une plage par un cycliste. Pratiquement un mois plus tard, le 6 octobre, la tête ainsi que les jambes sont repêchées.
Le procès de l’affaire Madsen
Jugé depuis le 8 mars, Peter Madsen n’a cessé de modifier son témoignage en affirmant dans un premier temps que la mort de la journaliste était un accident. Kim Wall aurait succombé à un empoisonnement au monoxyde de carbone, une version des faits très vite réfutée par la Cour. Il n’y a pas de doute pour les juges, le meurtre était prémédité. Plusieurs éléments vont dans ce sens, notamment la présence d’outils (scie à bois, tournevis, des sangles) que l’accusé avait soigneusement préparés avant leur départ. En fouillant dans son ordinateur, la police a remonté les requêtes sur les moteurs de recherche qu’il avait effectuées la veille, celles-ci comprenaient les mots "femme" et "décapitation". Enfin, le 03 octobre, la police a saisi un disque-dur appartenant à l’accusé contenant des vidéos de femmes torturées et décapitées. Le journal Le Monde a dévoilé le bilan des experts psychiatriques le décrivant comme "un pervers polymorphe présentant des traits narcissiques et psychopathiques, avec une sexualité extrêmement déviante".
Le procureur Jakob Buch-Jepsen décrit cette affaire comme "une affaire tellement horrible et répugnante qu’on en perd ses mots" (Source : Le Monde).
Information complémentaire :
- Article du Monde : http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/04/25/meurtre-de-la-journaliste-kim-wall-peter-madsen-condamne-a-la-prison-a-vie_5290382_1653578.html
Louisa Karmoudi, 27 avril 2018
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