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DOUBLE DIPLÔME FRANCO-SUÉDOIS – L'expérience d'un jeune Français à Stockholm (partie 2) !

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Publié le 20 octobre 2015, mis à jour le 28 octobre 2016

 

Vincent, bientôt diplômé de la prestigieuse université suédoise KTH, revient sur son expérience du double-diplôme franco-suédois, en trois épisodes à découvrir au fil des mois. Deuxième épisode...

Partie 2/3 : Les études 

Enfin le jour tant attendu arrive. On est partagé entre l'excitation et l'angoisse. Le dépaysement est à la fois grisant et inquiétant. Le premier jour est riche en émotion. Une fois le logement trouvé, les premiers jours passés et les premiers points de repère pris, il est temps de se rendre à l'université pour préparer la rentrée.

1ère étape : la sélection finale des cours

Cela fait maintenant plusieurs mois que vous avez préparé votre arrivée et vous connaissez probablement l'intégralité du contenu des cours qui concernent votre domaine. Selon le sérieux des universités d'envoi comme de celles d'accueil, ce dont je vais parler maintenant sera plus ou moins pertinent. Normalement, lors de l'acceptation définitive du double-diplôme ? souvent aux alentours de mai-juin, juste avant la fermeture des universités pour les vacances d'été ? un contrat est signé par toutes les parties. Il s'agit de la liste des cours que vous allez suivre pendant l'intégralité de votre double-diplôme ou au moins du semestre à venir ? auquel cas un nouveau contrat sera établi à chaque semestre. Ce contrat est signé par les deux universités et permet d'assurer que les cours que vous suivrez dans votre université d'accueil vous permettront bien de compléter le master entamé en France et que votre université d'envoi a connaissance du contenu du master que vous allez effectuer en Suède. Il s'agit là de la théorie.

En pratique, cela peut devenir très rapidement plus compliqué. Dans mon cas, aucun contrat officiel n'avait en réalité été signé. La feuille où j'avais inscrit tous les cours que je voulais suivre n'était qu'indicative et n'a même pas été lue par mon coordinateur suédois puisque j'ai appris en arrivant sur place que je ne pouvais pas suivre certains cours car je ne respectais alors plus certaines règles nécessaires à l'obtention de mon diplôme. Règles dont je n'avais jamais entendues parler auparavant, bien qu'elles aient été transmises à mon université. J'ai donc du recréer un emploi du temps entier pour mon premier semestre en 48 heures. Tout ça pour le recommencer une troisième fois car j'enfreignais d'autres règles que l'on ne m'avait pas encore expliquées. Bref, une semaine après la rentrée, j'avais enfin un emploi du temps définitif et pouvait sereinement entamer les cours.

Ma situation est tout d'autant plus extrême qu'elle est rare. La grande majorité des étudiants suivant un double-diplôme auront un programme bien défini. Il n'y a donc aucune raison de s'alarmer. Mais il faut toutefois être prêt à devoir surmonter quelques difficultés. Il est tout à fait possible qu'un de vos cours soit déprogrammé au dernier moment car le quota minimum d'étudiants n'a pas été atteint. Dans ce cas, il vous faudra retrouver rapidement un cours qui puisse le remplacer mais surtout ? et c'est sûrement le plus embêtant ? il faudra faire signer par les deux universités un amendement au contrat préalablement établi. En dehors de cette éventualité, vous ne devriez pas rencontrer de réelles difficultés avec la sélection des cours.

2ème étape : La durée du double diplôme

Pourquoi cette question se pose-t-elle maintenant ? Surtout que la durée d'un double diplôme semble plutôt évidente : un an et demi dans l'université d'accueil puis un stage de six mois, soit une durée totale de deux ans, un an de plus comparé que si l'on effectue sa dernière année de master dans son université d'origine. Seulement, il est parfois possible de prendre un peu plus de crédits dans l'université d'accueil que le maximum théorique (30 crédits par semestre). Dans ce cas, tous les cours peuvent être effectués en un an et on ne rajoute que 6 mois pour le stage de fin d'études (un an et demi au total au lieu de deux, donc). Cette question devrait être traitée au tout début du processus de planification de la mobilité, juste après le choix de l'université, pendant la sélection des cours.

Cependant, l'expérience m'a montré que cette décision se prenait en réalité beaucoup plus tard et dépendait de facteurs très souvent inconnus lors de la préparation du double diplôme. Faire un double diplôme en un an et demi semble toujours être la meilleure solution avant de partir : on perd moins de temps par rapport à sa promo restée en France. De plus, si jamais on ne se plaît pas dans le pays d'accueil, ce sera « plus vite fini », et l'on peut ainsi retrouver les amis qu'on laisse derrière soi plus vite. Cependant, tout peut changer radicalement une fois sur place. En effet, vous pouvez trouver l'emploi du temps surchargé (ce qui a été mon cas), vous voir refuser certains crédits par l'une ou l'autre des universités, rencontrer quelqu'un, etc.

Au final, la plupart des double diplômes durent presque deux ans. Généralement, il est possible de terminer à la fin de la première moitié du premier semestre de la deuxième année. Mon conseil est donc de penser le double diplôme sur deux ans pour deux raisons : la première est qu'assez souvent vous reviendrez la seconde année et auquel cas le travail intensif fourni en début de mobilité ne servira à rien. La seconde est justement que d'essayer d'en raccourcir la durée vous demandera énormément de travail dès votre arrivée et vous empêchera de profiter pleinement du pays d'accueil et de l'ambiance Erasmus qui est unique. La seule raison, à mon sens, qui puisse réellement justifier un double diplôme aussi accéléré est la faiblesse du budget alloué (même avec les bourses). Mais pour ceux dans cette situation, ne vous inquiétez pas, vous pourrez quand même profiter de cette expérience pleinement.

Retrouvez le premier épisode ici et l'épisode 3 .

Vincent LECOANET ( lepetitjournal.com/stockholm) Mercredi 20 septembre 2015

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