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ECONOMIE - Esprit d'entreprise et concepts design, le duo gagnant des nouvelles marques suédoises qui montent

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Publié le 4 avril 2017, mis à jour le 5 avril 2017

L'esprit d'entreprise est fort en Suède et pas seulement dans les domaines des nouvelles technologies comme l'ont montré les succès de Skype ou Spotify. Ambitieuse, la jeune génération investit aussi les biens de consommation, renouvelle des idées simples et mise sur l'international. Présentation de deux entreprises suédoises à forte croissance. Le prochain H&M ?

Daniel Wellington: construire une légende

Enregistrant une croissance vertigineuse du chiffre d'affaire de 4.695% sur les trois dernières années, Daniel Wellington arrive en tête du classement 2017 des entreprises européennes établi par le magazine Inc.. Fondée en décembre 2011 par Filip Tysander, 26 ans à l'époque, l'entreprise a réalisé un chiffre d'affaire de 150 millions d'euros en 2015.

La source d'inspiration de cette marque de montre qui a remis les bracelets NATO au goût du jour ? La rencontre, au cours d'un voyage en Australie, de Filip Tysander avec un anglais prénommé Daniel Wellington et qui portait une Rolex avec le fameux bracelet NATO.

Si le design des montres Daniel Wellington joue avec les codes du haut-de-gamme : boîtier minimaliste acier ou plaqué or, sigle discret DW - les montres sont fabriquées et assemblées en Chine et le mouvement quartz provient du japonais Miyota, un mécanisme basique mais fiable et dont le large stock est toujours disponible.

Les réseaux sociaux, notamment Instagram, ont participé à l'essor fulgurant de la marque, créant une communauté d'influenceurs autour du produit. Et les montres sont largement distribuées par de nombreux revendeurs loin des partenariats exclusifs qu'entretient traditionnellement l'horlogerie de luxe. Le dernier atout pour accroître la notoriété de la marque ? Jenner Kendall, la petite dernière du clan Kardashian, est égérie de Daniel Wellington depuis mars 2017.

Notre avis: chic et toc, la Swatch des années 2010-2020 ?

 

Happy socks: les chaussettes se font remarquer

Colorées, joyeuses et amusantes? Happy socks est parvenu à transformer une pièce d'habillement utilitaire, les chaussettes, en accessoire de mode.

Un concept qui a failli ne pas voir le jour
En 2008 quand les créateurs, Mikael Söderlindh et Viktor Tell démarchent des fabricants pour produire des échantillons, ils essuient refus sur refus. Personne ne croit à l'idée de ?produire des chaussettes pour enfants en taille adulte?. Sauf un fabricant, en Turquie, où les premières chaussettes voient le jour et sont toujours produites. Les collants viennent d'Italie, gage de qualité.

Pour s'établir comme une vraie marque de mode, Mikael Söderlindh et Viktor Tell fréquentent aussi les salons professionnels de prêt-à-porter : ils sont les seuls à tenir un stand uniquement dédié à la chaussette.

Là encore, les fondateurs ont misé sur une expansion à l'international. Le nom de domaine du site internet a été rapidement déposé et les réseaux sociaux ont joué un rôle d'accélérateur. La distribution des chaussettes dans de grands magasins comme Bloomingdales ou les Galeries Lafayette achèvent d'établir la renommée de la marque.

 

Avec succès, Happy Socks lance aussi diverses collaborations avec par exemple le Paris Saint-Germain (photos), le photographe David La Chapelle ou le jeu vidéo suédois Minecraft. Le revers de la médaille est la multiplication des imitations et contrefaçons de piètre qualité qui surfent sur l'esprit coloré de Happy Socks.

Il n'en reste pas moins que Happy Socks ne cesse de croître avec un chiffre d'affaire de 100 millions d'euro en 2016 et une présence dans 90 pays. Tant est si bien que le siège social a eu besoin de locaux plus grands et à déménager en janvier 2017 sur Valhallavägen, une artère de Stockholm.

Le nouveau quartier général était décoré de pois à son inauguration. Ne vous y rendez pas, les pois ont été enlevés à la demande des voisins. La couleur ne semble pas plaire à tout le monde...

Notre avis: une bonne idée vue d'ici, avec la coutume de se déchausser dans les intérieurs suédois. Plus difficile à assumer lors d'un entretien d'embauche !

 

 

Manon F. (lepetitjournal.com/stockholm) 4 avril 2017
Credits photo: Daniel Wellington / Happy Socks / Résumé

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