Kebun Baru Bird Singing Club, aux alentours de Aung Mo Kio, le 2 octobre 2016
Hymne à la liberté (encre noire et aquarelle)
un extrait de L' homme aux oiseaux, de Laetitia Baufine-Ducrocq
(....) Progressivement, les oiseaux, toutes races confondues, avaient fait leur apparition sur le ring ; les juges allaient tenter de les classer dans une des trois catégories, A, B ou C, en fonction de la tonalité principale de leurs gazouillis. Tous écoutaient attentivement, impatients de connaître les résultats. Si par malheur l’oiseau ne chantait pas, son maître chanteur pouvait l’excuser, en prétextant une mauvaise humeur passagère. Mais chacun espérait en sortir vainqueur, et honorer son champion en lui offrant une nouvelle cage à plusieurs milliers de dollars, pour se démarquer de ses concurrents.
Les tourterelles se réchauffant au soleil répondaient aux appels rauques des bulbuls par une succession de roulades douces, pendant que le shama rejouait les notes de la conversation avec plus d’harmonie. C’était un concert merveilleux pour les connaisseurs passionnés, en mesure de décortiquer chaque chant et d’en reconnaître les compositeurs. (...)