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ENFANTS DU MEKONG- Un enfant parrainé est un enfant sauvé

Donatien Faucheur © DRDonatien Faucheur © DR
Donatien Faucheur © DR
Écrit par Cécile David
Publié le 29 janvier 2018, mis à jour le 22 février 2018

Rencontre avec le directeur de la délégation singapourienne, Donatien Faucheur, qui nous en dit plus sur son parcours au sein de l'association et les actions clés d'EDM.

 

Cécile David : comment avez-vous connu Les Enfants du Mékong ?

Donatien Faucheur : Je connais EDM depuis plusieurs années. Tout d’abord à travers le parrainage : mes parents parrainent des enfants soutenus par l'association depuis presque trente ans. Ensuite parce que ma sœur a été « bambou », c’est-à-dire volontaire, en tant que responsable d’un foyer Enfants du Mékong pendant un an. Enfin, j’ai moi-même participé à la création d’un centre d’apprentissage du métier de tisserand au Cambodge en 2001. Bref, EDM et moi, c’est une longue histoire !

 

Pourquoi avez-vous choisi cette association plutôt qu'une autre ?

Tout d’abord pour le lien affectif, ensuite parce que je crois que pour être efficace et pérenne, l’aide aux plus pauvres doit se concentrer sur des actions ayant pour objectif de les rendre indépendants tout en contribuant à l’amélioration de leurs conditions de vie. Ces actions peuvent prendre plusieurs formes. Favoriser l’accès à l’éducation en est une et c’est l’objectif d’Enfants du Mékong. Nous soutenons directement et indirectement les enfants de familles défavorisées pour leur permettre d'aller à l'école puis à l'université.

Parrainer, c’est scolarisé, nourrir, habiller et parfois soigner un enfant 

 

Pouvez-vous décrire Enfants du Mékong en quelques mots ?

EDM existe depuis 1968. Nous intervenons dans sept pays d'Asie du Sud-Est : la Thaïlande, le Vietnam, le Cambodge, le Laos, la Birmanie, les Philippines et la Chine.

Notre action s’oriente autour de deux axes : le parrainage et les programmes de développement.

Le parrainage permet d’améliorer concrètement le quotidien d'un filleul. Parrainer, c’est scolariser, nourrir, habiller et parfois soigner l’enfant qui vous est confié. C’est aussi un lien affectif qui se tisse avec votre filleul au fil des années. Il vous écrit chaque année trois ou quatre lettres pour vous permettre de découvrir son quotidien et de suivre sa scolarité.

Un programme de développement est une initiative locale visant à améliorer les conditions de vie des enfants pauvres en Asie du Sud-Est. Il y a quatre types de programme :

1. les foyers et les centres de soutien scolaire. 43 % des dons affectés sont dédiés à l'accueil de jeunes en foyer et aux activités parascolaires (formation humaine, académique et professionnelle).

2. le soutien à l’éducation. 36 % des dons reçus permettent d'assurer les constructions et les rénovations d'écoles, l'achat de mobilier et de matériel scolaire.

3. l’accès à l’eau, la nutrition et la santé. 13 % des dons récoltés sont consacrés au développement économique durable.

4. les projets d'insertion professionnelle et de soutien à la mobilité (sécurité routière, achat de vélos et de casques, etc.). 8 % des dons recueillis servent à soutenir ces objectifs.

Par nos actions, nous soutenons directement 60 000 enfants et, indirectement, 22 000 par le parrainage.

 

Une anecdote à partager sur votre expérience passée avec les Enfants du Mékong ?

Quand j’étais au Cambodge en 2001, j’ai dû arrêter ma mission pour cause de dengue hémorragique. Notre mission était située au fin fond du pays, sans téléphone, sans électricité et sans eau. J’ai été recueilli par des Néerlandais de Médecins Sans Frontières qui m’ont soigné à base de jus de coco. Au bout de plusieurs jours et ne voyant pas d’amélioration, ils ont décidé de me rapatrier d’urgence en Thaïlande.

On m’a alors accroché sur une moto et c'était parti pour cinq heures de trajet… Ce jour-là, en passant la frontière, je me suis promis de revenir aider les Cambodgiens sous quelque forme que ce soit et me revoilà seize ans plus tard !

La délégation singapourienne a récolté 50 000 SGD en 2017

 

N'étant pas sur le terrain, en quoi consiste la mission d'une délégation comme celle de Singapour ?

Comme toutes les autres délégations, nous recherchons activement des parrains. C’est d’autant plus important ici, à Singapour, que nous sommes proches des zones d’intervention : les parrains peuvent facilement rencontrer leurs filleuls. Nous levons aussi des fonds auprès de nos réseaux pour soutenir les programmes de développement.

 

Êtes-vous satisfaits de votre bilan 2017 ?

L'année dernière, nous avons levé environ 50 000 SGD. C’est énorme pour notre petite délégation ! Nous sommes satisfaits mais, pourtant, nous n’avons pas lancé beaucoup de parrainages or, c’est probablement le plus important car un enfant parrainé, c’est un enfant sauvé !

 

 

 

 

 

 

Présentation du Centre Mérieux 

 

 

 

© Centre Enfants du Mékong - Docteur Christophe Mérieux

 

 

 

 

Cecile DAVID
Publié le 29 janvier 2018, mis à jour le 22 février 2018

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