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L’ASIE VUE DE FRANCE – 80ème anniversaire de la Compagnie de la Chine et des Indes

Écrit par Lepetitjournal Singapour
Publié le 13 juillet 2015, mis à jour le 15 juillet 2015

La Compagnie de  la Chine et des Indes  fête ses 80 ans  et ses directeurs Mike Winter Rousset et Hervé du Peuty, tous deux descendants du fondateur Robert Rousset, lui rendent hommage dans la Galerie qu'il créa en 1935, toujours installée sur trois étages au 39 avenue de Friedland à Paris.

Pour les amoureux des antiquités asiatiques de la  Chine au Japon en passant par le Tibet, l'Inde, le Népal, le Cambodge, la Thaïlande et la Birmanie,  du néolithique au XVIIIe siccle, c'est un rendez-vous parisien incontournable, pour acheter ou admirer tout simplement comme vous y invite Mike Winter Rousset .       

Comment l'histoire d'amour entre l'Asie et votre grand-oncle a-t-elle commencé?  

Mike Winter Rousset - Robert Rousset était à l'origine un officier radio de la marine marchande. Son père  assureur installé près de l'Hôtel Drouot, lui avait donné très tôt le goût de chiner mais sa passion pour les antiquités  asiatiques est née lors d'une mission dans les années 1920 qui l'avait conduit dans la Cité Interdite  après la fin du régime impérial en compagnie du grand expert suédois Osvald Sirén. Il est devenu acheteur principal pour la Compagnie de la Chine et des Indes, fondée par les frères Blazy au début du XXème siècle, et qui vendait surtout des objets décoratifs. Il l'a finalement rachetée après la crise de 1929 et l'a transformée en galerie d'art. Il s'est débord intéressé à la statuaire Khmer et à l'art chinois puis il s'est tourné aussi vers l'Inde et le Tibet et a été un des premiers à collectionner les meubles en bois de Huanghuali,  très populaire sous la Chine des Ming et des premiers QIng. Ses liens avec le musée Guimet, à qui il a fait en 1978 une importante donation, étaient importants.   

Comment vous approvisionnez vous ?

- C'est un marché international. Jusque dans les années 80, les trois grandes places du marché était Paris Londres et New York. Depuis une vingtaine d'années, le marché s'est agrandi à Hong Kong. On trouve  toujours de très beaux objets asiatiques en France car les grands collectionneurs avaient commencé au XIXème siècle en France et ont constitué des collections très importantes. Certains de nos objets encore en vente ont été acquis dans les années 30  


Tête Bayon
Aujourd'hui, comment est composée votre clientèle ?  

- Elle est à 80% chinoise. Depuis dix- quinze ans, les Chinois se sont ouverts et se sont mis sur le marché.  Au début, ils achetaient de façon un peu frénétique mais ont très vite appris et sont devenus très sélectifs  

S'il fallait citer deux pièces dont vous êtes  très fiers .. ?

- Il est toujours difficile de choisir mais je dirais : la très belle tête en grès de Lokesvara style du Bayon( 1137-1230) . C'est de l'art Khmer très représentatif du sourire du Bayon  et le paravent à huit panneaux en bois laqué avec décor de palais et personnages européens, qui remonte au XVIIIe siècle et avait  été réalisé pour le Palais d'été de Pékin.  

 

Propos recueillis par Anne Garrigue (www.lepetitjournal.com/singapour) mardi 14 juillet 2015

Plus d'information: site de la Compagnie de la Chine et des Indes.  
 

logofbsingapour
Publié le 13 juillet 2015, mis à jour le 15 juillet 2015

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