Un ballon géant gonflé à l'hélium pour assurer la sécurité du territoire de la cité-Etat. "Le protecteur dans le ciel", selon les termes du ministre de la Défense de Singapour, sera équipé d'un radar sophistiqué permettant de repérer des menaces jusqu'à 200 km de distance. L'aérostat devrait faire ses débuts dans le ciel de Singapour en 2015.
55 mètres de long, 28 mètres de haut, 18 mètres de large. Le nouvel engin que compte acquérir Singapour est plutôt de belle dimension. Gonflé à l'hélium, Il devrait voler à 600m au dessus du sol, soit 2 fois la hauteur de UOB Plaza One, le bâtiment actuellement le plus haut de Singapour, tout en restant amarré au sol, dans un terrain militaire.
"Les agences de sécurité à Singapour, explique le ministère de la défense (Mindef) dans un communiqué, doivent en permanence surveiller les menaces à l'encontre de l'espace aérien ou maritime de la cité-Etat". Equipé d'un radar sophistiqué, l'aérostat nouvelle génération, du même type que des engins utilisés ailleurs dans le monde depuis 1980, sera capable de repérer des menaces jusqu'à 200 km de distance, soit deux fois plus loin que les radars au sol qui équipent actuellement la cité-Etat. De quoi pouvoir aussi bien repérer un petit avion jusqu'aux abords de Malacca, en Malaisie, ou les petits bateaux venant de Pekan Baru en Indonésie.
Le dispositif sera administré par Singapore Airforce One, mais les informations seront partagées avec d'autres agences comme The Coast Guard. Il devrait non seulement renforcer de manière significative les capacités de surveillance du territoire, mais aussi générer de substantielles économies. Il est aussi écologiquement non polluant.
Actuellement, la performance des radars est perturbée par la hauteur de certaines constructions, qui bloque les systèmes de surveillance existants. L'utilisation de l'aérostat devrait permettre de prendre de la hauteur et, ce faisant, de dépasser largement cette difficulté. Par ailleurs, l'aérostat étant un engin sans passager, seulement guidé au sol par une équipe de 8 personnes, il est conçu pour fonctionner 7 jours sur 7 et 24 h sur 24. Son coût d'utilisation et de maintenance devrait être sensiblement moins élevé que le fait de faire voler des patrouilles de surveillance (Gulfstream 550) 24 h sur 24. La réduction du nombre de patrouilles autorisées par la mise en exploitation du "protecteur du ciel" pourrait générer 29 Millions d'économies.
Ecologiquement performant, le "voyageur immobile" ne devrait pas générer d'émissions carbone et son radar ne devrait pas émettre plus de radiations qu'un téléphone portable.
Arvil Sakai (www.lepetitjournal.com/singapour) jeudi 6 novembre 2014
Source: Mindef
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