Bilan très positif pour la deuxième édition du festival Voillah! qui s'est achevée officiellement le 31 mai avec 48 évènements et une estimation de 250 000 participants. Votre édition de lepetitjournal.com à Singapour y a pris un plaisir intense. Retour sur l'évènement en 19 articles et 1 agenda qui sont autant d'occasions de replonger dans l'atmosphère joyeuse et débridée de ce festival qui, sur fond de coopération franco-singapourienne, aura fait la part belle au cinéma, aux spectacles vivants, à la peinture et la photographie, mais aussi l'architecture, l'artisanat d'art, la science et la gastronomie.
Officiellement, le festival Voilah ! 2016, c'est du 15 avril au 31 mai. Mais il y a le ON et le OFF et tout ce que l'attractivité exceptionnelle des multiples évènements programmés cette année, dans le cadre de ces 6 semaines de la France à Singapour, impose d'anticipation. Car il ne faudrait pas passer à coté de ce que vous regretteriez, après coup, d'avoir raté. Pleins feux donc sur un festival sur lequel lepetitjournal.com reviendra de manière régulière en avril et en mai.
Pique-nique pluvieux, festival heureux
Retour en photo sur le Pique nique qui s'est déroulé le dimanche soir 17 avril, en ouverture du festival Voilah!2016. Au programme un concert classique avec l'open string quartet dirigé par Amaury Coeylaux. Invitée surprise: la pluie, qui a souffler un joyeux vent de panique parmi les mélomanes soucieux de protéger leurs sandwiches, laissant les plus motivés dignes sous l'averse ou enlacés sous les parapluies
A ceux que l'évocation de Pierre et Marie Curie, Stars panthéonisées de la science, du polonium et du radium, ne ferait pas spontanément sourire, les palmes de M Schutz, la pièce de Jean Noël Fenwick mise en scène à Singapour par The Theatre Factory, réserve une surprise détonnante. L'austérité de la recherche scientifique, la bonne éducation, les honneurs?, la pièce fait tout éclater, dans un joyeux vaudeville qui ravira le public.
Le spectacle de Jean Lambert-wild et Marc Goldberg, malgré son titre, a peu de choses à voir avec le clown du cirque. Sur scène, c'est à la métamorphose de l'artiste en son clown que le public est convié. Un clown blanc que Jean Lambert-wild, comédien et directeur du Centre National Dramatique du Limousin, a laissé, déjà, s'exprimer dans plusieurs pièces de théâtre et calentures, dont Le Clown des Marais porte le numéro 225. Un spectacle éminemment théâtral et poétique, sur lequel Jean Lambert-wild donne dans cet entretien quelques clés.
Présentée l'an dernier à Paris dans le cadre du Festival de Singapour en France, l'exposition Urbanfork se transporte cette fois-ci à Singapour dans le cadre du festival Voilah! 2016. Du 5 au 30 mai, 12 photographies seront présentées à The Projector. Dialoguant avec les immeubles Singapouriens des années 60-80 à Singapour, dont le Golden Mile Complex, 4 photographies représenteront des immeubles parisiens, parmi lesquels le pavillon de Téhéran, à la cité internationale, qui avait été rendu par Urbanfork à son architecte Claude Parent, à qui est dédié cette exposition, et qui avait abrité l'exposition en 2015 à Paris.
Transboundary rivers - En photo 3 fleuves, 3 surexploitations de l'eau en barrages organisées
Sous la colonnade et les super-trees du Garden By the Bay, dans le cadre du Festival Voilah!, Franck Vogel présente jusqu'au 30 mai Transboundary rivers, une exposition sur les fleuves transfrontaliers : le Nil, le Brahmapoutre et le Colorado. En 60 photos, ce photo journaliste témoigne des enjeux liés à la bataille de l'eau. Par son travail, il fait prendre conscience, sans grand discours mais avec de belles images, des dangers de la consommation intensive d'une ressource naturelle essentielle, sacrifiée sur l'autel du développement économique.
A partir du 15 avril, au Centre National du Design, Gaumont met en scène 120 ans de Cinéma dans le cadre d'une exposition qui, présentée en première asiatique à Singapour dans le cadre du festival Voilah !, poursuivra dès le mois suivant son itinérance à Kuala Lumpur, puis Jakarta, Séoul?, avant de s'exporter à Melbourne en 2018.
Le 1er concours photo organisé par lepetitjournal.com/singapour, grâce à tous les participants et au public, a été un succès. Les photos lauréates du grand prix du jury, du prix jeunesse et du coup de c?ur du jury ont été dévoilées hier lors d'une soirée spéciale Concours photo à la galerie Objectifs, en ouverture de l'exposition des 10 photos distinguées et d'oeuvres des 4 photographes qui nous avaient fait le plaisir cette année de participer au jury : Imran Ahmad, Christophe Jacrot, Edwyn Koo, et Gilles Massot.
"Reframing Modernism", première grande exposition internationale de la Singapore National Gallery, ouvre ses portes le jeudi 31 mars jusqu'au 17 juillet 2016. Réalisée en collaboration avec le Centre Georges Pompidou de Paris, cette ambitieuse exposition propose de « redéfinir » les contours du modernisme à travers l'Europe, les Amériques et l'Asie du Sud Est. Une tâche immense à laquelle les deux musées se sont attelés pendant deux ans, afin d'offrir au public de Singapour et d'ailleurs une exposition d'une exceptionnelle qualité.
Dans le cadre de l'exposition Reframing Modernism, un tableau, signé de Georgette Chen, témoigne, par son sujet et par sa technique, du long séjour en France que fit l'artiste d'origine chinoise avant de revenir à Singapour en 1953. Comment le tableau est-il arrivé dans les collections du Musée Georges Pompidou ? De quelle nationalité était Georgette Chen, née en Chine en 1906, ayant longtemps vécu en France, mariée à un Chinois et revenue à Singapour en 1953. Enquête
Machos et Sufragettes s'abstenir. La technique et l'inspiration de la photographe Corinne Mariaud, dont le travail fait l'objet d'une exposition du 26 mai au 25 juin à l'Alliance Française, font la part belle à l'humour qui dérange. Femmes trophées, femmes provocantes ou femmes souriantes, toutes ont en commun d'être jeunes, belles et magnifiquement photographiées. Mais le message est à rebours des apparences. Vous souriez j'en suis fort aise, et bien repensez-y maintenant.
Nathalie Ribette - La formidable aventure de Sing'theatre
Comment fait-on lorsqu'on a porté en soi le rêve de devenir artiste et que l'enchainement des premières expériences a fait de vous une directrice du marketing dans une multinationale ? L'une des réponses que pourrait donner Nathalie Ribette, fondatrice en 2006 de la compagnie Sing'theatre, pourrait être : « on vient à Singapour », comme elle l'a fait il y a 20 ans. Mais la réponse serait un peu courte tant le parcours de l'intéressée montre que la chance est venue à celle qui a travaillé d'arrache-pied pour en favoriser l'occurrence, construisant son projet avec détermination et générosité, digérant les échecs et les succès, se remettant en cause à chaque étape pour repousser un peu plus loin les limites de ce qu'elle veut réaliser.
Quand il écrivait Le jeu de l'amour et du hasard en 1730, Marivaud pensait-il déjà, à l'écho qu'aurait sa pièce quand elle continuerait d'être jouée au XXIème siècle ? Certes la langue est d'époque, mais l'amour est un thème qui se joue des frontières de l'espace et du temps, surtout quand il se heurte aux préjugés de la société et aux barrières sociales. Marivaud a eu l'intuition de faire d'Orgon, père marieur, un personnage étonnamment moderne, bienveillant, parieur et imprudent. La réponse est à voir sur scène, à l'Alliance Française, du 19 au 21 mai.
The Beaudoin Bros - Duo de troubadours dans les hawkers de Singapour
Du 18 au 28 mai, dans le cadre du festival Voilah !, les hawkers et autres lieux publiques de Singapour ont fait la fête, en mode performance, dans la pure tradition de la musique de rue à la française. Entre les tables, deux artistes musiciens qui, dans leurs happenings musicaux, développent une telle complicité qu'elle n'a pas manqué de charmer les Singapouriens.
Oubliez tout ce que vous savez ou peut-être tout ce que vous craignez de ne pas savoir sur Edgar Morin. Edgar Morin, chronique d'un regard, présenté le 23 avril au National Singapore Museum, dans le cadre du festival Voilah !, est un enchantement. Le saviez-vous ? Edgar Morin est un fou de cinéma. A tel point que c'est dans cette spécialité qu'il a commencé sa carrière au CNRS. C'est tout le talent des deux réalisateurs, Céline Gailleurd et Olivier Bohler, que d'avoir mis en scène la passion d'Edgar Morin pour le 7ème art, faisant de ses souvenirs, de ses écrits sur le sujet et de ses expériences de "cinéma vérité" un moment de précieuse intimité qui forme, comme par magie, une magnifique introduction au reste de son ?uvre.
Jusqu'au 14 août 2016, l'Art Science Museum de Singapour avec le concours du Musée National d'Histoire Naturelle de Paris et de Van Cleef and Arpels offre au public une exposition entre science et art, alliant savoir-faire de la haute joaillerie et beauté brute des pierres et minéraux.
Année après année, le spectacle de l'option théâtre du LFS, nourri de créativité et d'exigence, imprime sa marque dans le calendrier culturel du mois de mai. Oubliés le contexte scolaire ou la jeunesse des comédiens, la troupe fonctionne sur des bases comparables à celles des professionnels : travail sur le texte et sur les personnages, travail sur soi même en puisant dans ses ressources personnelles, réglage minutieux de la mise en scène à laquelle participe pleinement le décor, rien n'est négligé de ce qui peut donner de la pièce une interprétation juste et percutante. La preuve sur scène, du 11 au 14 mai, avec la représentation de Vol au-dessus d'un nid de coucou, dont la responsable de l'option théâtre, Géraldine Obédia, nous raconte la genèse.
En 3 jours et 6 films, le 5ème festival du film d'Animation propose une plongée dans un segment du cinéma qui frappe par son dynamisme et par sa créativité débridée. Dans la sélection cette année, des films d'amour, d'apprentissage ou d'aventure, des policiers et des films politiques qui, sur le plan formel, ont chacun leur texture particulière, et une profonde originalité.
Depuis 10 ans, Christophe Jacrot photographie les villes sous les intempéries. Il parcourt les grandes métropoles prises aux météores et en saisit la beauté et la poésie. Il est président du jury du concours photo Singapour et l'eau du petit journal.
Bertrand Fouquoire (www.lepetitjournal.com/singapour) mardi 7 juin 2016
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