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ROBIN GOH– emmène Aznavour à Singapour, jusqu’au pays des merveilles

Écrit par Lepetitjournal Singapour
Publié le 8 novembre 2015, mis à jour le 8 novembre 2015

 

Charles Aznavour avait chanté son désir qu'on l'emmène jusqu'au bout de la terre? au pays des merveilles. Souhait exaucé. Robin Goh fait voyager le génie de Charles Aznavour et l'accueille à Singapour en interprétant à l'Alliance Française, du 11 au 14 novembre, quelques unes de ses plus belles chansons.

Comme Aznavour, Robin Goh est un artiste complet, à la fois chanteur, comédien et ? animateur de radio. Depuis plusieurs années, il s'est fait une spécialité avec la compagnie Singtheatre d'interpréter les chansons de monuments de la chanson française comme Edith Piaf, Charles Trenet, Jacques Brel, Yves Montand ou Serge Gainsbourg. Cette fois il est seul sur scène, accompagné de 4 musiciens, et consacre, avec « Take me along », la totalité de son spectacle à Charles Aznavour. Au programme, une sélection de chansons aussi gaies, tendres, émouvantes, nostalgiques ou troublantes que "Ma Bohême", "For me, formidable", "What makes a man, a man", "She"  ou "Take me along".

 

Comment avez-vous démarré votre carrière artistique ?

Robin Goh - Je chante depuis que j'ai 14 ans.  J'ai commencé dans des comédies musicales. J'ai également animé des shows pour les enfants, et joué dans des séries TV. 

Vous êtes également animateur de radio

J'anime en effet depuis huit ans une émission matinale à la fois en mandarin et en anglais sur JiaFM (88.3), la seule radio officiellement bilingue de Singapour. Nous parlons de ce qui se passe sur la toile sans se prendre trop au sérieux .

Vous avez déjà participé à de nombreux spectacles avec Singtheatre. Comment cette collaboration a-t-elle démarré?

Cela a commencé par une audition pour l'un des spectacles de Singtheatre, au cours de laquelle j'ai interprété la chanson « Ne me quitte pas » de Jacques Brel. Plus tard, j'ai fait partie du casting  du spectacle « A Singaporean in Paris ». Puis j'ai enchainé avec d'autres spectacles où j'ai pu me plonger, notamment, dans le répertoire d'Edith Piaf et de Yves Montand

Qu'est-ce qui vous attire dans les artistes de cette époque?

Mon univers musical tourne beaucoup autour des années 40 à 60. J'aime le blues, le classique, l'opéra. Cela se ressent dans la manière dont j'interprète mes reprises.

Pourquoi cette fois Aznavour ?

Ses textes me parlent toujours. Quand j'écoute « Que c'est triste Venise », ça me rappelle le moment où j'étais là bas, seul, avec mon sac à dos. Charles Aznavour me retransporte là-bas juste avec cette chanson.  De manière générale, dans ses chansons, Aznavour parle beaucoup des différents sentiments qu'on peut expérimenter dans la vie : le regret, la perte, le fait qu'il faille continuer à vivre quand même.

Je me sens relié à cet artiste même si je ne suis pas passé par aussi dur que lui. A force d' interpréter ses chansons, je comprends ce qui l'habitait à ce moment là, quand il les a écrites. C'est un des plus grands chanteurs que j'ai pu découvrir. De concert en concert, ses chansons évoluent mais le message reste le même. J'essaye de faire de même.

Est-il aussi facile, ou aussi difficile, de chanter Aznavour en anglais ou en français?

Le choix de la langue dépend des chansons. Parfois les sons ne peuvent pas être traduits en anglais car le sens serait dénaturé. Et il faut que la chanson ait du sens pour moi pour qu'elle en ait pour le public. L'interprétation et le phrasé en français sont aussi très différents. Des chanteurs comme Aznavour chantent en décalé par rapport au tempo.

Le français est une langue délicate. Par exemple, le « u » n'existe pas en malais et le « r » est difficile à prononcer. Mais j'aime cette langue que j'ai étudiée en 3e langue depuis que j'ai 12 ans. La musique m'aide à la comprendre.

J'adore d'ailleurs la France et les Français. j'ai déjà visité Paris et Nice. Ici, on considère parfois les Français comme impolis car ils sont très directs, mais personnellement, j'apprécie cette franchise.

Propos recueillis par Jonathan Blondelet (www.lepetitjournal.com/singapour) lundi 9 novembre 2015

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Publié le 8 novembre 2015, mis à jour le 8 novembre 2015

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