Vendredi dernier, Pascal Lamy - Délégué interministériel pour l'Exposition Universelle 2025 et ancien Directeur Général de l'OMC - a profité de sa visite à Séoul pour s’adresser aux journalistes afin de promouvoir la candidature de la France à l’Exposition Universelle. Lors de la conférence qui s’est déroulé à l’hôtel Millennium Seoul Hilton, il a exposé les atouts de la France et a expliqué en quoi ce projet devrait résonner en Corée.
“Le thème (La connaissance à partager, La planète à protéger), l’ambition de fréquentation et le modèle économique de la France la distingue des autres pays en compétition.” a expliqué M. Lamy concernant les atouts de la France par rapport aux 3 autres pays candidats: le Japon, la Russie et l’Azerbaijan.
“Son ambition en terme de visiteurs est de 40 millions, plus que les concurrents, et elle est fondée sur une réalité puisque la France reste une destination touristique favorite. Elle a été retenue pour les Jeux Olympiques 2024 et pour la Coupe du monde de Rugby 2023.” a-t-il précisé.
Concernant le modèle économique de la France, l’ancien Directeur de l’OMC a insisté sur le fait que l’événement sera porté par le secteur privé et que la région parisienne avait déjà prévu tous les plans d’aménagements nécessaires. Il a également ajouté à ce sujet: “L’exposition et son héritage feront l’objet d’un appel d’offre.” Pour l’héritage en question, il s’agirait d’une cité universitaire et d’un objet interconnecté, “la Tour Eiffel du 21ème siècle”.
En réponse aux questions de sécurité, M. Lamy s’est montré confiant : “La France a prouvé qu’elle sait assurer la sécurité des grands événements. La Coupe du Monde de Rugby et les JO le prouvent; la sécurité des JO par exemple est bien plus complexe car elle est multi-localisée. La France disposera de 60,000 agents de sécurité prêts pour l'événement. Donc, si nous accueillons l'Expo Universelle, Paris l'accueillera après avoir assuré la sécurité dans la région.”
En tant que délégué interministériel, le rôle de M. Lamy est de coordonner le travail de tous les acteurs puisque que l’événement est intergouvernemental. “C’est un partenariat privé-public, et non public-privé.” a-t-il souligné.
En ce qui concerne la résonance de la candidature française en Corée, le délégué interministériel a expliqué:
La thématique aurait pu être imaginée par la Corée; cette idée de combiner les capacités technologiques aux questions de sciences et d’environnement. En regardant comment la ville de Daejeon a accueilli l'Exposition Universelle en 1993, je peux dire que la Corée s'intéresse depuis quelque temps au développement durable.
Il a ajouté avec enthousiasme: “Nous avons de bonnes raisons de penser que nous pouvons aussi nous rapprocher sur ce projet. La France est un peu comme la Corée avec cette idée que la tradition est importante liée à la volonté de regarder vers l’avenir."
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