Ce samedi, des dizaines de milliers de femmes ont manifesté dans le centre de Séoul. Elles demandent la fin de la "pornographie par caméra-espion" et alertent le gouvernement.
Allez aux toilettes, et retrouver la vidéo sur un site pornographique, voilà la mésaventure qui arrive chaque année à des milliers de femmes sud-coréennes. La caméra-espion est le plus souvent placée discrètement en hauteur, à l'abris des regards. "Maintenant, moi et mes amies vérifions toujours soigneusement s'il n'y a pas un trou suspect dans les murs ou la porte avant d'aller aux toilettes quelque part", a déclaré à l'AFP une jeune femme.
Les hommes condamnés pour ce délit sont issus de toutes les classes sociales. Des policiers, des fonctionnaires, des professeurs de lycée, des prêtres, des docteurs. Mais les peines sont non dissuasives puisqu'ils écopent d'une simple amende ou de la prison avec sursis.
Les mouvements des droits des femmes demandent des peines beaucoup plus lourdes pour enrayer le phénomène. Sur le sujet, le Président sud-coréen Moon Jae-In semble être sur la même longueur d'onde puisqu'en mai dernier, il avait demandé à ce que les utilisateurs de ces caméras-espions soient plus sévèrement punis.
Avec AFP.