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SANTÉ – La pilule enfin accessible au plus grand nombre

Écrit par Lepetitjournal Sao Paulo
Publié le 6 novembre 2007, mis à jour le 13 novembre 2012

La pilule contraceptive sera bientôt vendue en version générique, à 15R$ la plaquette pour un mois. Cette mesure contribuera peut-être à calmer l'actuel débat sur l'avortement?

Le ministre de la santé, José Gomes Temporão le 31 octobre 2007 à Brasilia (Photo Fabio Rodrigues Pozzebom/ABr)

L'Agence nationale de vigilance sanitaire (Anvisa) vient d'autoriser deux laboratoires pharmaceutique, Organon (qui fabrique déjà les marques de pilule Microdiol, Mercilon, Graciol et Cerazette) et Eurofarma, a fabriqué une version générique de la pilule contraceptive. Le prix de vente sera de 35% inférieur à celui des pilules de marque. Ces nouvelles pilules seront disponibles sur le marché d'ici la fin de l'année. En tout, 10 présentations différentes seront disponibles, avec des dosages différents et des conditionnements allant de 21 à 210 pilules.
La mesure avait été approuvée déjà en mars, mais elle devient officielle à partir d'aujourd'hui seulement par une publication dans le journal officiel. Subventionné par le Ministère de la Santé, les médicaments sont vendus avec jusqu'à 90% de rabais. L'usage de contraceptifs et en forte progression dans le pays. L'année dernière, le marché des pilules contraceptives représentait 875 millions de réaux, soit 3% des médicaments vendus dans le pays.

Le problème de santé publique
Dans un pays très influencé par le catholicisme, l'avortement reste prohibé. Malgré les récentes incursions du débat sur l'avortement dans le domaine public, notamment avant et après la visite du pape Benoît XVI en mai, la majorité des propositions de lois de tous bords politiques, restent très conservatrices. Pourtant, les chiffres attestent d'une double réalité. Plus d'un million d'avortements clandestins seraient réalisés chaque année, dans des conditions d'hygiène déplorables. Pour trois naissances au Brésil, un avortement serait réalisé. Il y a deux semaines, une femme a été arrêtée à Rio, pratiquant chez elle des curetages, moyennant 200R$.
Pour le ministre de la Santé José Gomes Temporão, l'avortement est un problème de santé public. Celui-ci y est favorable jusqu'à la 12ème semaine de conception. Régulièrement, dans le camp de ceux qui sont favorables, la France est citée en exemple, qui a vu dans les dernières décennies, grâce à l'accessibilité très forte de la pilule combinée à la légalisation de l'interruption volontaire de grossesse, le nombre d'avortements (déclarés ou non), reculer sensiblement?
L.B. (www.lepetitjournal.com ? São Paulo) mardi 6 novembre 2007

lepetitjournal.com sao paulo
Publié le 6 novembre 2007, mis à jour le 13 novembre 2012

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