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PORTRAIT DE PAULISTA - Hélène Devay et sa Maison apportent l’esprit breton à São Paulo

Écrit par Lepetitjournal Sao Paulo
Publié le 10 mai 2016, mis à jour le 6 janvier 2018

 

Hélène Devay est Nantaise. Et pourtant, elle a quitté sa terre natale en 2005 pour travailler et voyager en Australie, avant de vivre un an à Bologne, en Italie, mais aussi en Asie pendant trois mois. La Française a une formation de droit, mais elle a toujours fait des crêpes. En 2008, son frère Florian se lance dans un projet d'hôtellerie à São Paulo et Hélène le rejoint six mois avant de retourner terminer ses études à Avignon. Très vite, Hélène se met en tête de retourner au Brésil et d'ouvrir une crêperie aux côtés de son frère.

L'aventure brésilienne d'Hélène Devay commence en 2011 lorsqu'elle décide de retrouver son frère aîné parti vivre au Brésil. Durant deux ans, la jeune femme donne des cours de français en freelance. Mais l'idée de faire un projet commun avec son frère lui fait changer d'avis et ils décident ensemble d'ouvrir une crêperie. Hélène et son frère ont décidé de tenter l'expérience avec Guilherme, leur troisième associé.

C'est dans le quartier de Vila Pompeia que les trois entrepreneurs ont choisi d'installer La Maison, crêperie française. Selon Hélène, ce qui les a séduit c'est que "l'endroit avait déjà  un aspect très français avec la brique et le fer forgé". Sans aucune formation en restauration, les trois associés ont alors commencé l'aventure. Ils ont réalisé eux-mêmes les travaux pendant près de deux mois avant d'ouvrir, le 30 novembre 2013. Hélène et Florian avaient déjà quelques expériences dans la restauration en tant que serveur, plongeur ou encore aide-cuisinier.

Un concept qui séduit les Paulistains
Mais alors pourquoi l'idée d'une crêperie ? Selon Hélène, la réponse est simple : à São Paulo, les gens adorent sortir et apprécient de pouvoir manger varié. De plus, selon elle, c'est un produit simple que "l'on ne peut pas ne pas aimer". Et le concept marche. "Les Brésiliens sont souvent surpris de venir manger une vraie galette chez nous, car pour eux, les crêpes ce sont des pancakes", confie-t-elle. La Nantaise insiste d'ailleurs sur la nécessité d'utiliser de la farine de sarrasin pour réaliser de bonnes crêpes.

Mais l'utilisation de ce grain n'a pas toujours était facile à trouver à São Paulo. "Il y a eu une grosse période de pénurie de sarrasin juste après notre ouverture due à un problème d'exploitation de ce grain", explique-t-elle. La production de ce dernier a aujourd'hui repris, mais Hélène note une différence entre la matière première européenne et brésilienne. "Nous avons dû adapter la recette", précise-t-elle.

Le "fait maison" fait recette
Mais ce qui fait le succès de cette crêperie, c'est sans aucun doute son "fait maison". A La Maison, la grande majorité des produits sont faits maison : confitures, caramel au beurre salé, ratatouille, pesto, etc. Pas vraiment de spécialité pour autant car il y a des crêpes pour tous les goûts. "Mais la crêpe qui sort le plus c'est La Poireau (poireau, poulet, crème et emmental), je ne saurais pas expliquer pourquoi", explique Hélène.

Le nom de la crêperie La Maison, lui,n'a aucun lien avec les produits ou l'entreprise familiale. "Il était simplement question de trouver un mot français qui soit déjà connu des Brésiliens", confie Hélène. Ainsi, c'est bien à la maison que cette jeune Nantaise se trouve désormais à São Paulo et elle ne regrette pas son choix d'avoir quitté la France, même si elle n'exclut pas d'y retourner un jour.

Pauline RAGUÉ (www.lepetitjournal.com - Brésil) mercredi 11 mai 2016

lepetitjournal.com sao paulo
Publié le 10 mai 2016, mis à jour le 6 janvier 2018

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