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ESCAPADE - Les rails de l’histoire à partir de Campinas

Écrit par Lepetitjournal Sao Paulo
Publié le 28 décembre 2016, mis à jour le 5 janvier 2018

Idée sortie au départ de Campinas (Sao Paulo) : une balade en train, en ?Maria Fumaça?. Tout au long de ce voyage dans le passé, découvrez des paysages qui ont été le scénario de plusieurs novelas et films d'époque

La région de Campinas, située à presque une heure et demie de São Paulo, est aujourd'hui l'un des pôles de technologie les plus importants du pays. La région a toujours été riche et prospère, grâce au café. A la fin du 19e siècle, afin de transporter cette denrée, un chemin de fer traversant la région a été créé. Si son activité de transport de marchandises à cessé, cette ligne de train est désormais mise à disposition des touristes.

La balade de Maria Fumaça (nom populaire donné aux locomotives à vapeur) commence à la station Anhumas, localisée à Campinas, et se poursuit sur 24 kilomètres, jusqu'à Jaguariúna, une petite ville de la région campineira. Le long du chemin, il est possible profiter du typique paysage rural, plein de pâturages, de bétail et des plantations de canne à sucre. Le trajet permet de connaître les cinq stations qui servaient à la Companhia Mogiana de Estradas de Ferro, créée en 1872. Les constructions ont une architecture aux traits européens ; les deux couleurs utilisées sont sont le jaune, qui représente la richesse, et les détails sont en brun, qui fait référence à la terre et au café.

Aujourd'hui on doit faire beaucoup d'effort pour retrouver quelques arbres de café abandonnés dans la végétation. Ceux-ci sont des survivants de l'apogée de la production. Dans une des fermes, la vision d'un terrain de séchage de grains rappelle aussi l'importance qu'avait l'activité à la fin du 19e siècle. ?C'était en vendant des grains de café que nos arrière-grands-parents ont gagné l'argent pour construire le chemin de fer et pour acheter la Maria Fumaça?, explique Vanderlei Silva, l'organisateur et guide de la balade. La culture a perdu de son importance après la crise de 1929, ayant entraîné la ruine de plusieurs des barons du café.

Pour une réhabilitation du train


Durant tout le voyage, le guide touristique apporte des éclairements sur le train, le chemin de fer, les stations et les fermes. Le groupe Nostalgia se charge de l'ambiance musicale, qui inclut dans le répertoire des rythmes brésiliens traditionnels, comme le xote, le baião, le samba, les marchinhas de carnaval, le chorinho paulistano, etc. Le groupe joue des classiques comme "Trem das onze", "Brasileirinho" et "Aquarela do Brasil".

Pour les enfants aussi le divertissement est garanti : c'est pour eux l'occasion de découvrir un mode de transport qu'ils connaissent mal, puisqu'il est très peu répandu au Brésil. Marcos Renan, le chef de train, croit fortement à l'importance de faire découvrir le monde des voies ferrées aux plus jeunes : "Nous sommes de la génération qui a détruit les chemins de fer au Brésil, j'espère que les petits auront l'occasion de les faire revivre".

La récupération du passé
La balade est organisée par l'ABPF (Associação brasileira de preservação ferroviária), une association à but non lucratif qui vise faire renaître la mémoire ferroviaire nationale. Elle compte actuellement 3.700 associés, répartis sur huit régions localisée dans le centre-sud du pays.

Ivo Arias, 70 ans, a été l'un des fondateurs de l'ABPF et est aujourd'hui le directeur de la section de Campinas. Il est un ancien cheminot en retraite, mais il continue à accompagner la Maria Fumaça tous les jours. "Le train, c'est ma vie", raconte-t-il avec de la passion dans la voix.

De nombreux tournages
Il se rappelle bien de quelques quelques tournages de novelas d'époque de la TV Globo qui ont été réalisées ici (Terra Nostra, Cabocla, Sinhá Moça), mais aussi de films et documentaires nationaux et étrangers, comme de la TVE espagnole et de la japonaise NHK. L'excellent travail de restauration des machines et des gares est certainement à l'origine de l'intérêt des chaînes de télévision et des réalisateurs de films.

Cette restauration est réalisée par des volontaires appartenant à l'association, donc c'est une opération qui peut durer plusieurs mois ou années. Pour remettre en état les wagons, il faut compter pour chacun 200.000 reais environ. Le budget provient principalement de l'argent obtenu lors des balades de Maria Fumaça. Une part plus petite vient des donations des entreprises, comme le cas de la Vale do Rio Doce, qui a donné 33.000 traverses en béton en 2005, pour remplacer le bois des rails.??

Une idée découverte parfaite pour le week-end ! Bon voyage...

Andre Jorge de Oliveira (www.lepetitjournal.com - Brésil) Rediffusion


Plus d'informations sur le site : www.mariafumacacampinas.com.br

Départ les samedis à 10h10 (trajet complet) et 15h (trajet limité, jusqu'à Tanquinho) et les dimanches et jours fériés à 10h10 et 14h30 (trajet complet) ainsi que 16h30 (trajet limité, jusqu'à Tanquinho).

lepetitjournal.com sao paulo
Publié le 28 décembre 2016, mis à jour le 5 janvier 2018

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