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CHEZ NOS VOISINS - Quand le Chili tutoie la Bolivie et le Pérou

Écrit par Lepetitjournal Sao Paulo
Publié le 15 octobre 2010, mis à jour le 14 novembre 2012

Partir d'Arica, revenir par Iquique, ou l'inverse,  une bonne idée pour traverser les très beaux parc nationaux en enfilade, au nord du Chili. Beaucoup d'agences proposent cette virée, tout à fait possible aussi au volant d' un 4X4,  et sans être Indiana Jones. Les villages aymaras, ponctuent un paysage d'altiplano typique avec ses lagunes surplombés de volcans, certains actifs, peuplés de flamants roses et d'élégantes vigognes ! Reportage réalisé avec l'aimable collaboration d'Europcar

La lagune Cotacotani, près de Parinacota (photo M.M)

Débarquer à Arica, c'est déjà un peu être au Pérou : la première ville d'un pays qui se déroule comme une liste, "de Arica, à Punta Arenas", et tout est dit, n'est qu'à quelques kilomètres de la frontière. Elle a le dénuement des villes du Pérou sans en avoir les arts et la culture. Bref, on l'aura compris, Arica, la désolée, à moins d'être surfer,  est une ville de passage vers l'illustre pays voisin ou le point de départ d'une magnifique aventure vers l'altiplano chilien . C'est ce que nous  vous proposons, comme alternative, ou complément à la vedette chilienne en la matière: nous avons nommé San Pedro d'Atacama . Moins fréquenté, tout aussi accessible,  les alentours du  parc de Lauca avec ses lagunes et "salars" à 4.500 mètres d'altitudes, ses thermes et sa faune altiplanique, n'a rien à lui envier.

L'église de Belén (photo M.M))

Tout d'abord, il vous faudra accéder à Arica, en avion si vous arrivez de la capitale ou en trente heures de bus si vous ne craignez pas , comme disent les Chiliens "d'avoir besoin d' un crayon pour vous redessiner la raie des fesses à l'arrivée" !
Si vous êtes amateur de plage , vous pourrez passer l'après-midi à la mer, pour goûter à une eau, même en hiver, notablement plus chaude que sur le littoral central, mais ne vous attendez pas à la méditerranée tout de même. On a bien dit l'après-midi, car le matin souvent jusqu'à 12h , la charmante ville est plongée dans la brume.  C'est l'occasion alors de vous avancer un peu dans la vallée d'Azapa, là où l'on cultive probablement  les meilleures olives du Chili et où l'huile d'olive est une tradition centenaires. De plus,  le musée archéologique de San Miguel de Azapa conserve entre autres quelques unes des plus anciennes momies jamais exhumées , on les doit aux Chinchorros, antérieures de plus de deux milles ans, aux momies Egyptiennes.

Paysages

Donc Arica étant au niveau de la mer, le parc de Lauca à 4.500 mètres, n'acceptez pas les agences de tourisme qui vous proposeraient la virée dans la journée, il y en a... En réalité, il faut au moins deux jours d'acclimatation en altitude pour dépasser les maux de têtes, parfois violents. L'étape idéale est donc la petit bourgade de Putre, tout de même à 3.530 mètres d'alt, mais il n'y a pas d'alternative en chemin.  Outre de bons hôtels** et des auberges de jeunesses, le village aymara offre plusieurs agences de tourisme, plus près du terrain et moins chère qu'à Arica. Les bus entre les deux villes sont quotidiens. Si vous avez loué une voiture*, roulez prudemment. La route, pour être internationale est impeccable, mais hantée de camions boliviens transportant des matières  dangereuses. Le mal d'altitude ne produit pas seulement des maux de tête voire des nausées, il donne aussi fortement sommeil.

Le salar de Surire (photo M.M)

Le parque de Lauca, situé à 160 km d'Arica a son joyau: le lac Chungará, surplombé par deux  volcans enneigés dont le fameux "Parinacota". Tout au long de ce parc, dont l'entrée est libre, vous pourrez faire de petites haltes notamment au village de Parinacota, ou encore dans des thermes chaudes. Vous pourrez facilement poursuivre votre route par deux autres parcs autrefois reliés : la réserve nationale "Las Vicuñas" et le Salar de Surire, superbe étendue de sel où abondent les flamants roses. A part le camping sauvage, plutôt osé par des nuits aux températures toujours négatives, la CONAF, organisme responsable du parc***,  et qui s'emploie entre autre à traquer les braconniers  de vigognes, (laine la plus douce du monde) dispose d'un refuge sommaire mais chaud et propre où l'on peut dormir et cuisiner. A une vingtaine de kilomètres, du refuge, le salar offre des thermes naturels et non gardés, bouillants et souffrés...un plaisir grandeur nature dont on garde longtemps la signature ...olfactive.
Nous avons opté pour un retour sur Putre laissant pour une autre fois la descente sur Iquique qui exige d'avoir été prévue à l'avance pour y reprendre un avion vers Santiago.
En guise de variante à la route internationale, pour le retour sur Arica, on peut opter pour une petite route de terre qui dessert plusieurs villages isolés:   Belén, Lupica, Saxamar... à l'histoire riches,  bordés d'anciennes forteresses  et un paysage de terrasses cultivés établies par les Incas.
S. R (www.lepetitjournal.com Santiago) vendredi 15 octobre

*La société  de location de véhicules, Europcar fondée à Paris en 1949, a ouvert 42 succursales au Chili (dont Arica et Iquique, en centre ville et aéroport) avec des véhicules, notamment, 4X4,  de toutes tailles et  facile à conduire même sur les chemins les plus scabreux et en haute altitude  Possibilité de rendre le véhicule dans n'importe quelle agence du Chili.

Nos conseils: prenez obligatoirement  un 4X4, même petit,  pour profiter de votre virée et louez un bidon d'essence  de 20 litres. A Putre les hôtels vendent de l'essence, à environ 1000 pesos le litre, mais vous n'y couperez pas pour faire le plein si vous compter rester plusieurs  jours.

**Dormir à Putre: L'hôtel Terrace Lodge a ouvert récemment sur l'initiative d'un couple de milanais qui hisse l'offre locale du côté d'un écotourisme simple et de bons goût. Flavio est intarissable sur la région, une adresse d'un bon rapport qualité/prix

***CONAF Región de Arica y Parinacota pour réserver, absolument,  les places en refuge: Lac Chungará ou Salar de Surure
ARICA Fono: (56-58) 201 200
E-mail: aricayparinacota.oirs@conaf.cl
PUTRE
Fono: (56-58) 585 704
E-mail: enrique.miranda@conaf.cl









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Publié le 15 octobre 2010, mis à jour le 14 novembre 2012

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