Partir d'Arica, revenir par Iquique, ou l'inverse, une bonne idée pour traverser les très beaux parc nationaux en enfilade, au nord du Chili. Beaucoup d'agences proposent cette virée, tout à fait possible aussi au volant d' un 4X4, et sans être Indiana Jones. Les villages aymaras, ponctuent un paysage d'altiplano typique avec ses lagunes surplombés de volcans, certains actifs, peuplés de flamants roses et d'élégantes vigognes ! Reportage réalisé avec l'aimable collaboration d'Europcar
La lagune Cotacotani, près de Parinacota (photo M.M)
L'église de Belén (photo M.M))
Si vous êtes amateur de plage , vous pourrez passer l'après-midi à la mer, pour goûter à une eau, même en hiver, notablement plus chaude que sur le littoral central, mais ne vous attendez pas à la méditerranée tout de même. On a bien dit l'après-midi, car le matin souvent jusqu'à 12h , la charmante ville est plongée dans la brume. C'est l'occasion alors de vous avancer un peu dans la vallée d'Azapa, là où l'on cultive probablement les meilleures olives du Chili et où l'huile d'olive est une tradition centenaires. De plus, le musée archéologique de San Miguel de Azapa conserve entre autres quelques unes des plus anciennes momies jamais exhumées , on les doit aux Chinchorros, antérieures de plus de deux milles ans, aux momies Egyptiennes.
Paysages
Donc Arica étant au niveau de la mer, le parc de Lauca à 4.500 mètres, n'acceptez pas les agences de tourisme qui vous proposeraient la virée dans la journée, il y en a... En réalité, il faut au moins deux jours d'acclimatation en altitude pour dépasser les maux de têtes, parfois violents. L'étape idéale est donc la petit bourgade de Putre, tout de même à 3.530 mètres d'alt, mais il n'y a pas d'alternative en chemin. Outre de bons hôtels** et des auberges de jeunesses, le village aymara offre plusieurs agences de tourisme, plus près du terrain et moins chère qu'à Arica. Les bus entre les deux villes sont quotidiens. Si vous avez loué une voiture*, roulez prudemment. La route, pour être internationale est impeccable, mais hantée de camions boliviens transportant des matières dangereuses. Le mal d'altitude ne produit pas seulement des maux de tête voire des nausées, il donne aussi fortement sommeil.
Le salar de Surire (photo M.M)
Nous avons opté pour un retour sur Putre laissant pour une autre fois la descente sur Iquique qui exige d'avoir été prévue à l'avance pour y reprendre un avion vers Santiago.
En guise de variante à la route internationale, pour le retour sur Arica, on peut opter pour une petite route de terre qui dessert plusieurs villages isolés: Belén, Lupica, Saxamar... à l'histoire riches, bordés d'anciennes forteresses et un paysage de terrasses cultivés établies par les Incas.
S. R (www.lepetitjournal.com Santiago) vendredi 15 octobre
Nos conseils: prenez obligatoirement un 4X4, même petit, pour profiter de votre virée et louez un bidon d'essence de 20 litres. A Putre les hôtels vendent de l'essence, à environ 1000 pesos le litre, mais vous n'y couperez pas pour faire le plein si vous compter rester plusieurs jours.
**Dormir à Putre: L'hôtel Terrace Lodge a ouvert récemment sur l'initiative d'un couple de milanais qui hisse l'offre locale du côté d'un écotourisme simple et de bons goût. Flavio est intarissable sur la région, une adresse d'un bon rapport qualité/prix
***CONAF Región de Arica y Parinacota pour réserver, absolument, les places en refuge: Lac Chungará ou Salar de Surure
ARICA Fono: (56-58) 201 200
E-mail: aricayparinacota.oirs@conaf.cl
PUTRE
Fono: (56-58) 585 704
E-mail: enrique.miranda@conaf.cl