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La loi dépénalisant l’IVG enfin appliquée au Chili

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La présidente chilienne Michelle Bachelet, à l'origine de cette loi historique.
Écrit par Vincent Villemer
Publié le 15 septembre 2017, mis à jour le 15 septembre 2017

Ce jeudi 14 septembre sera dorénavant une date historique pour les femmes chiliennes. Après 30 ans d’interdiction totale de l’IVG, la présidente socialiste Michelle Bachelet a enfin pu promulguer la loi dépénalisant l’avortement thérapeutique.

 

Un changement majeur pour la société

C’est une véritable victoire pour la communauté féminine de ce pays très conservateur qu’est le Chili. Après deux ans et demi de débats entre les deux Chambres du Parlement, le texte a finalement été adopté en août avant d’être promulgué hier. Le processus n’a pas été simple pour ce projet de loi qui a dû passer par le Tribunal constitutionnel avant d’être saisi par la droite conservatrice qui relevait une atteinte au principe du droit à la vie.

L’IVG possible, mais sous certaines conditions

L’avortement devient donc légal dans trois cas précis : pour les femmes dont la vie est en danger, pour les victimes de viols et pour celles dont le fœtus est jugé non viable. À l’origine de l’application de cette loi, la dirigeante Michelle Bachelet qui s’est exprimé à ce sujet : « Nous, les femmes chiliennes, avons conquis un droit de base, celui de pouvoir décider nous-mêmes dans ce type de cas extrêmes ». À partir de ce jeudi, date de la promulgation de la loi, le gouvernement dispose de 90 jours pour publier les décrets d’application.

Une loi félicitée par la population

Cette dépénalisation est saluée par l’ensemble du peuple chilien. Dans les sondages, plus de 70% de la population soutient la nouvelle mesure perçue comme un véritable virage positif pour l’histoire du pays. La nouvelle marque un changement de société majeur pour l’un des pays les plus conservateurs, qui a notamment dû attendre 2004 pour reconnaître le divorce.

À noter que pendant plus de 50 ans, l’avortement était permis en cas de risque pour la mère et de fœtus non viable, mais en 1989, le dictateur Augusto Pinochet décide de l’interdire totalement. Malgré ça, le Chili enregistre quand même officiellement 30 000 avortements par an alors que les interruptions clandestines sont doublement plus nombreuses.

vincent villemer
Publié le 15 septembre 2017, mis à jour le 15 septembre 2017

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