Bénédicte Kervyn, belge francophone, a appris et exerce depuis 2010 la médecine intégrale au Chili. Une nouvelle orientation dans sa vie, à 46 ans, qui témoigne d'une belle recherche spirituelle et personnelle au terme d'un parcours au départ conventionnel
(photo Gabrielle Lacoste)
Bénédicte Kervyn a trouvé sa vocation, "par accident" ; lorsqu'en 2002, tout juste arrivée au Chili, elle se fracture la cheville en faisant du patin à roulettes avec ses enfants, quatre de 3 à 11 ans, alors en pleine adaptation à leur nouveau pays.
Depuis novembre dernier, elle est officiellement acuponctrice, agréée par le ministère de la Santé chilien. Une "fracture" dans sa vie, qui sonne comme un révélateur : "j'ai fait des études d'ingénieur commercial, ce qui était déjà presque fou dans ma famille où les filles n'étaient pas promises à travailler !", commente-t-elle amusée. C'est là qu'elle rencontre, sur les bancs de l'université de Louvain, un autre étudiant? qui lui aussi empruntera une voie peu conventionnelle, celle des ONGs.
Dès lors, elle le suit, en Equateur, à Genève puis au Zimbabwe, et devient "femme d'expatrié", pilier de la famille, qui grandit, mais "consciente depuis toujours que les choses allaient bien au-delà de ce que le système me montrait".
Au cours de son expérience africaine auprès de groupes de micro-entrepreneur(e)s en milieu rural, elle s'émerveille de la simplicité, la richesse et la profondeur qui peuvent s'établir dans les relations interculturelles et le merveilleux "accident" chilien la met en contact avec une maman française du lycée, Anne Obélianne, qui pratiquait la médecine chinoise. "Avec elle, j'ai pris conscience du lien profond entre l'état mental et la santé physique", reconnaît-elle.
Retour à la fac
Elle démarre très vite, dans son centre, des études de médecine chinoise, puis enchaîne, à partir de 2007 un cursus universitaire de quatre ans de Thérapie intégrale à la toute récente Université Pedro de Valdivia. Un grado sanctionné par une thèse sur "Les effets de l'acupuncture sur le stress en entreprise", basée sur 3 mois de pratique auprès de cadres d'un cabinet-conseil pour les mines.
Quatre ans à temps plein, où elle était la vétérante et on le devine, l'une des plus studieuse. Pour preuve ; dès sa sortie, elle a été recrutée par l'un de ses professeurs médecin pour former autour de lui, une équipe de thérapeutes. Mais elle rêve, à 46 ans, enfin "émancipée", de créer son propre centre corporatif avec une équipe solide de médecins et thérapeutes: "la médecine complémentaire est en train de très bien se structurer au Chili", dit-elle.
En attendant, elle a ouvert une consultation à Las Condes, dans un appartement paisible et lumineux° où elle prend en compte "les symptômes chroniques sur lesquels la médecine traditionnelle bute" ; de l'insomnie, aux manifestations de tension nerveuse (maux de ventre, irritabilité, anxiété?) et/ou musculaire, en passant par les problèmes de peaux, maux de tête ou changements hormonaux?.
Elle dispose pour cela d'une palette de savoirs faire et de savoir être, qui à la médecine chinoise, ajoute les fleurs de Bach (influence sur les émotions) et différentes techniques de relaxation et d'auto-observation, le tout, potentialisé par une grande capacité relationnelle qui doit beaucoup à son riche parcours de vie.
S.R (www.lepetitjournal.com Santiago) jeudi 26 mai 2011
°Los militares 5151. Dep 148 (stationnement) Tél. : 7 979 77 27
benekervyn@gmail.com
L'annuaire 
