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COMMUNAUTÉ - Pour Geneviève François, le Chili, c’est fini

Écrit par Lepetitjournal Santiago
Publié le 15 août 2008, mis à jour le 9 janvier 2018

La déléguée de la région Wallonie-Bruxelles tire sa révérence dans quelques jours après quatre années énergiques au service de la coopération entre la Belgique francophone et le Chili. Elle nous confie sa vision du plus long pays du monde

Geneviève François, accompagnée de son époux, Emmanuel Masquelin (photo Dél. Wallonie Bruxelles)

Après quatre ans à défendre la coopération universitaire scientifique et la culture de la Belgique francophone, il est temps pour Geneviève François de faire ses valises et de repartir dans son pays natal. Cette figure de la communauté francophone au Chili évoque, pour le Petit journal, ce Chili qu'elle quitte visiblement avec émotion.
"Mon bilan est fatalement positif", sourit Geneviève François. Elégante comme toujours, elle raconte qu'elle a fêté cette année les dix ans de l'accord de coopération entre la communauté française, la région wallonne et le Chili. A l'entendre, Geneviève François n'aurait fait que reprendre le flambeau : "Cet accord n'est que la confirmation des liens tissés entre les universités participantes depuis 40 ans", ajoutant qu'elle a "marché dans les traces de ce qui existait".

"Le Chili est un pays en pleine évolution !"
Geneviève François parle du Chili avec bienveillance : "C'est un pays jeune, ouvert aux autres (...) Coupé du continent par la Cordillère, il a d'autant plus cette volonté de sortir de son isolement". Après plus de 25 ans passés à l'étranger, dont beaucoup à Paris au sein de l'Unesco, elle retiendra des Chiliens "leur gentillesse, leur accueil, leur merveilleuse chaleur humaine".
"C'est un pays en pleine évolution, mais il lui manque encore certaines choses". La déléguée de la région Wallonie-Bruxelles déplore par exemple le déficit de doctorants, le manque de cohésion entre les universités et "la question de l'éducation en général dans le pays". Son regard sur le Chili d'aujourd'hui s'arrête notamment sur la dualité entre Etats-Unis et Europe : "si les Chiliens sont plus européens au niveau de la sensibilité, ils sont victimes du mirage des Etats-Unis, et ne parlent pas les langues européennes?". La géographie l'a également marquée. Elle y trouve une autre confrontation au sein même du territoire: "entre ce Nord, aride, et le Sud? on voit toujours d'autres paysages".
D'un point de vue culturel, elle se satisfait de l"effervescence dans la création artistique qui était sous la chape de plomb de la dictature et aujourd'hui explose et bouillonne". La femme de culture fait allusion "aux films excellents de maintenant, au théâtre et à la photo? Quel phénomène passionnant !".
Geneviève François clôt le dernier chapitre de son expérience au Chili en saluant la "belle leçon de démocratie que cet Etat nous donne", après avoir enterré la dictature. Selon elle, c'est "une preuve d'ouverture d'esprit"d'élire une femme Présidente de la république, avant l'Argentine. Gageons que pour Geneviève François, l'engagement citoyen est loin de se terminer avec la retraite. Elle aurait d'autres projets culturels dans son pays dont elle nous a montré que de "plat"il n' a vraiment que le relief !
Marie GIFFARD. (www.lepetitjournal.com) vendredi 15 août{mxc}

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Publié le 15 août 2008, mis à jour le 9 janvier 2018

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