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JO RIO 2016 - La contre-performance du Chili était annoncée

Écrit par Lepetitjournal Santiago
Publié le 22 août 2016, mis à jour le 24 août 2016

Les Jeux Olympiques de Rio se sont achevés dimanche, et le bilan comptable de la délégation chilienne est sans appel : un zéro pointé. Mais vu l'importance accordée au sport au Chili, il ne pouvait en être autrement.

Lors de la cérémonie de clôture des Olympiades de Rio, les journalistes de Televisión Nacional de Chile (TVN) se félicitaient de l'honorable cinquième place de la chilienne Bárbara Riveros en triathlon ou encore de la septième position du gymnaste Tomás González. Mais une fois de plus, après un bilan vierge aux JO de Londres en 2012, l'équipe du Chili n'a glané aucune médaille.

C'est donc un nouveau coup dur pour le sport chilien mais les autorités ne semblent pas avoir tiré les leçons de cette contre-performance. En plus du manque d'infrastructures sportives pour que les athlètes puissent s'entraîner, le ministère des Finances vient de réduire de près de 16 milliards de pesos le budget alloué au ministère des Sports.

D'après le journal La Tercera, son portefeuille avait déjà été diminué d'environ 4,5 milliards de pesos en mars dernier. La raison : le ministère des Sports n'a utilisé qu'à peine la moitié de ses ressources (42%) depuis le début de l'année pour améliorer les infrastructures sportives.

Une gestion fortement critiquée par le député Jaime Pilowsky (DC) : « Malheureusement, le ministère des Finances a raison de réduire les ressources du ministère des Sports. Si on me donne un budget et que je ne suis pas capable de l'exécuter, il est logique qu'il ne reste pas à dormir et qu'il soit réalloué à d'autres institutions qui vont effectivement l'utiliser pour investir ».

La nécessité d'une politique de long terme

Sur son compte Twitter, le député chilien a également appelé à faire du sport une priorité d'Etat et à mener une politique de développement à long terme.

A titre de comparaison, la Colombie, un pays similaire au Chili, a remporté 8 médailles aux Jeux Olympiques de Rio. Pour le sociologue et ex-ambassadeur du Chili en Afrique du Sud, Boris Yopo, la différence entre les deux pays c'est que la Colombie mène « une politique d'Etat à long terme en faveur du sport ».

Il paraît donc évident que le Chili doive investir davantage pour améliorer les infrastructures mises à la disposition de tous ses athlètes ? et pas seulement les footballeurs ? et les accompagner de manière plus efficace et plus durable pour pouvoir espérer briller sur la scène olympique.

Alexandre Hamon (lepetitjournal.com/santiago) - Lundi 22 août 2016

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Publié le 22 août 2016, mis à jour le 24 août 2016

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