COP21 - Le Chili signe l'accord de Paris sur le climat

Publié le 20 septembre 2016, mis à jour le 21 septembre 2016

Au siège des Nations Unies à New York, la présidente chilienne, Michelle Bachelet, a signé, mardi 20 septembre, l'accord sur le climat conclu le 12 décembre à Paris à l'issue de la COP21.

« Avec cette signature, le Chili assume publiquement son obligation de réduire ses émissions de CO2 et rejoint le groupe de pays qui ont choisi d'agir pour faire face au changement climatique », a déclaré la présidente socialiste dans un communiqué.

L'accord de Paris fixe pour objectif de contenir la hausse de la température moyenne de la planète sous le seuil des 2°C d'ici 2100 par rapport aux niveaux préindustriels. Il oblige les pays signataires à maîtriser leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et à s'engager dans une transition énergétique vers des sources plus propres comme le solaire ou l'éolien.

Les émissions du Chili restent marginales par rapport à celles des autres pays du globe. Selon les chiffres de lemonde.fr, il a émis 91,6 millions de tonnes (Mt) de CO2 en 2010, contre 496,8 Mt pour la France en 2013. Mais les conséquences du dérèglement climatique se font déjà sentir dans le pays andin. « Dans mon pays, nous avons constaté l'impact direct de ses effets négatifs sur notre territoire et nos populations », a affirmé Michelle Bachelet. « Cela s'est traduit par une sécheresse prolongée, un dégel important dans l'extrême sud, de hautes températures en Antarctique et de brusques altérations de l'équilibre de nos côtes ».

Le boom du solaire

S'il doit encore ratifier l'accord, le pays andin a déjà commencé à travailler à réduire son empreinte carbone en mettant au point un plan d'action national contre le changement climatique pour la période 2017-2022.

Parmi les mesures déjà prises, le Chili a instauré un impôt vert, adopté une loi de recyclage inédite en Amérique du Sud et créé la plus grande réserve marine protégée d'Amérique latine, le parc Nazca-Desventuradas. Le gouvernement de Michelle Bachelet s'est aussi engagé à augmenter la part de l'approvisionnement électrique provenant de sources renouvelables de 10% à 20% d'ici 2025.

Le Chili est en train de vivre un boom du solaire. Il est devenu l'un des seuls pays où l'énergie solaire est moins chère que les énergies fossiles. Et les grandes entreprises, notamment étrangères, ont flairé le business. Le métro de Santiago deviendra à partir de 2018 le premier au monde à s'alimenter à 60% d'énergies d'origine solaire et éolienne, et 42% seront fournis par une centrale photovoltaïque construite... par le géant français Total.

Alexandre Hamon (lepetitjournal.com/santiago) - Mardi 20 septembre 2016