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BANQUE ALIMENTAIRE- Une idée qui nourrit son homme

Écrit par Lepetitjournal Santiago
Publié le 9 novembre 2010, mis à jour le 14 novembre 2012

On ne meurt pas de faim au Chili, ni en France. Pourtant dans l'hexagone existent près de 80 banques alimentaires. Au Chili vient de s'ouvrir la toute première. Donner la nourriture exclue du circuit de distribution, aux exclus de la société,  et à tous ceux qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts; une idée simple qui a mis 7 ans à aboutir...en faim !

(Photo Red de alimentos)

Que deviennent un paquet de pâtes mal étiqueté, une confiture tout juste périmée, une mayonnaise fantaisie qui fait un flop à la vente? Une conserve de poisson cabossée? Au Chili, jusqu'à il y a seulement trois mois on les brûlait, devant un contrôleur du "Servicio de Impuestos Internos"(SII) pour éviter les ventes sous le manteau. Depuis août dernier, après un accord aux forceps, passé avec ces services fiscaux, les entreprises accréditées, sont autorisées à donner leurs produits invendables à la première banque alimentaire du Chili : Red de alimentos , et donc à récupérer la TVA correspondante. Une petite révolution dans le monde de l'aide humanitaire.
Il a fallu 7 ans de bataille à Carlos Ingham, Argentin et associé dans un grand cabinet d'investissement au Chili, pour faire aboutir son projet social, vieux de plus de 40 ans aux USA. Le principe semble une évidence: récupérer auprès des grandes entreprises alimentaires les produits qu'elles ne vendraient pas, afin de les redistribuer aux plus pauvres. Rien qu'en France, où la misère ne saute pas aux yeux, il existe 79 banques alimentaires. Avec la crise économique, d'un côté comme de l'autre de l'Atlantique, ce ne sont pas seulement les plus pauvres qui s'y nourrissent mais les classes moyennes qui ne bouclent plus les fins de mois. 1 famille sur 8 aux USA aurait recours aux banques alimentaires .

Plus que la misère, la gêne
Ces banques où le "liquide" se compte en litre d'huile et de lait passent d'un côté des accords avec des grands groupes pour récupérer leurs produits, de l'autre elle signent des partenariats avec des organismes bénéficiaires, qui se chargent eux, de la distribution "juste" et "équitable", s'il en est.
Le Chili était jusque là, avec la Bolivie, le seul pays d'Amérique latine, à ne pas avoir, (mises à part quelques tentatives isolées) de banque alimentaire, à cause de freins administratifs. Depuis qu'ils sont levés, les entreprises: Nestlé, Watt's, Lucchetti, Pepsico et bientôt Soprole, se sont associées à la "Red de alimentos" pour acheminer leurs invendus à la "bodega" de San Bernardo. Et la liste est déjà longue des structures de protection des enfants, des familles ou des personnes âgées qui reçoivent ces dons, pour en faire bénéficier leurs "usagers".

S.R (www.lepetitjournal.com Santiago) mardi 9 novembre 2010

Qui peut recevoir des dons alimentaires?
Toute association sans but lucratif, déclarée, dont le but est d'aider les plus nécessiteux. Les volontaires de la banque alimentaire étudient les demandes, avant tout agrément. Chaque association fait ensuite sa propre distribution. En France par exemple, certaines ont monté une "épicerie" où les usagers peuvent acheter à prix mini mini les produits, histoire de rester actifs dans leur consommation.
info@redalimentos.cl


Comment aider la banque alimentaire?
En la faisant connaître auprès des entreprises alimentaires susceptibles de donner leurs invendus, en la faisant connaitre auprès des associations bénéficiaires. En recherchant des dons
info@redalimentos.cl


logofbsantiago
Publié le 9 novembre 2010, mis à jour le 14 novembre 2012

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