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ESCOBAR – Bienvenue dans l’enfer des cartels

Écrit par Lepetitjournal Santiago
Publié le 5 mars 2015, mis à jour le 6 janvier 2018

 

Escobar (Paradise Lost en français) sort ce jeudi en salle, et malgré son côté surproduction américaine, la bonne performance de Benicio del Toro vous fera découvrir les deux facettes de l'ancien baron de la drogue mondiale, le colombien Pablo Escobar

Escobar, ou Paradise Lost en France, n'est en rien un biopic ou autre documentaire sur la vie de l'ancien patron de la cocaïne colombienne. Avec ce film franco-hispano-belge, produit notamment par Pathé, Andrea Di Stefano nous plonge au plus profond de la psychologie de Pablo Escobar, valsant du bon père de famille qui soutient les pauvres, au chef de cartel impitoyable et sanguinaire. Le film est une fiction, qui retrace de loin certains événements de la vie du milliardaire sans pour autant rentrer dans les détails. La trame suit en fait un jeune canadien, Nick (Josh Hutcherson), jeune surfeur qui vient s'installer sur une plage paradisiaque avec son frère. Il tombe alors sous le charme de Maria (Claudia Traisac), une colombienne qui fait de la charité au service de son oncle, un homme richissime et très populaire du coin: Pablo Escobar. Follement amoureux, le couple se fiance, et Nick intègre la famille Escobar, découvrant très vite que le luxe qui l'entoure est un pur produit de la fameuse poudre blanche. Face à la sympathie de l'oncle Escobar, le jeune homme se pense à l'abri des horreurs qui caractérisent le trafic de drogue.

Malgré un début très hollywoodien, où l'on débarque dans une Colombie perçue sous le regard très occidental du personnage principal, le film gagne en puissance grâce au talentueux Benicio del Toro qui donne vie à un Pablo Escobar d'abord sympathique puis terriblement inquiétant. A la romance à l'eau de rose succède un suspens haletant. On plonge rapidement dans la Colombie des années 1980, décimée par le trafic de drogue dont elle est reine, et par l'hypocrisie de ses dirigeants. La corruption rend la vie impossible, et le jeune Nick devient la victime d'un système qu'il pensait échapper. Le paradis perdu pour ce jeune homme, c'est la rencontre avec un homme charismatique, un père protecteur, qui s'avère être un homme sans pitié, plus intéressé par le gain et le pouvoir que par la sécurité de ses proches.

Escobar ne vous apprend pas grand chose sur la vie du colombien le plus riche de son temps, il vous apprend par contre qui était réellement le plus grand trafiquant de drogue de la planète. Une telle entrée dans la psychologie du personnage ne peut que titiller votre curiosité sur son histoire, et vous incitera probablement à vous renseigner sur les différentes étapes de sa vie.

Benjamin Delille (lepetitjournal.com/santiago) Jeudi 5 mars 2015

 

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Publié le 5 mars 2015, mis à jour le 6 janvier 2018

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