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SOCIETE – Crèche, un vrai parcours du combattant!

Écrit par Lepetitjournal Rome
Publié le 2 décembre 2010, mis à jour le 14 novembre 2012

 

Pour les familles avec des enfants en bas âge, le choix de la crèche est essentiel. Or Rome s'affirme comme une ville proposant peu de places à l'accueil des enfants pour des prix assez élevés. Et ce ne sont pas les récentes déclarations du maire de Rome qui devraient amener à une amélioration des services communaux

 

Coût, attente et "potentiels" désagréments. La recherche de crèche peut se transformer en véritable course d'obstacles pour les familles romaines. Le choix entre des instituts publics ou privés est souvent guidé par l'absence de place dans le public. Très fréquemment, les familles sont obligées de confier leurs enfants à des structures privées du fait de listes d'attente sans fin dans le public. Les difficultés existent donc avec un manque criant de places, mais dans la capitale, s'ajoute à cela les coûts de gestion pour l'administration qui vont bloquer la création de nouvelles structures d'accueil des enfants. Ainsi, Alemano a annoncé qu'aucune nouvelle crèche communale ne verrait le jour dans la capitale, et que seules des structures conventionnées auront la possibilité d'être créées. En effet, ces dernières coûteraient moitié moins que les structures communales. Selon les données municipales, un enfant dans une structure conventionnée coûte 7 000 euros à l'année, contre 13 000 dans le public.

6 000 enfants sur liste d'attente
Aujourd'hui, en 2010, on compte près de 10.614 places dans les crèches communales et ce sont environ 6.000 enfants par an qui ne trouvent pas de place dans ces structures. Par ailleurs, le coût pour une famille est très différent entre le public et le privé. Le tarif mensuel dans les crèches communales est proportionnel au revenu de la famille (revenu ISEE) et est lié aux horaires choisis. Le prix varie donc entre 27,63 euros et 357,90 euros par mois pour la seule matinée et 34,60 à 419,36 euros pour l'ensemble de la journée (de 8h00 à 16h30). La part maximale vaut pour les revenus ISEE supérieur à 41 316 euros.

Le privé : un coût supérieur de 20%
Une crèche privée a un coût variable pour les parents, selon le quartier et les services proposés par la structure. Nido, coccole e biberon par exemple, au largo Solera, propose des tarifs allant de 470 à 510 euros, plus le prix de l'inscription pour un service jusqu'à 16h. Soit un coût supérieur de 20%, mais avec la certitude d'une place sans attente d'un possible désistement. Existent enfin les structures conventionnées privées, un peu moins d'un millier, et sujettes elles aussi à une grande différence de prix. Le coût peut descendre jusqu'à 350 euros par exemple dans des crèches gérées par des religieux.

Ce choix d'Alemano a été fortement critiqué par la FP CGIL, qui y voit une attaque au droit des citoyens romains. Des mouvements de protestation sont attendus pour réclamer la pérennisation des structures communales. La recherche de place pour les enfants en bas âge devient de plus en plus un parcours du combattant pour les familles.

Florent TOMATIS (www.lepetitjournal.com/rome.html) mercredi 1er décembre 2010

Pour plus d'informations sur les crèches à Rome: http://www.asili-nido-roma.it/

lepetitjournal.com rome
Publié le 2 décembre 2010, mis à jour le 14 novembre 2012

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