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1er TOUR DES PRESIDENTIELLES - Les Français de Rome ont voté !

Écrit par Lepetitjournal Rome
Publié le 23 avril 2017, mis à jour le 25 avril 2017

Un dimanche matin ensoleillé à la lisière de la Villa Borghese, la communauté française de Rome était au rendez-vous au bureau de vote de l'école Chateaubriand. Les équipes du Petit Journal sont allées à la rencontre de certains d'entre vous à la sortie des urnes. 

Electeurs français à Rome, avez-vous suivi attentivement la campagne pour les Présidentielles, ou diriez-vous que vous l'avez survolée d'un ?il lointain ? Qu'est ce qui est important pour vous, Français de l'étranger, installés en Italie, chez un candidat ? Lepetitjournal.com à l'international a réalisé un sondage pré-élections, qui montre des résultats très différents des sondages réalisées en métropole, avec 36% d'intentions de vote pour Macron et 31% pour Fillon. Comprenez-vous que les Français de l'étranger votent différemment des Français de métropole ? A votre avis, pour quelles raisons ?

Vos réponses :

 

Sabine et Léa

Nous avons surtout suivi l'évolution de la campagne sur internet. Nous n'avons pas regardé l'intégralité des débats mais nous avons quand même bien suivi la campagne et ses rebondissements. Il y a beaucoup d'éléments qui ont motivé nos choix, la crise, le terrorisme, la sécurité, le chômage. C'est important, même si on vit à Rome, on se sent françaises et concernées ! Bien sûr et avant tout, les critères idéologiques que l'on a depuis toujours guident notre choix. Il n'y a pas que les problématiques de sécurité qui motivent notre vote ! Les Français à l'étranger vivent les problèmes de la France de loin, donc c'est sûr que l'insécurité, la peur des attentats, etc. sont vécus à moindre échelle. La distance joue quand même. En général aussi, les gens qui habitent à l'étranger ont une autre ouverture d'esprit et une autre mentalité.

 

 

Charles

J'ai surtout suivi la campagne sur internet et les réseaux sociaux. Vivre à l'étranger ne modifie pas les raisons de mon vote, il n'y a pas d'éléments plus importants que d'autres. Je reste fidèle à mes idées.

 

Jamila

Je n'ai pas eu le temps de suivre la campagne attentivement, surtout pour des raisons professionnelles. J'ai quand même regardé l'actualité sur Internet. Cette élection est très importante, ce qui m'importe, c'est que le candidat élu réponde aux attentes des Français. 
Les Français de l'étranger doivent avoir accès aux mêmes services que les métropolitains. Je pense notamment à l'éducation de nos enfants, obligés de suivre une scolarité dans le privé pour poursuivre leurs études en français ou dans un institut italien, ce n'est pas normal. Pour que la francophonie survive à l'étranger, il faut lui attribuer les justes moyens.

 

Nancy

Bien sûr, nous avons activement suivi la campagne depuis Rome, avec internet et France 24. Beaucoup d'éléments sont déterminants lorsqu'il s'agit de choisir un candidat. Je pense que les personnes qui ont fait le choix de l'expatriation ont quitté la France pour des raisons bien précises et cela peut influencer leurs intentions de vote. Les jeunes entrepreneurs feront plus attention aux questions de fiscalité par exemple.

 

Roger

Je suis arrivé à Rome dans les années 60. Depuis, je ne suis plus les médias français. Ils n'ont plus aucune crédibilité à mes yeux. Pour autant, j'espère que le candidat élu s'occupera un peu plus des français installés à l'étranger. On nous prend des taxes sur le social et nous n'avons que très peu d'avantages. Je suis au chômage, donc si cela continue je n'aurais plus rien. Macron est un économiste, donc je comprends qu'une grande partie des expatriés puisse faire ce choix. Ils attendent quelqu'un qui puisse agir sur la politique internationale et apporter un plus à la communauté européenne.

 

 

Stefano

Je lis tous les journaux et j'ai suivi très activement la campagne électorale. Etant français, né en Tunisie et habitant en Italie, les problématiques d'immigration, de sécurité et de protection des frontières sont primordiales pour moi. Il n'y a pas de différence entre voter en France ou depuis l'étranger, les enjeux restent les mêmes. Mon fils est à côté de moi, il est là l'avenir.

 

Corinne

J'ai beaucoup suivi la campagne grâce à internet et à France 24. Il y a beaucoup de problématiques qui reviennent et qui sont selon moi communes à tous les français, vivant à l'étranger comme en France : l'éducation, les enjeux sociaux. Bien sûr, avec les événements des années précédentes en France, je comprends que le climat soit difficile et que les gens votent différemment que les communautés d'expatriés. On croise les doigts pour ce soir !

 

Lucas

J'ai survolé la campagne sur internet. Pour moi les idéaux et la position politique sont fondamentales et c'est ce qui a motivé mon choix. Je pense que les français habitant en Italie et à l'étranger ont peut-être la chance d'appartenir à des catégories socio-professionnelles particulières, d'où leurs intentions de votes différentes.

 

Martine

On était en France jusqu'au mois dernier comme nos enfants habitent là-bas, donc nous avons suivi la campagne électorale en France. Même si on a une orientation politique, cette année, le choix n'a pas été facile. On part avec une idée et finalement on se remet en question, on hésite. Par contre, je savais très bien pour qui je n'allais pas voter. Au début c'était difficile, puis ensuite en suivant les débats et en lisant les programmes ont se fait une idée bien sûr. C'est un ensemble de critères qui ont motivé mon choix. Le social, le travail, l'école, c'est un tout.

 

 

Emmanuel

J'ai suivi la campagne sur internet. Pour moi, habiter à l'étranger ne modifie en rien mes orientations politiques et mon choix de vote. Après, il y a des thèmes qui sont très présents en France et dont on parle beaucoup moins à l'étranger donc je comprends que les intentions de vote aient été un peu différentes. Personnellement, les éléments qui ont déterminé mon vote sont les thèmes classiques sur l'économie, la sécurité, le social. Cette année, c'était un peu particulier, il y eu les affaires sur la morale en politique. Ce n'est pas nouveau, mais ça influence beaucoup le vote des gens. La campagne a beaucoup tourné autour de ça et elle en a été un peu perturbée. On découvre les programmes un peu tardivement, en les recevant à la maison. Par exemple ceux des « petits candidats », ceux qui ne sont pas forcément pris au sérieux par les médias, comparés à ceux des candidats qui ont toute une machine électorale dernière eux.

 

Marie

Pour des raisons personnelles, je n'ai pas vraiment suivi la campagne présidentielle. J'ai déménagé récemment, j'ai dû me passer d'internet pendant quelque temps. Personnellement, je me considère avant tout comme française. Mon statut d'expatriée ne change en rien ma façon de voter. Ce qui est déterminant chez un candidat, c'est qu'il tienne ses engagements. Et je pense que peu d'entre eux en sont capables. Ils m'ont tous relativement déçue.

 

Frédéric

J'ai suivi attentivement la campagne à la télévision. J'ai la chance d'avoir toutes les chaînes françaises à ma disposition. Evidemment, le débat qui revient le plus souvent concerne la sécurité. Mais je ne me sens pas impliqué comme si j'étais en France. En ce qui me concerne, je vote par défaut. Je vais essayer de choisir le plus présidentiable, le plus honnête. En considérant que les « petits » candidats n'ont que très peu de poids. J'aimerais surtout que le candidat au pouvoir ne chamboule pas tout. Il faut conserver ce que nous avons acquis. Mais le vote des français à l'étranger n'est pas représentatif. On y trouve beaucoup de professeurs, de salariés, des postes à responsabilités et très peu de libéraux.

 

Catherine

L'actualité italienne est tellement conséquente que je n'ai pas suivi la campagne très activement. Sur internet bien sûr, et France 24, j'ai regardé cela d'un ?il lointain. Ce qui m'intéresse en priorité, c'est un candidat avec un programme précis et des idées. Au niveau social, je souhaiterais qu'il y ait moins de taxes. En termes de sécurité, même ici nous ne sommes pas à l'abri d'un mauvais acte mais cela ne nous concerne moins. Ce qui importe, c'est que ce genre de problème soit réglé au sein de l'Union Européenne. Il faut que celui qui sera élu agisse dans ce sens. Quand je regarde le sondage des intentions de vote des expatriés, je ne suis pas étonnée. Macron est un candidat neutre. Il n'a pas de parti précis, pas d'étiquette, c'est peut-être cela qui séduit les français de l'étranger.

 


Emma Granier, Céline Vergnac et Valentin Basso (
Lepetitjournal.com de Rome) -  Lundi 24 avril 2017

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Publié le 23 avril 2017, mis à jour le 25 avril 2017

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