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EMPLOI - Le Brésil, terre d’accueil pour les auto-entrepreneurs (2/2)

Écrit par Lepetitjournal Rio de Janeiro
Publié le 1 novembre 2015, mis à jour le 2 novembre 2015

Le statut d'auto-entrepreneur a le vent en poupe en France, avec une hausse de plus de 400.000 adeptes annuels. Dans le même temps, les Français expatriés arrivent au Brésil bardés de diplômes et cherchent à valoriser leurs compétences dans des niches encore innoccupées. Recursimo, spécialiste de l'interculturel au Brésil, vous en dit plus sur ce statut. 

Audacieux, créatifs, astucieux, passionnés, ouverts, ambitieux? Les auto-entrepreneurs ne manquent pas d'un certain nombre de qualités que le monde salarié pourrait bien leur envier.

Elles s'avèrent précieuses pour gérer les difficultés inhérentes à leur nouvelle liberté, car le défi est d'abord personnel : il  consiste à être son propre patron en même temps que son plus proche collaborateur. Sans esquiver la nécessité de gérer au mieux les relations entre tous les services que l'auto-entrepreneur incarne à lui seul : le commercial qui s'impatiente des lenteurs et du perfectionnisme du marketing, chaque service qui réclame à tour de bras des investissements dont les priorités restent à hiérarchiser ou encore le service communication, trop glouton, qui non content d'exiger une présence sans faille sur les réseaux sociaux doit de surcroît gérer les frontières avec l'entourage personnel.

Un bébé aussi avide de moyens que de disponibilité
L'auto-entrepreneur a donc engendré un bébé aussi avide de moyens que de disponibilité et il risque fort de connaître ce par quoi passent tous les parents : une compétition perdue d'avance entre les besoins dudit bébé et les besoins personnels de chaque membre du couple, et du couple lui-même (paix, repos, loisirs...).

Au cours de cette aventure,  l'aspect social et relationnel en prend gentiment un coup : l'auto-entrepreneur n'a plus d'autre

sujet de conversation avec les amis, un peu comme Pygmalion, le sculpteur de Chypre, qui, fasciné par sa création de la statue d'ivoire Galatée, s'échappe des réalités du monde et lui consacre un amour exclusif.

Les besoins des auto-entrepreneurs
Le  premier besoin des auto-entrepreneurs est la création d'une posture personnelle en tant que patron au service du développement de leur entreprise, avec une vision claire, inscrite dans le temps, de son développement. Cette posture de base donne à l'auto-entrepreneur l'assurance qui facilite ses prises de décisions d'investissement comme l'arbitrage des tensions habituelles de toute relation patron-salarié et qui lui confère une indispensable autorité crédibilité face à ses interlocuteurs.

Ce premier besoin s'appellestructure dans le référentiel de la psychosocionomie, une structure personnelle sur laquelle s'appuie la posture professionnelle : notre fameux "qui suis ?, où vais-je ?", sans oublier  la partie essentielle du "pourquoi faire ?" dans toute sa dimension existentielle : quelle sera ma plus-value au monde et  la plus-value de mon entreprise ? Et bien sûr, comment puis-je la concrétiser ?

Le besoin de reconnaissance
Le deuxième grand besoin à satisfaire est celui de la reconnaissance que satisfont les proches dès la première phase de construction du projet. En impliquant le noyau familial et ses relations, l'auto-entrepreneur peut confronter le bien-fondé de son projet et bénéficier des avis et suggestions a fortiori sincères de la part de personnes qui apprécient ses qualités et connaissent ses zones de moindre performance. En outre, cette possibilité d'échanges et d'effet "miroir" prépare son environnement aux changements et mutations pouvant impacter le quotidien et l'avenir des relations.

Un atout important car la culture familiale face à la création d'entreprise et au monde économique patronal peut assurer un certain équilibre de vie à l'auto-entrepreneur. Néanmoins, l'entourage proche du créateur ne suffit pas à le protéger des risques propres au statut et au sentiment de solitude qui le guette.

Solitude et soutien
Pour l'auto-entrepreneur tout est à construire, voire reconstruire sur des bases différentes. Mais il est et se sent seul face à cette aventure risquée qui prend vite des allures de sport extrême lorsque l'auto-entrepreneur se lance sans aide.

L'établissement de contacts avec la clientèle, la connaissance de la législation en vigueur, l'obtention de renseignements, de conseils et de formations, la fixation du prix des produits et services, ou encore le fait d'effectuer les démarches seul sont les principales difficultés rencontrées. A celles-là s'ajoute souvent la peur d'échouer, voire même de réussir. Pour la première, il s'agit de craindre l'idée d'entreprendre un projet simplement parce qu'il y a une possibilité qu'il échoue.

Pour la seconde, craindre de réussir concerne de manière plus inconsciente la peur du changement, amplifiée par la propension à vouloir aller trop loin, trop vite. Chez les auto-entrepreneurs, cette crainte vient souvent d'objectifs irréalistes, naturellement sources de démotivation. 

Le coaching d'auto-entrepreneur
Pour parer à toutes ces difficultés qui pèsent parfois bien lourd sur les épaules de l'auto-entrepreneur et menacent de faire vaciller son projet, la nécessité de se faire accompagner devient une priorité.

Car, qu'on se le dise, toutes les créations d'auto-entreprises ne donnent pas lieu à une pratique immédiate de l'activité. En moyenne, six mois après la création, 40 % des entreprises n'ont toujours pas réalisé de chiffre d'affaires, car entreprendre ne s'improvise pas. Il s'agit d'une aventure avec des obstacles d'ordre matériel, humain et affectif qu'il ne faut pas sous-estimer au moment de se lancer. Mettre toutes les chances de son côté, c'est aussi prendre du recul par rapport à son projet et s'entourer de professionnels compétents en la matière. Pour ce faire, il est recommandé de s'adresser à des structures dédiées à l'aide à la création d'entreprise et à des ressources externes de type juridique, comptable et conseiller en communication.

Savoir dédramatiser
À la manière des grands coachs sportifs, le coaching d'auto-entrepreneur a été créé pour mener les créateurs de projet vers de

grandes victoires. Mais il n'y a pas de grandes victoires sans difficultés voire sans défaites, et savoir dédramatiser les conséquences d'un échec comme celle d'une réussite est la première des attitudes à adopter lorsqu'on entreprend. En particulier lorsqu'on opère au Brésil où les possibilités de rebondir et de saisir des opportunités sont multiples.

Recursimo, cabinet de conseil implanté à Rio de Janeiro depuis de nombreuses années, connaît, pour les avoir vécues, toutes les étapes d'une création de structure. Inspirée par son parcours atypique et la volonté de transmettre son expérience, l'équipe de Recursimo a accompagné de nombreux créateurs, expatriés français et entrepreneurs brésiliens, dans la réalisation de leurs projets.

Un coaching pluridisciplinaire
À travers une méthode rigoureuse et des outils spécialement conçus pour répondre aux besoins des auto-entrepreneurs, le cabinet propose un coaching pluridisciplinaire, à savoir : un accompagnement de la posture d'auto-entrepreneur, socle de l'entreprise, une définition solide du projet et de ses éléments de structuration, en cohérence avec le porteur de projet (projet de vie, valeurs, caractère et psychologie, objectifs).

L'équipe de professionnels interne travaille en étroite collaboration pour offrir les solutions en termes de communication, marketing et graphisme, les mieux adaptées au projet formalisé. L'auto-entrepreneur prend ses décisions dans le cadre d'échanges structurants et stimulants et crée ainsi son entreprise dans les meilleures conditions. Un investissement essentiel pour créer des fondations durables et relever le défi d'une aventure économique, multiculturelle et humaine pleine de promesses.

Françoise DONANT et Manon ROBERT - Recursimo (www.lepetitjournal.com - Brésil) lundi 2 novembre 2015

- Lire la première partie sur l'introduction à l'auto-entrepreneuriat

lepetitjournal.com Rio
Publié le 1 novembre 2015, mis à jour le 2 novembre 2015

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