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RELIGION - A la découverte de la paroisse francophone de Rio

Écrit par Lepetitjournal Rio de Janeiro
Publié le 11 décembre 2014, mis à jour le 11 décembre 2014

C'est un aspect de l'expatriation qu'on évoque peu mais qui, pour certains, est primordial : la pratique de la religion à l'étranger. Les catholiques pratiquants français, en plus de s'intégrer aux paroisses brésiliennes, se retrouvent une fois par mois pour la messe de la paroisse francophone de Rio. Une vie en communauté qui prend tout son sens à quelques jours de Noël. Lepetitjournal.com s'est rendu à la paroisse un jour de célébration.

Comme tous les mois, le père João Bosco célèbre la messe paroissiale, en français, au sein de l'église Santissima Trinidade, dans le quartier de Flamengo. Nombre de fidèles sont réunis car, ce samedi matin, quatre enfants célèbrent leur première communion. Pour tous, ici, la vie catholique ne s'arrête pas aux frontières de la France. “Quand on est croyant et pratiquant, c'est important de continuer à vivre sa foi“, confie Stéphanie Minvielle, coordinatrice de la paroisse, “cela fait vraiment partie de notre vie d'expatriés“.

Le Brésil, “agréable pour un catholique“
Sur les bancs de l'église ont pris place beaucoup de familles, avec de jeunes enfants ou des adolescents, un public assez jeune comparé aux églises de l'Hexagone. Quant à la célébration, “le déroulement est le même“ pour les Français et pour les Brésiliens. “Ils sont peut-être un peu plus extravertis, en bougeant les feuilles, en tapant dans les mains, mais nous aussi on le fait“.

Pour Stéphanie Minvielle, vivre au Brésil est “assez agréable pour un catholique parce qu'on ne se sent pas du tout jugé“, se référant à la récente interdiction de crèche dans un Conseil général de France : “Ici, on voit des crèches partout sans que personne ne demande à la retirer au nom de la laïcité. Et puis, les gens vivent leur foi de manière assez simple, pas trop intellectuelle“.

Pour autant, Stéphanie Minvielle n'idéalise pas le Brésil sur le plan des religions : “Les évangélistes font un peu plus peur,

avec le côté enthousiasmant qui peut faire du mal aussi, parce que les gens s'y précipitent. Mais il y a des églises évangélistes correctes, c'est selon le pasteur. Un pasteur pas très correct peut faire faire n'importe quoi“. Cette progression des évangélistes, elle la ressent puisqu'elle compare le Brésil “à la France d'il y a quelques années, où les églises se vidaient un peu“.

Noël entre amis
En cette période de Noël, être loin de sa famille est difficile pour beaucoup d'expatriés, et encore plus pour des catholiques. “On est habitué. Cette année, on rentre en France, mais sinon, on se retrouve entre amis et on va à la messe ensemble. Finalement, les amis sont un peu la famille qu'on n'a pas sur place. On a des liens assez forts“ commente Stéphanie Minvielle.

Malgré un cadre bien différent, la Française tente d'insuffler l'esprit de Noël chez elle : “On prépare la crèche avec les enfants, on sort le sapin en plastique, on prépare des petits sablés, c'est selon chaque famille. Nous, on met des chants de Noël, on fait des petites décorations, des cartes pour écrire aux familles qui sont loin“. Mais un dernier facteur vient perturber la préparation : “C'est vrai que la chaleur n'aide pas beaucoup à se mettre dans l'ambiance de Noël !“ Les Français se retrouveront le 25 décembre pour la messe de Noël, l'horaire sera confirmé sur le site de la paroisse. Un moment fort de l'année pour ces croyants sans frontières.

Florent ZULIAN (www.lepetitjournal.com - Brésil) vendredi 12 décembre 2014

lepetitjournal.com Rio
Publié le 11 décembre 2014, mis à jour le 11 décembre 2014

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