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JUMELAGE – Entre médailles et conventions, le marathon de Christian Estrosi à Rio

Écrit par Lepetitjournal Rio de Janeiro
Publié le 21 août 2014, mis à jour le 9 octobre 2014

Accompagnés de ses adjoints à l'Environnement, l'université et la recherche et au Tourisme et aux affaires internationales, le député-maire de Nice passe la semaine au Brésil. Plusieurs rendez-vous : Rio, Brasilia et l'Amazonie chez le chef Raoni. Lepetitjournal.com l'a suivi lors de son séjour très actif à Rio.

Avant une rentrée politique qui s'annonce très chargée à l'UMP, Christian Estrosi s'est éloigné de ce climat agité en se rendant au Brésil cette semaine. Le député-maire de Nice a répondu à l'invitation du célèbre Raoni, chef de la tribu Kayapo (Mato Grosso), de passage sur la Côte d'Azur il y a deux mois, de venir le voir en retour au beau milieu de l'Amazonie.

Mais avant ce programme très exotique prévu pour jeudi soir et ce vendredi, Christian Estrosi a débuté sa visite mardi par un séjour riche et intense à Rio, jumelée à sa ville depuis 1970, avec pour objectif de renforcer le partenariat existant entre les deux villes dans plusieurs domaines (technologique, universitaire, culturel). Après avoir rencontré le secrétaire de l'Etat de Rio de Janeiro à la Sécurité, José Mariano Beltrame, "un homme de très grande qualité", le maire de Nice a été accueilli en fin d'après-midi par le vice-maire de Rio, Adilson Pires, au Centre d'opérations de Rio (COR), un centre extrêmement sophistiqué permettant d'observer et gérer dans la mesure du possible la circulation de la ville grâce à des centaines de caméras et des radars météo.

"Très admiratif", Christian Estrosi a réaffirmé son goût pour la vidéosurveillance, fier des 960 caméras niçoises et dont l'objectif est de monter jusqu'à 1.400 soit une pour 250 habitants. Ce serait plus qu'à Rio qui compte largement plus d'habitants (onze millions contre 600.000 à Nice). C'est donc à quelques rues de là, toujours dans le Centro, que Christian Estrosi a pu se réjouir de visiter le Centre intégré de commandement et de contrôle, qui dépend lui de l'Etat de Rio de Janeiro et dont les caméras sont, elles, consacrées uniquement à la sécurité.

Favela et "Trem do Samba"
Mercredi matin, la sécurité était encore au menu. Après un survol de la ville en hélicoptère qu'il l'a particulièrement

impressionné ("Comment administrer une ville pareille ? L'enjeu est de taille !"), Christian Estrosi s'est rendu dans la favela de Santa Marta, à Botafogo, dont la pacification, la première de Rio, fait figure de modèle depuis 2008. Le responsable de l'Unité de police pacificatrice (UPP) de la petite communauté de 6.000 habitants a expliqué qu'il n'y avait plus eu aucun homicide en son sein depuis que les forces de l'ordre y étaient présentes. Il a également mis en avant les projets sociaux montés en parallèle par l'UPP et les services proposés aux habitants.

Place ensuite à l'économie avec un déjeuner à la Fédération des industries de Rio (Firjan) puis à la culture avec une visite à la Cidade do Samba, près du port de Rio. Première cité du Carnaval de France, Nice est intimement liée à Rio pour cette raison. Les organisateurs du "Trem do Samba", un show très spécial mêlant transport et musique, de Central do Brasil à Oswaldo Cruz, ont présenté leur événement organisé depuis près de 20 ans à Rio afin de pouvoir l'exporter à Nice. "Cela serait très original", s'est enthousiasmé Christian Estrosi qui troquerait le train carioca par le tramway niçois avec une première édition dans sa ville dès le mois de décembre.

Technologie et développement durable
La journée s'est terminée pas très loin de là, dans une unité de l'université Estacio consacrée aux start-ups, le Nave (Nucleo de aceleração e valorização da Estacio). La thématique était cette fois-ci universitaire et technologique, le maire de Nice visitant dans un premier temps un espace de coworking tout à fait innovant, de la manière de travailler à la conception du lieu, avec à la clé une nouvelle convention liant Estacio et le Centre européen d'entreprise et d'innovation de Nice. Christian Estrosi a enfin franchi la rue pour s'époustoufler à l'Institut national de technologie devant un scanner lié à une imprimante 3D. Si l'impression ne durait pas 3h, le maire de Nice aurait pu s'offrir son sosie en plastique.

Au bout de cet intense marathon mené avec ses adjoints Rudy Salles et Véronique Paquis, Christian Estrosi a remis beaucoup de médailles de la ville de Nice, signé autant de conventions de partenariat, mais a surtout semblé retenir à chaque étape des idées et expériences intéressantes qui pourraient trouver une adaptation à Nice. Réussissant à laisser la politique de côté (mis à part quelques attaques récurrentes contre Christiane Taubira et son ambition pour la présidentielle 2017), l'ancien ministre a également montré un grand intérêt pour l'environnement et le développement durable, prenant notamment position contre les constructions de barrages hydroélectriques : "Ce qu'il se passe au Brésil ne doit pas nous laisser insensible." C'est donc "serein et détendu" qu'il s'apprêtait à être jeudi soir le premier homme politique français à se rendre chez le chef Raoni. 

Corentin CHAUVEL (www.lepetitjournal.com - Brésil) vendredi 22 août 2014

Légendes photos : Christian Estrosi avec le secrétaire d'Etat à la Sécurité José Mariano Beltrame, accompagnés du consul de France à Rio Brice Roquefeuil et de Rudy Salles, adjoint du maire de Nice aux Affaires internationales (photo 1 - Ludovic Arnault/Ville de Nice) / Christian Estrosi dans la favela de Santa Marta (Ludovic Arnault/Ville de Nice)

- Lire notre entretien avec Christian Estrosi

lepetitjournal.com Rio
Publié le 21 août 2014, mis à jour le 9 octobre 2014

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