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ÉCOLE - Tous chez la directrice !

Écrit par Lepetitjournal Rio de Janeiro
Publié le 18 décembre 2012, mis à jour le 23 décembre 2012

 

Pour une fois pas besoin d'être puni pour aller dans son bureau. Elle est arrivée après les vacances, on la voit tous les jours, mais on ne savait pas grand chose d'elle. C'est notre nouvelle directrice, Madame Brandou. Et elle a accepté notre demande d'interview pour l'atelier journalisme.

"Vous êtes très impressionnants en groupe", nous a dit la directrice en voyant quatorze élèves débarquer dans son bureau. On avait préparé nos questions par écrit, on était intimidés, parce qu'on ne la connaît pas encore très bien, mais elle nous a tout de suite rassurés. "Il faut un temps d'adaptation, vous savez, mettre des noms sur les visages de chacun d'entre vous prend du temps, et je serai contente quand j'arriverai à tous vous connaître", explique, optimiste la directrice, arrivée à Rio en juillet dernier.

"Et avant le Brésil, vous étiez où ?", demande Inès. "Au Congo, pendant cinq ans, à l'école Charlemagne, où il y avait 700 élèves", raconte Madame Brandou, derrière ses lunettes rectangulaires. "Et qu'est-ce que vous préférez ? Ici ou là-bas ?" demande Tobias. "Chaque école est différente, au Congo, c'était tellement grand qu'on aurait pu y aller en patins-à-roulettes, ici il y a des marches partout", plaisante Madame Brandou, qui a repris l'appartement de l'ancienne directrice, et apprécie de pouvoir venir au lycée à pied le matin. "Mais je suis contente de revenir au Brésil, je connaissais São Paulo, j'ai vécu deux coupes du monde en habitant au Brésil, alors je suis très heureuse d'être de retour dans une nouvelle ville, et comme j'aime beaucoup la mer, Rio m'enchante", raconte-t-elle. "Et ce que vous n'aimez pas?", demande Gustavo. "Sans hésitation, le bruit dans la ville, je trouve que le calme est rare".

"Et qu'est ce que vous aimez dans le travail de directrice ?" demande Noémi. "Ce qui me passionne, c'est de faire travailler les gens ensemble, de créer un projet d'établissement, toujours différent en fonction des lieux", raconte la directrice, dont les grands-mères étaient déjà directrices d'école. "Et ce que vous n'aimez pas? "demande Mathilde. "Je dirais, de devoir me mettre en colère sur commande, par exemple, si on m'amène un élève qui a fait une bêtise, il va falloir que je le gronde, même si je n'ai pas du tout envie", nous explique la directrice, alors on se dit que peut être on ne se fera pas gronder la prochaine fois, puisqu'elle n'a pas envie!

"Et il faut avoir des bonnes notes? ", s'inquiète Tobias. "Oui, pour faire de bonnes études en général, et pouvoir diriger un établissement, mais j'ai été institutrice avant, pour connaître la réalité du travail de ceux avec lesquels je travaille aujourd'hui". "Justement, vous travaillez beaucoup?", se demande Gustavo. Madame Brandou ouvre son agenda et énumère ses rendez-vous de la semaine: la fête de la science, un rendez-vous avec des parents d'élèves, une réunion de professeurs, une semaine chargée. "Et c'est quoi ce petit plateau sur votre bureau", s'inquiète Maya. "C'est du sable avec un petit râteau pour se détendre, ça aide parfois les élèves quand ils sont anxieux", explique Madame Brandou, l'air détendue.

"Et vous avez quel âge", demande Alexandre. "Ça, c'est privé", coupe la directrice, qui confie être mère de trois enfants et grand-mère d'un petit garçon. "J'ai commencé à enseigner en 1996, c'était en France", poursuit Madame Brandou. "Et vous aviez quel âge à l'époque?", tente, l'air coquin, Alexandre. Raté ! La directrice esquive la question. Décidemment, elle ne veut pas dire son âge. Elle a l'air jeune pourtant, on ne comprend pas!

Maintenant que la directrice est à l'aise face à nous, voici le moment des plaintes ! "Et pourquoi on doit se mettre en rang pour descendre jusqu'au portail pour quitter l'école ?", interroge Tobias. "L'idée du rang, c'est de se mettre en condition de rentrer en classe ou d'en sortir, tranquillement, en se concentrant", défend la directrice qui a mené avec les représentants de classes du primaire une réflexion sur le rang. "Et pourquoi on ne peut pas jouer dans le préau des grands après la deuxième sonnerie?", demande, outré, Alexandre, qui se voit répondre que c'est un lieu qui résonne et que les secondaires ne peuvent pas travailler si les primaires jouent dans cette cour.

Article écrit par les élèves de l'atelier journalisme du lycée Molière (www.lepetitjournal.com, Rio de Janeiro), le 18 décembre 2012

lepetitjournal.com Rio
Publié le 18 décembre 2012, mis à jour le 23 décembre 2012

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