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SOCIETE - Travestis et transsexuels brésiliens peuvent utiliser leur nom "social" au sein des services publics

Écrit par Lepetitjournal Rio de Janeiro
Publié le 23 octobre 2016, mis à jour le 24 octobre 2016

Une campagne de la mairie de Rio contre la transphobie au sein des services publics a été lancée ce mois-ci afin de rappeler un décret national en vigueur depuis fin avril et permettant aux travestis et transsexuels d'utiliser leur nom "social", qu'ils ont choisi, qu'ils soient fonctionnaires ou usagers des services publics.

Trois hommes et quatre femmes transsexuels cariocas, dont le premier policier municipal transsexuel de Rio (voir photo), sont à l'affiche d'une campagne lancée ce mois-ci par la mairie de la Cidade Maravilhosa prônant la lutte contre la transphobie. Celle-ci vient rappeler un décret national promulgué au sein des services publics brésiliens à la fin du mois d'avril par Dilma Rousseff : les travestis et transsexuels peuvent utiliser leur nom dit "social", c'est-à-dire celui par lequel ils désirent se faire appeler indépendamment de ce qu'indique leur état civil, qu'ils soient fonctionnaires ou usagers des services publics.

"C'est un instrument de citoyenneté, de reconnaissance de l'autre, tirant de l'invisibilité des personnes qui désirent être reconnues avec l'identité qu'elles ont choisie pour le reste de leur vie. Cela n'existait pas au sein du pouvoir public fédéral", indiquaient en avril dernier les autorités brésiliennes, citées par Agência Brasil.

Une règle déjà en vigueur à Rio depuis 2011
Cette règle, qui était d'ailleurs déjà en vigueur depuis 2011 à Rio, vient ainsi répondre aux nombreux cas de discrimination et humiliation connus par des travestis et transsexuels brésiliens. L'agence de presse cite des exemples intervenus à Rio : une transsexuelle appelée "monsieur" à l'hôpital, une autre hospitalisée dans un secteur uniquement masculin?

Désormais, tous les formulaires des services publics brésiliens doivent comporter une case "nom social", comme il peut exister une case "nom de jeune fille", afin d'apporter un peu plus d'humanité pour des personnes subissant déjà quotidiennement des discriminations et violences sociales. Et les fonctionnaires contrevenants pourront être sanctionnés en cas de manquement. Prochaine étape : la possibilité de changement d'état civil, mais une loi sera nécessaire pour en arriver là.  

Corentin CHAUVEL (www.lepetitjournal.com - Brésil) lundi 24 octobre 2016

lepetitjournal.com Rio
Publié le 23 octobre 2016, mis à jour le 24 octobre 2016

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