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MAKETHEFUTURE - Un projet lumineux pour la favela Santa Marta de Rio

Écrit par Lepetitjournal Rio de Janeiro
Publié le 28 décembre 2016, mis à jour le 28 décembre 2016

À Santa Marta, le projet #makethefuture né d'une collaboration entre Shell et Insolar promet de jolies innovations à venir, intelligentes et efficaces, pour l'ensemble de la communauté. Rencontre avec Henrique Drumond, cofondateur et directeur d'Insolar.

En plein c?ur de Rio, dans le quartier de Botafogo, la favela de Santa Marta ? rendue mondialement célèbre par Michael Jackson, venu y tourner un de ses clips en 1996 - est en plein chamboulement. 

Les 10.000 Cariocas qui y résident se voient bénéficier d'un projet novateur, né d'une collaboration entre le géant pétrolier Shell et une entreprise locale, Insolar, dont l'objectif est de promouvoir la démocratisation de l'accès à l'énergie solaire au Brésil.

185.000 journées d'énergie propre et gratuite
Shell est ainsi à l'origine du projet #makethefuture afin d'aider les populations aux revenus les plus bas à bénéficier d'un électricité générée uniquement par des énergies propres, c'est-à-dire l'énergie solaire via l'installation dans toute la communauté de panneaux solaires et photovoltaïques. Au-delà de simplement profiter à ces familles, le projet espère bénéficier à plus grande échelle à la société, l'économie et l'environnement.

"Ce dispositif permettrait de générer 185.000 journées d'énergie propre et gratuite", explique au Petitjournal.com Henrique Drumond, responsable d'Insolar. "Nous avons choisi Santa Marta, car c'est une favela pacifiée, pas trop grande et où nous avons été accueillis à bras ouverts", poursuit-il, déambulant dans les allées étroites et pentues en même temps que tous les habitants viennent le saluer et le remercier.

Une collaboration entière avec les habitants
Dans un premier temps, les panneaux à énergie solaire sont installés uniquement dans les zones communes de la favela (maison des associations, infirmerie, école de samba, église, funiculaire, kiosque etc.), mais Henrique Drumond s'occupe également de parler et collaborer avec les habitants. "C'est essentiel, nous organisons des questionnaires et des études afin de mieux percevoir leurs attentes, leurs espérances et leurs aspirations. Nous voulons véritablement collaborer avec eux et pas travailler pour eux. Ils sont au c?ur du projet", insiste-t-il.

L'homme, via son entreprise Insolar, aide les résidents à négocier des prêts avec les banques à taux avantageux afin qu'ils puissent installer des panneaux sur leurs propres maisons et ainsi, avec l'argent des factures d'électricité économisées, rembourser ce prêt d'une valeur bien inférieure au cumul de toutes les factures qu'ils devraient payer sans ce dispositif.

Objectif de 150 panneaux solaires
Démocratiser, enseigner, éduquer et sensibiliser à travers des cours variés, ludiques et pratiques, c'est aussi l'un des grands apports de ce projet novateur. Les classes, dont l'entrée est libre et gratuite connaissent un véritable succès et voient leur nombre d'élèves augmenter de semaine en semaine, tous se sentant concernés par cette innovation.

À terme, #makethefuture devrait installer près de 150 panneaux dans la communauté, auxquels s'additionnent des luminaires en cas de panne d'électricité, des ports USB pour recharger les téléphones, ou bien encore la mise en place d'un écran de télévision dans le funiculaire diffusant des informations concernant l'actualité, ou les mesures de santé et de sécurité. Ces panneaux, d'une garantie de 10 ans, pourraient voir leur durée de vie atteindre 25 ou 30 ans.

À Santa Marta, le projet, dont l'idée née en 2013 en est encore au commencement, reste à développer. Mais Henrique Drumond voit grand pour le futur : démarrer de nouveaux projets ailleurs, dans d'autres favelas de Rio et du Brésil, si celui-ci s'avère concluant.

Corentin DURRLEMAN (www.lepetitjournal.com - Brésil) jeudi 29 décembre 2016

- Lire notre article sur la favela de Santa Marta

lepetitjournal.com Rio
Publié le 28 décembre 2016, mis à jour le 28 décembre 2016

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