Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

CAPOEIRA - L’association Malungos, entre projet social et découverte d’un art martial et culturel

Écrit par Lepetitjournal Rio de Janeiro
Publié le 14 juillet 2016, mis à jour le 14 juillet 2016

La "Session hebdomadaire" des Sportifs de Rio était consacrée lundi à la capoeira avec une séance découverte en compagnie de l'association franco-brésilienne Malungos. L'occasion de reparler de ses actions à la fois sportives et sociales.

Pour leur "Session hebdomadaire" de lundi, les Sportifs de Rio ont proposé une initiation à la capoeira en compagnie de l'association franco-brésilienne Malungos. Une dizaine de Français et Brésiliens était ainsi réunie à l'espace Batuque Digital de Botafogo, sous la direction du "contremaître" Bill, pour vivre l'ambiance particulièrement festive de la capoeira.

Malungos ("partenaire", "ami") a été créé par des professeurs de cet art martial brésilien, inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'Etat de Rio depuis 2009, dont "Pedigree" - tous les capoeiristes confirmés ont un surnom -, un Carioca de 41 ans qui vit depuis 2006 à Saint-Etienne (Haute-Loire), où il enseigne la capoeira. Plusieurs autres villes de France (Paris, Bayonne) et d'Europe (Amsterdam, La Haye, Odense, etc.) ont également leur antenne Malungos.

Mais à Rio, l'association mène un véritable projet social. Située dans le quartier d'Encantado, elle propose des cours gratuits pour les enfants et veut aller plus loin. "On fait du soutien scolaire, on aide les familles à se procurer de la nourriture, on est une vraie CAF (Caisse d'allocations familiales) brésilienne !" indique Pedigree.

"Un savoir être avant d'être un savoir-faire"
Il y a trois ans, à l'occasion d'un festival organisé par Malungos à Rio, des capoeiristes français avaient pu découvrir les actions menées par Malungos à Encantado. Maggie, qui avait fait le voyage avec sa fille Lola, en était "ravie". "Cela nous a permis d'aller dans des lieux très différents de Rio dans une ambiance totalement brésilienne", soulignait-elle. La Parisienne était autant heureuse d'avoir visité "une ville aussi ouverte avec des gens prévenants et chaleureux" que de faire progresser son niveau de capoeira, cet art "passionnant, dont la culture unit des gens du monde entier". "C'est un savoir être avant d'être un savoir-faire, on ne te juge pas sur tes prouesses techniques", ajoutait-elle.

Les "joueurs" français avaient tout de même pu constater la différence de niveau avec les locaux qui ont un rythme plus rapide, voire plus violent parfois. "On est plus proche de la capoeira d'origine, c'est plus sec, moins timide", expliquait Maggie. "C'est plus bordélique, à l'image du peuple brésilien", confirmait Sophie avec le sourire.

La France, meilleur pays étranger pour faire de la capoeira
C'est peut-être pourquoi "Motoqueiro", un autre capoeiriste français, a eu l'impression que ce sport "n'est pas très bien vu au Brésil". La capoeira garde ici sa réputation de sport de rue, "de voyou", ancienne lutte violente, où l'on n'hésitait pas à "jouer" armé d'une lame, alors qu'en France, l'art martial et son ambiance festive et acrobatique est à la mode, constate Motoqueiro.

Peu importe l'image, Pedigree était très fier de ses élèves français, "très ouverts" et enclins à "apprendre la langue portugaise". "C'est très gratifiant, la France est après le Brésil le meilleur endroit pour faire de la capoeira, il y a une bonne interaction culturelle entre nos deux pays", se félicitait-il. Le "contremaître" continue aujourd'hui, par la capoeira, de "transmettre (sa) culture afro-brésilienne et (ses) racines".

Corentin CHAUVEL (www.lepetitjournal.com - Brésil) Rediffusion actualisée

*Photo : Malungos RJ (photo 1)

- Voir la page Facebook de l'association Malungos

- Lire notre présentation de la capoeira

- Voir le site des Sportifs de Rio

- Voir le groupe Facebook des Sportifs de Rio

lepetitjournal.com Rio
Publié le 14 juillet 2016, mis à jour le 14 juillet 2016

Flash infos