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DEVELOPPEMENT - Le grand projet de Sans Souci

Écrit par Lepetitjournal République Dominicaine
Publié le 11 avril 2017, mis à jour le 11 avril 2017

 

 

Projection du projet de Sans Souci

 

Cela fait onze ans et demi que le Congrès national a approuvé, en date du 12 mars 2005, la vente au groupe d'investissement touristique Sans Souci (ITSS)   495,212 m2 sur la rive Est de l'estuaire du fleuve Ozama, une zone faisant partie de Santo Domingo et connu sous le nom de Sans Souci.

Le but de cette vente était de développer un grand projet immobilier, maritime et touristique, et cela n'a pas eu lieu. Il convient de se demander si la « vente » doit être annulée ou modifiée. Étant donné que le projet est d'une grande importance au développement touristique de la capitale, c'est donc une question qu'il est urgent de définir.

En vertu du contrat, la compagnie ITSS, formée par de grands entrepreneurs reconnus pour leur solvabilité morale et économique, tels que Juan B. Vicini Lluberes, Lisandro J. Macarrulla Tavarez et Osvaldo Oller  A. Villalóna , a pris l'engagement avec le pays pour promouvoir internationalement la ville de Santo Domingo comme destination touristique.

Le prix à payer pour les terrains se chiffrait à plus de trente neuf million de dollars des Etats-Unis (US$ 39.375.000) et serait payée par la mise en œuvre de divers projets qui aboutiraient à une augmentation des recettes fiscales au bénéfice de l'État, à la création d'emplois et à la création de richesse pour toute la ville.

Le projet se développerait  soit par étapes ou simultanément, il (www.sanssouci.com.do ) comprendrait un important développement immobilier qui viserait à créer un centre ville mixte, compacte, intégrée, sécurisé en préconisant le bien-être des personnes et serait conçu pour les résidents et les visiteurs.

En utilisant les normes les plus élevées de conception et de construction de qualité, tant pour les infrastructures urbaines que pour les bâtiments. Ces derniers seraient de type résidentiel, commercial, hôtelier et seraient aussi conçus pour héberger des bureaux et autres.

Le projet comprendrait également « la Marina Bartolomé Colomb » avec ses 192 mètres de quai et sa profondeur moyenne de 8 pieds (4 à 12 pieds). Cette marina disposerait de 29 stationnements pour grands bateaux et 33 places pour des bateaux de dimension moyenne. En outre, la marina disposerait de 3092 m2 de places publiques et environ 8799 m2 d'espaces verts et serait doter d'un système de surveillance par cameras CCTV 24 heures.

La revue « Arquitexto » a publié un article descriptif du projet dans lequel elle signale qu'en 2005 la compagnie ITSS a reçu une concession de l'administration portuaire valable pour 40 ans, grâce aux contrats signés avec l'État dominicain et approuvés par le Congrès National.

Arquitexto a également signalé que parmi les grands changements sur l'environnement, en plus du transfert de la base navale à son nouveau poste dans la petite ville adjacente de Boca Chica, figure le détournement de l'avenue España, pour convertir le front de mer en un parc public au profit de toute la ville. Dans le cadre de cet accord, le projet comprend la construction d'un nouveau bâtiment de six étages pour le service du chef d'état-major de la Marine. Si tout se passe comme prévu, l'ensemble du projet serait en 15 ans a un stade très avancé. Il est à signaler que la compagnie ITSS ne serait pas la société qui développe le projet dans son entier, mais comme développeur du projet, elle serait responsable de l'urbanisation (infrastructures, trottoirs, etc.), mais d'autres investisseurs seraient associés à l'ITSS pour développés des parcelles.

RUPTURE

Cependant, la plupart des projets d'infrastructure que l'ITSS a promis de mettre en œuvre ne se sont pas matérialisés. Comme il a été mentionné par la presse, elle n'a respecté que seulement deux œuvres qui spécifiés à la signature du contrat : le remodelage de Sans Souci et le port de croisière Don Diego.  

 Royal Caribbean Cruise Line

 

Ce projet envisage également le développement de la «  Plaza Juan Baron » et d'autres petits travaux tels que la rénovation des parcs Cervantes, la Plaza Ruben Dario et la réhabilitation du monument Trujillo Hull. Un système de collecte de résidus solides avait été envisage pour le curage de la rivière  Ozama, ainsi que gestion des eaux usées.

 

Plaza Juan Baron située sur le Malecon de Santo Domingo

Étant donné que les investissements réalisés par l'ITSS à ce jour dépassent le montant du contrat, le retard pris dans la mise en œuvre du grand projet, ne semble pas être due à la négligence de l'entreprise. Comme indiqué dans les milieux touristiques, ces manquements ont été des facteurs de force majeure. Par exemple, quand il a adopté le projet de gestion diligente ITSS a commencé à attirer une quantité importante de bateaux de croisière. Plus tard, le flux a ralenti parce que certains des bateaux confrontaient des problèmes et subi des dommages dû à leur parcours sur la rivière Ozama, dont l'estuaire est rempli de cailloux et de sédiments en permanence. L'ITSS a dragué le port à plusieurs reprises et à un coût élevé et a pu annoncer la reprise des croisières.

 Nous avons appris que le retard dans l'exécution de ce grand projet est dû à la modification de sa conception initiale sur les demandes du ministère de la Culture. Apres qu'un rapport de l'UNESCO sur la Ville Coloniale comme site du patrimoine mondial, eut déclaré l'incompatibilité de la hauteur des bâtiments dessine par le projet avec l'autre côté de la rivière dans le centre historique, affirmant que ce serait une attaque sur « la cohérence visuelle de son paysage. Nous avions critiqué cette exigence et la considérions comme exagérée et inutile. Il existe de nombreux centres historiques dans le monde qui sont entourés par de bâtiments modernes.

En Mars 2015, la presse a rapporté que ITSS était prêt à commencer la vraie phase du projet dès la que Marine Nationale ai pu déménager ses installations (base et école navale) dans de nouvelles installations construites à Boca Chica. Cependant, un tel transfert ne s'est pas matérialisée par des raisons insondables, il semblerait que le gouvernement n'ai pas été a même de faire ce déplacement à cause de son coût élevé. Par conséquent, on ne peut reprocher ces retards  à la société.

 

QU'EN EST-IL ?

D'après ce qui précède, il  ne conviendrait pas de procéder à la dissolution de l'accord d'achat entre l'Etat et cette société. L'étape suivante consisterait à demander aux parties d'accélérer le projet étant donné que les deux grandes priorités de développement du tourisme dans la première ville d'Amérique, le Centre des Congrès et le Port de Croisière, en font partie. Inutile de dire que le flux de visiteurs étrangers dans la ville serait  grandement augmenté, générant des revenus et des emplois, si ces composantes du projet pourraient se concrétiser.

Il appartient au gouvernement d'ordonner le transfert des installations de la Marine Nationale au plus tôt. Cependant, pour le port là ou il se trouve actuellement, les spécialistes se demandent si la rivière ne sera pas un obstacle aux opérations de croisières. L'Autorité Nationale pour les Affaires Maritimes (ANAMAR) soutient la position qu'il n'est pas souhaitable de continuer compte tenu du problème de la rivière  Ozama, puisque ce problème ne peut pas être résolu à moyen terme.

En outre, ANAMAR est d'avis que les grands navires de croisière n'ont pas assez de marge de manœuvre dans l'estuaire. Par conséquent, il a proposé, dans un cas de facture récente, le transfert de l'opération de croisière près de la Plaza Juan Baron. Cette idée d'ANAMAR de déplacer le port de croisière à la Plaza Juan Baron, située sur le Malecon de Santo Domingo (le bord de mer) est logique.

Avec ce nouveau port serait non seulement résolu le problème à l'origine de l'état actuel de la rivière Ozama, mais aussi permettrait de le  relocaliser pour libérer la rivière pour d'autres types d'utilisations et d'opérations maritimes.

Les visiteurs de la ville coloniale auraient également un autre lieu à proximité pour chercher des loisirs. ANAMAR estime que l'investissement serait d'environ 100 millions de dollars US et que le projet pourrait être conçu comme un partenariat public-privé. Les taxes perçues des croisiéristes pourraient absorber une partie de l'investissement requis de l'Etat.

LA PLAGE

Enfin, nous devons nous assurer que la Plage de Sans Souci peut servir de lieu de loisirs pour la population de la capitale. Il y a quelques années, l'auteur avait posé la question dans un article de journal qui mérite d'être reproduit les parties ci-dessous.

 

La plage de Sans Souci

La société française SOGREAH avait élaboré en 1987 un plan pour réhabiliter la Plage de Sans Souci. Cette plage a été créée au temps de Trujillo, le brise-lames de protection de l'estuaire de la rivière Ozama et son port avaient été érigé. En ce qui concerne la plage elle-même, la Sogreah avait proposé quatre solutions alternatives pour protéger la zone de baignade du martèlement des vagues. Ces propositions avaient été discutées au niveau local avec un groupe d'experts pour choisir la meilleure solution. Tous, avaient envisagé la construction de trois brise-lames ou jetées contre la plage actuelle avec une séparation de l'espace entre eux. L'étude de  la Sogreah pour l'expansion et l'utilisation de la plage Sans Soucí avait été décidée parfaitement faisable.

De plus le coût de cette réhabilitation de la plage et des infrastructures récréatives était acceptable (US$ 17 millions à l'époque), mais la pente de la plage ne serait pas aussi souple que celle de Boca-Chica. Dans une déclaration à la presse, les dirigeants d'ITSS ont donné l'assurance que l'accès au grand public serait garanti. Cependant les installations du Club de Plage qui s'annoncent somptueuses rentreraient en conflit avec l'objectif de faire de cette plage une alternative à celle de Boca-Chica. Cependant si l'entreprise fait cet investissement, elle devra de toute façon faire payer l'entrée, même à un prix minimum.  

 

JUAN LLADO

http://almomento.net

www.lepetitjournal.com/republique-dominicaine

 

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Publié le 11 avril 2017, mis à jour le 11 avril 2017

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