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Et si vous enseigniez votre langue maternelle ?

 Enseigner le français pendant son expatriation est un moyen rapide de rencontrer des locaux et de gagner de l'argent. Enseigner le français pendant son expatriation est un moyen rapide de rencontrer des locaux et de gagner de l'argent.
Écrit par Lepetitjournal Perth
Publié le 12 septembre 2018, mis à jour le 12 septembre 2018

Enseigner le français pendant son expatriation est un moyen rapide de rencontrer des locaux et de gagner de l'argent. Si vous n'avez pas le DAEFL*, vous ne pourrez pas travailler au sein des Alliances Françaises. En revanche, en choisissant de vous inscrire en tant que travailleur indépendant, vous pourrez enseigner auprès des particuliers.  Lepetitjournal.com de Brisbane est parti à la rencontre de Rosalie, Flo, Amélie et Amandine. Les trois jeunes femmes ont choisi d'enseigner le français pendant leur séjour à Brisbane.

 

Pourquoi donner des cours de français ?

"J'ai obtenu un stage de six mois non rémunéré à Brisbane. Alors comment faire ? Je n'avais pas du tout le temps de bosser en restauration ou en boutique, en plus de mon stage. Et puis, quand est-ce que j'aurais voyagé ? Il fallait trouver des petites missions hebdomadaires. De l'argent de poche facile pour pouvoir financer mes sorties et mes voyages." Rosalie, 21 ans.

Avant de s'improviser prof de français, la jeune femme ne s'attendait pas à une telle demande : "J'ai posté une première annonce sur Gumtree - l'équivalent du bon coin en France - en me présentant comme jeune stagiaire Française à disposition pour tout type de petit boulot hebdomadaire. Et ce qu'on m'a le plus demandé, c'était de donner des cours de Français".

 

Une offre qui répond à une vraie demande

Amélie, elle, est passée directement par un site spécialisé : "Je suis passée par Tutoroo. C'est un site qui permet de mettre en relation les professeurs et les élèves. On m'avait dit que ça payait bien". En effet, pour une heure et demie de cours, Amélie touche 50$. Les salaires se négocient avec les familles. "Selon ce qu'elles sont prêtes à payer", tempère Rosalie.

Un tarif attractif qui correspond à une vraie demande des Australiens. Toujours sur le site Tutoroo, le français est la deuxième langue la plus demandée. Il existe même une promotion : 3 profs de français différents dans leur brochure pub contre 2 native english et un espagnol.

Selon le recensement de 2011, 57.741 habitants d'Australie parlent le français à la maison, soit 0,3 % de la population du pays. Une petite brèche, très bien exploitée, et qui ne ferait que s'agrandir.

 

Aussies love French

Difficile à croire quand on sait que l'anglais, l'arabe et le chinois sont les langues les plus parlées dans le monde, mais les Australiens sont extrêmement friands de la langue de Molière.

Georges, habitant à West End, a appris le français il y a cinq ans pour pouvoir voyager : "76.000 personnes parlent français, cette langue est parlée dans plus de 50 pays. Alors OUI, ça vaut vraiment le coup d'apprendre à parler français ! Rien que pour aller en Nouvelle Calédonie, qui n'est pas si loin de chez nous: c'est sublime et tout le monde parle Français !?"

Laura, est une jeune étudiante Australienne, elle parle presque couramment le français, ce qui lui a permis de décrocher son premier job ! "Lors de mon entretien d'embauche, on m'a demandé quels étaient mes hobbies, mes passions. J'ai répondu que j'étais passionnée par la culture française et que je parlais presque couramment le français. Le recruteur a levé un sourcil, interloqué, et la donne a changé : il m'a posé plein de questions sur ma passion, quels étaient mes auteurs Français préférés, ... Et du coup j'ai eu le job parce que j'avais un hobby original !?"

 

Et concrètement, comment ça se passe ?

Le public est assez varié : "Étudiants, collégiens, et même un couple avec un jeune enfant. Je les voyais pour la plupart chacun une heure, une fois par semaine. Soit je rencontrais la personne à la bibliothèque, soit je me rendais à leur domicile. Par exemple Kris, une mère de famille de Newmarket. Tous les mardis soirs, je me rendais dans leur grande maison de type « Queenslander » pour aider Josh et Issy dans leurs devoirs de français (répéter une pièce de théâtre en français, raconter ses vacances). C'était assez fun !", raconte Rosalie.

 

Une véritable immersion à l'Australienne pour les french tutors

"Il faut voir en ces cours une chance de rencontrer des locaux. L'Australien est quelqu'un de chaleureux et accueillant. Souvent, après les cours, la famille australienne me proposait de rester dîner avec eux". Amandine, 27 ans. "Ou alors, nous nous retrouvions le dimanche dans un parc ou bien au restaurant, avec leur enfant de 2 ans. Mon repas était offert, et je découvrais la culture australienne autrement".

Flo, elle, le prend plus à la légère : "En ce moment je fais surtout de la conversation: on se voit, il m'offre un verre et nous discutons, nous nous racontons nos vies".

 

Certaines écoles privées de langue française peuvent avoir besoin de soutien. Il pourrait être intéressant de vous rapprocher d'elles également.

 

 


 

* Le DAEFLE (Diplôme d’Aptitude à l’Enseignement du Français Langue Étrangère) est un diplôme proposé par l’Alliance française Paris Île-de-France en collaboration avec le CNED. Il s’adresse à toute personne désirant se professionnaliser dans le domaine de l’enseignement-apprentissage du  Français Langue Étrangère (FLE).
La formation suivie, initiale ou continue, s’effectue à distance. Pour être admis à la formation, il est nécessaire de passer un test d’accès. Une fois les 6 modules de la formation validés, vous devrez réussir un examen final.

 

lepetitjournal.com perth
Publié le 12 septembre 2018, mis à jour le 12 septembre 2018

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