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Dernier espoir pour Besson et "Valérian et la Cité des mille planètes"

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Écrit par Vincent Villemer
Publié le 6 septembre 2017, mis à jour le 18 février 2021

Après l’échec retentissant de son film dans le reste du monde, le réalisateur Luc Besson compte sur le marché chinois pour éviter une catastrophe financière historique.

Un budget record

En ce vendredi 25 août, le cinéaste français Luc Besson retient son souffle et scrute avec une attention particulière la sortie de son blockbuster en Chine. Si l’exportation d’un de ses films à l’étranger a toujours été un bonus pour le réalisateur, cette sortie sur le marché chinois relève d’une importance capitale pour éviter un drame industriel, car c’est devenu une nécessité, le film doit absolument conquérir la Chine pour permettre au distributeur EuropaCorp d’éviter un énorme déficit. La production du long-métrage aura coûté entre 180 et 200 millions de dollars, ce qui en fait le film le plus cher de l’histoire du cinéma européen. Avec la distribution et l’aspect marketing, l’enveloppe totale s’élèverait à 400 millions de dollars. En toute logique, les attentes sont énormes et la pression quant à la réussite du projet est incommensurable.

Un fiasco cinématographique

L’attente est énorme, certes, mais qu’en est-il des premiers résultats ? Et bien les recettes engrangées par le film au box-office sont loin de rentabiliser ce budget indécent. Paru dans la plupart des pays fin juillet, l’adaptation de la bande-dessinée de Pierre Christin et Jean-Claude Mézières a rapporté 130 millions de dollars, dont seulement 39,3 millions aux Etats-Unis. De gros chiffres peut-être mais qui n’étaient pas ceux espérés pour être en bénéfice ou du moins juste pour rembourser les frais. Même en attirant 3,4 millions d’entrées en quatre semaines sur le marché français, Valérian reste une désillusion pour Besson. À titre de comparaison, pour mieux illustrer la contre-performance en termes de chiffres, le précédent projet du réalisateur français, intitulé Lucy, avait atteint au même stade la barre des 100 millions de dollars de recettes sur le sol américain, avec un budget de… 40 millions de dollars ! Pour le moment, Valérian est quant à lui un véritable flop industriel et cinématographique.

L’actionnaire chinois d’EuropaCorp en sauveur ?

Pour sauver le coup, Valérian doit s’imposer financièrement dans les pays où il n’était pas en tête d’affiche, comme l’Espagne, l’Italie, la Corée du Sud et surtout la Chine. Ce n’est pas anodin, depuis quelques années l’empire du Milieu est un marché fondamental pour les studios de cinéma. À l’instar de Terminator ou encore le dernier Pirates des Caraïbes, le blockbuster français espère se renflouer grâce aux spectateurs chinois, après avoir connu un gros fiasco aux Etats-Unis, mais la tâche s’annonce compliquée. Car même si Valérian rencontre un franc succès en Chine, il sera difficile de dépasser les 300 millions de dollars de recettes qui permettraient de rentabiliser l’ensemble des investissements. Quoi qu’il arrive, les éventuelles pertes liées au film, qui pourraient atteindre 100 millions d’euros, seront essuyées par EuropaCorp en partie, mais aussi par ses nombreux actionnaires, dont le distributeur chinois Fundamental Films.

Ce dernier avait investi plus de 60 millions de dollars dans la société de Besson, c’est donc sans surprise que Valérian bénéficie d’un réseau et d’une couverture importante en Chine, avec près de 7000 salles qui diffuseraient le blockbuster. Des signes en guise de derniers espoirs pour Luc Besson, qui peut aussi compter sur sa popularité dans l’empire du Milieu depuis son succès avec Lucy. Le caractère fantastique du film et son casting composé de stars internationales comme Rihanna, Clara Delevingne et Kris Wu suffiront-ils à susciter un engouement important chez le public chinois ? Verdict dans les semaines à venir.

-Bande-annonce de Valérian et la Cité aux mille planètes 

vincent villemer
Publié le 6 septembre 2017, mis à jour le 18 février 2021

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